Du 13 au 16 juillet à Doué-en-Anjou. Les journées de la rose reviennent pour une nouvelle édition

Du jeudi 13 au dimanche 16 juillet, la ville de Doué-en-Anjou vivra au rythme des rosiers à l'occasion des Journées de la Rose au sein des arènes et leurs caves troglodytes.

Les Journées de la Rose ont lieu, chaque année, autour du 14 Juillet, dans un cadre insolite. En effet, Doué-La-Fontaine se trouve au fond d’un cul de sac de la mer des Faluns qui, depuis le milieu de l’ère tertiaire (il y a plus de 20 millions d’années) a laissé une couche importante (8 à 20 mètres d’épaisseur) de dépôts coquilliers agglomérés. Au cours des âges, les ancêtres des Douessins, ont creusé des souterrains, des galeries et tout un habitat troglodytique. C’est là, au milieu de cascades cristallines, de jets d’eau, de lumières féeriques, sous la voûte de roche, que sont présentées
100 000 roses coupées le matin même par des rosiéristes. C’est dans le but de valoriser leurs productions qu’ils organisent une présentation de roses de jardin. Au fil des années, l’exposition a évoluée. Pour sublimer nos journées, de jolies réalisations artistiques sont exécutées par des écoles participant au concours international d’art floral et par des bénévoles ne manquant pas de talent. Un thème est choisi chaque année pour servir de base aux «Journées de la rose ». Quelques 400 travailleurs de l’ombre se répartissent dans les différentes commissions pour le bon déroulement de nos Journées de la rose.

Une aide à l’enfance en difficulté

Les « Journées de la rose » sont la vitrine de l’activité des rosiéristes douessins. Le succès de la manifestation a entrainé en 1972, la création de la : Rose de l’Espérance. Cette fondation attribue chaque année des bourses destinées à financer des projets présentés par des établissements spécialisés accueillant ces enfants. Lors des Journées de la rose, la boutique de la « Rose de l’Espérance » commercialise des rosiers en pot, des roses et des objets souvenirs divers. Ceci afin de collecter des fonds et c’est environ 8 000 € à 15 000 € qui sont attribués chaque année. Ainsi, plus de 500 000 € ont été distribués, depuis l’origine aux établissements du Maine et Loire relevant de cette fondation.

Le concours international d’Art Floral

En 1990, un « concours international d’art floral » est créé. Il permet à des équipes de concevoir un gigantesque décor à base de roses naturelles sur un thème imposé. 8 Pays participeront au concours 2023 : Pays-Bas, Italie, Espagne, Japon, Lettonie, Belgique, Ukraine et la France. En effet, le sous-sol de la région douessine est creusé sur des centaines de kilomètres. Ces galeries sont le résultat d’une extraction de pierre, appelée « falun ». Dès le Moyen-âge, ce matériau était utilisé pour la construction de maisons et de sarcophages. Le thème retenu pour 2023 est : « La Rose et l’Art de la Rue ». Depuis sa création en 1990 ce Concours a vu la réussite d’Ecoles de différents pays. Chaque équipe est composée de 4 personnes. Les concurrents sont en dernière année de formation initiale spécialisée « fleuriste ». Un Président du Jury est choisi par le Comité d’organisation du Concours International d’Art Floral. Il est assisté de 10 personnes réparties en 3 collèges :
– Un Collège « Art Floral » de 6 personnes
– Un Collège « Technique » de 2 personnes
– Un Collège « Visiteurs » de 2 personnes.
Chaque école est récompensée : Le 1er Prix est offert par le Comité de la Rose (2 300 €). Le 2e Prix est offert par la Commune de Doué-en-Anjou (1 500 €). Les autres prix sont offerts par le Comité de la Rose.

Les autres animations

Du chant, des conférences, du spectacle vivant, un marché artisanal et beaucoup de bonne humeur ! Si les Journées de la Rose ne durent que 4 jours, il est toujours possible de voir les fleurs dans la Roseraie de Doué-La-Fontaine : 5 000 rosiers anciens et modernes en 350 variétés de toutes formes : Un véritable Conservatoire de la Rose. Ces journée accueillent également un concours de la plus belle rose. Le concours de la plus belle rose est organisé prés des visiteurs invités à choisir la plus belle rose exposée dans un stand prévu à cet effet. Les gagnants sont dotés de nombreux prix dont des lots de rosiers et des entrées pour des sites touristiques.

Un peu d’histoire

Le premier nom connu de Doué est «theotwadum», celui que lui donnèrent les Celtes, «wadum» : les sources. La cité s’était établie autour d’elle, son eau était si claire, si généreuse ( on devait plus tard lui prêter un pouvoir de guérison ), que les druides en firent un lieu sacré : theotwadum : «La Fontaine de Dieu» – «Dieu La Fontaine» puis «Doué-La-Fontaine». Le nom n’a jamais changé. Les druides avaient raison. Cette eau n’a rien perdu de ses vertus et elle l’a prouvé de la plus belle manière qui soit : en faisant éclore des millions et des millions de roses. Que serait Doué sans les rosiers ? Ils ont fait la prospérité de la Cité et Doué-la-Fontaine en est devenu le premier producteur européen. En 1959, la production de rosiers atteint près de deux millions de plants. Sous la houlette de Jean Bégault, des rosiéristes douessins créent cette année-là les « journées de la rose ». Cette présentation des principales variétés cultivées à Doué rencontre un vif succès qui perdure…. Dix ans après, trois millions et demi de rosiers sont en culture à Doué. À la fin du XXe siècle, Doué est la capitale incontestée du rosier. Près de 45 % de la production française vient de Doué. Doué-en-Anjou compte aujourd’hui 11 400 habitants : 300 familles (1000 à 1200 personnes) vivent des rosiers et des pépinières. Les Douessins ne créent pas les roses, ils cultivent les rosiers. Des sauvageons provenant de la Vallée de la Loire, mais aussi d’ailleurs, sont plantés en février. Ils sont écussonnés en août avec des greffons acquis chez l’obtenteur de roses ou prélevés dans les roseraies douessines. Le greffage représente une somme de travail considérable permettant l’emploi saisonnier. Pendant un an, le plant restera sauvageon. Ce n’est qu’au mois de février suivant, que ses branches seront coupées, juste au-dessus de l’écusson. Fort de toute sa sève montante, celui-ci donnera alors la variété attendue, mais sur un seul brin. Le travail consistera ensuite à étoffer le rosier grâce à des pincements fréquents Trois ou quatre mois seront nécessaires à sa formation. Il prendra ensuite de la vigueur, acquérant cette rusticité si caractéristique des cultures de Doué. De Novembre à Mars le rosier sera prêt à la vente.

Infos pratiques : Journées de la Rose, du jeudi 13 au dimanche 16 juillet aux Arènes de Doué-en-Anjou. De 9h30 à 20h. Infos et réservations sur https://www.journeesdelarose.com/infos-pratiques/.

 

Commentaires 1

  1. BOURDAIS says:

    Très déçu du rosier que j’ai acheté vendredi dernier ne correspond absolument pas à ce que j’ai demandé au Monsieur qui faisait les encaissements 🙄

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