Doué-en-Anjou. Le musée aux anciens commerces lance un financement participatif pour sauver des collections

A la fin du XVIIIe siècle, le baron Joseph François Foullon fait construire son domaine des Basses Minières. Avec le temps, le château et le parc ont disparu, seuls quelques vestiges subsistent, dont les écuries. Aujourd’hui restaurées et classées Monument Historique, elles abritent depuis 1983 le musée et ses collections. A l’intérieur, vous pouvez admirer des boutiques d’autrefois : d’abord 7 puis 16, c’est aujourd’hui 21 commerces qui sont présentés : barbier-coiffeur, droguerie, bistrot, marchande de jouets, tabac, … Il y en a pour tous les goûts. A travers ce voyage dans le temps, vous découvrez l’Histoire du commerce de détail entre le milieu du 19e siècle jusqu’aux années 1950. Le musée c’est aussi deux petits métiers de rue, et quatre salles d’exposition, dont la dernière vous servant de palier de décompression entre « l’ancien temps » et le présent : la cuisine en formica des années 1970.

Rachat des collections

Les collections originales, appartenant aujourd’hui à un ancien propriétaire du musée sont proposées à la vente. Cette partie des collections comprend une partie du mobilier des boutiques du musée. L’objectif de la campagne de financement est de compléter l’apport qui permettra de faire un prêt bancaire. « Étant un musée privé, sous forme d’entreprise individuelle, nous n’avons pas droit à des subventions. Nous ne sommes pas non plus éligibles aux différentes aides de la région ou du département qui s’adressent davantage à des musées publics ou à des associations. Ce projet sera donc financé par ce financement participatif et par nos fonds propres. » Ce rachat des collections s’élève à 100 000 €. « La banque est prête à prêter 80 000 € à l’entreprise mais nous devons donc réunir 20 000 € d’ici la fin du mois de juin. Grâce à nos fonds propres et un bon début de saison, je pense pouvoir rassembler 10 000 € mais j’ai besoin de vous pour obtenir les 10 000 € restants.  Le premier palier à 5000€ nous permettrait de sauver une partie des collections et 10 000€ de boucler le financement du projet. » Clément Cerisier souhaite réunir les collections mais également inventorier les objets conservés au musée et restaurer les plus usés pour travailler par la suite au classement des collections au titre des Monuments Historiques. Un peu plus de 1 300 euros ont déjà été récoltés à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Une situation actuelle qui ne permet pas le rachat

En effet, lorsqu’il a repris la direction du musée en 2017, il a racheté le fond le commerce ainsi qu’une partie de la collection. Depuis, il verse un loyer à l’un des anciens propriétaires pour exposer les objets qui lui appartiennent. Des objets que celui-ci souhaitent donc aujourd’hui vendre. « Malheureusement, cet investissement arrive plus tôt que je l’imaginais et à ce jour les fonds de l’entreprise ne permettent pas de fournir l’apport nécessaire au rachat de cette collection. En effet, depuis 2018, mon objectif premier a été d’améliorer l’expérience des visiteurs en créant de nouveaux espaces de visite et de nouvelles animations. Pour mettre ces projets en œuvre, il était indispensable de recruter quelqu’un, c’est pourquoi nous sommes désormais deux à travailler au musée depuis le mois de février. J’ai décidé d’agrandir l’équipe du musée malgré deux saisons compliquées en raison de l’épidémie de covid sans savoir que j’allais devoir également contracter un prêt pour le rachat des collections dans les prochains mois. Si je n’entame pas les démarches de rachat d’ici le mois de juillet, des milliers d’objets pourraient quitter le musée et être dispersés dans un futur plus ou moins proche », précise-t-il.

Infos pratiques : Plus de renseignements et financement participatif sur ce lien : https://dartagnans.fr/fr/projects/sauvons-les-collections-aux-anciens-commerces/campaign