Eau. L’Indre-et-Loire passe en vigilance sécheresse

Au vu des faibles quantités d'eau tombées ces derniers temps, le département d'Indre-et-Loire vient de passer en vigilance sécheresse. la préfecture appelle tous les usagers à la vigilance et à la préservation de la ressource.

Le Comité d’anticipation et de suivi de la sécheresse en Indre-et-Loire réuni le 23 févier 2023 a fait le constat d’une situation préoccupante, nettement plus grave que l’an dernier à la même date, alors même que 2022 était l’année de tous les records en matière de sécheresse. A ce titre, 15 arrêtés de restriction ont été pris dans le département. Le Département d’Indre-et-Loire passe ainsi en vigilance sécheresse. Cela permet notamment de mettre en place des mesures de préservation de la ressource en eau et de sensibiliser les populations.

Une situation tendue

En effet, malgré les pluies constatées ces derniers jours, les cours d’eau du département accusent un écoulement insuffisant pour la période. Les débits mensuels de février étaient très inférieurs aux normales du mois, avec des débits proches des valeurs habituellement atteintes en début d’été ( http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/region_etiage/hydraulicit_mm_carte_cliquable.htm). Les cours d’eau sont toutefois au-dessus du Débit Seuil d’Alerte (DSA). Cependant, seuls les grands et moyens cours d’eau font l’objet d’un suivi à cette époque de l’année (via les stations automatisées de la DREAL). Les prochaines campagnes d’observation, organisées par l’OFB et la DDT, permettront d’avoir un état de la situation des petits cours d’eau sur le département. La recharge des nappes plus tardive reste bien inférieure aux normales sur la période hivernale, avec des niveaux plus faibles que 2022. L’absence de précipitations sur le mois de février a stoppé la recharge des nappes souterraines. Le retour des pluies ces derniers jours sont certes bénéfiques pour l’humidification des sols (reconstitution des réserves d’eau dans les sols superficiels), mais elles ne seront pas suffisantes pour reconstituer entièrement le niveau des nappes d’eau souterraine. Aujourd’hui, le niveau des nappes participant à l’alimentation des cours d’eau à l’étiage est encore bien inférieur aux normales, avec des niveaux de bas à très bas. Le mois de février a été marqué par un déficit de précipitation de près de 60 % en Indre-et-Loire, avec des précipitations allant de 5 à 35 mm de pluies, pour une normale de près de 54 mm.

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