Dossier. Pays de la Loire. Les Ligériens voient leur accès au sport se dégrader

39% des habitants des Pays de la Loire jugent que l’accès aux activités physiques près de chez eux se détériore. Pourtant l’activité physique est un véritable enjeu de santé publique, notamment après deux ans de crise sanitaire et d’activité dégradée.

Alors que la campagne présidentielle est lancée, le sport est absent des débats et discussions. Face au défi de la sédentarisation et de l’inactivité, qui se sont accentuées après 2 ans de crise sanitaire, la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire spécialiste du Sport Santé, au travers du Baromètre Sport-Santé réalisé avec l’institut IPSOS, pose un état des lieux de l’accessibilité à la pratique sportive dans les territoires. Il en ressort que les habitants des Pays de la Loire sont de plus en plus nombreux à avoir le sentiment d’une situation qui s’est dégradée.

Des inégalités territoriales majeures dans l’accès à la pratique sportive

Si en début d’année 33% des habitants des Pays de la Loire déclaraient vouloir pratiquer une activité physique ou sportive régulière, ils sont plus de deux tiers (67%) à se sentir proches d’installations sportives. Un sentiment qui masque des disparités territoriales. En zone rurale, ils ne sont que 45% à avoir le sentiment d’être proches d’infrastructures pour pratiquer une activité physique. Si la proximité avec des infrastructures sportives se révèle disparate dans les territoires, dans les Pays de la Loire 39% des habitants ont le sentiment en revanche que cette accessibilité se détériore. Au national, 41% des Français déclarent avoir le sentiment que l’accès aux activités physiques près de chez eux se détériore (soit + 16% comparé à 2018). Un constat largement partagé par plus d’un Français sur 2 (55%) vivant dans une commune rurale.

Les Ligériens en attente d’une plus forte implication des pouvoirs publics

S’ils reconnaissent que l’accessibilité à la pratique sportive dans les territoires a tendance à se détériorer, les Français expriment aussi le sentiment d’un manque d’implication des pouvoir publics dans le contexte actuel. Alors que la pandémie a aggravé la sédentarité et l’inactivité, les Français ont le sentiment que les pouvoirs publics ne se mobilisent pas. Pour cause, 25% des habitants des Pays de la Loire (vs 27% des Français) considèrent que là où ils habitent, les pouvoirs publics de leur ville en font moins qu’ailleurs pour l’accès aux activités physiques ou sportives. 39% des sondés vivant dans une commune rurale ont également ce sentiment. En régions, ce sont les habitants du Centre Val de Loire qui expriment le plus cette insatisfaction.

L’impact de la crise sanitaire

« La crise sanitaire a engendré de nombreuses contraintes qui ont mises à mal les associations sportives. Cela a pour conséquences que les Français ont cessé ou réduit leur pratique sportive, se privant ainsi d’une source de bien-être physique et psychologique, d’une part, et de lien social, d’autre part. Aujourd’hui, la capacité des associations à reprendre leurs activités « comme avant », et ainsi remettre les Français à l’activité physique, dépend notamment de la mise à disposition de salles et de lieux de pratiques. Que ces lieux de pratiques sportives se situent en extérieur (parcs et jardins, espaces semi-couverts, etc.) ou en intérieur (gymnases, salles municipales, écoles, etc.), leur accessibilité est indispensable à nos clubs et à nos animateurs. Sans eux, nos associations ne pourront pas poursuivre leurs activités et offrir comme elles le font, depuis des décennies, un lieu où s’expriment le « vivre ensemble » et la convivialité. A quelques mois de l’élection présidentielle, il est urgent que les candidats s’engagent et proposent des mesures pour maintenir vivant le patrimoine associatif et sportif dans les territoires », estime Marilyne Colombo, présidente de la FFEGPV.

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