Edito de Michel Choupauvert. Pont de Saint Hilaire comme ailleurs, le béton ne serait pas du béton ?

Depuis le désastre du Viaduc de Gênes en Italie ou encore la triste catastrophe angevine du balcon effondré qui a provoqué la mort de jeunes, la réputation de l'expression populaire, "c'est du béton" "consacrée" pour affirmer la solidité et la résistance à toute épreuve, s'effrite. Le béton serait fragile. J’avais souri quand des commentateurs du Kiosque s’inquiétaient du bruit sur le pont de Saint-Hilaire Saint-Florent. Ils avaient raison.

En revanche, côté Conseil Départemental qui va réduire l’historique cordon ombilical qui relie Saint Hilaire Saint Florent à Saumur pendant 2 mois, on se veut rassurant, le pont ne risque pas de s’effondrer et il n’y a pas de raison de s’inquiéter. « »Il a été révélé que le pont présentait des éclats sur le béton et de la corrosion sur les armatures apparentes. Ces éclats sont dus à un défaut de l’enrobage. La note de calcul du bureau d’études assure que ces défauts n’altèrent en rien la solidité de la structure et la qualité du béton. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir. » Ah ok, alors, c’est de l’entretien classique pour un montant de 450 000 euros. Une broutille.

Le béton dangereux ?

Je ne sais pas si vous aviez regardé le reportage sur France 5, début décembre dernier « l’envers du béton » qui lançait l’alerte sur l’avenir et la sécurité des ouvrages en béton. Dans le film, il était expliqué comment toutes ces constructions qu’on croyait indestructibles pouvaient très mal vieillir. L’assemblage de sables, graviers, ciment et ferrailles ne serait pas figé, comme je le croyais, mais soumis aux aléas du climat et de l’humidité. J’étais plus inquiet, quand, dans le reportage, j’ai appris qu’une sénatrice de la Nièvre, Nadia Sollogoub, avait mis en avant que 25 000 ponts en France seraient en mauvais état et poseraient des problèmes de sécurité.

Ultracrépidarianisme

C’est le mot que j’ai appris pendant la période de Covid : l’ultracrépidarianisme. Vous savez, ce phénomène que vous n’avez pas manqué de remarquer durant la pandémie. Cette capacité, de beaucoup de spécialistes de parler, avec assurance, de choses qu’ils ne semblent pas si bien connaitre… Et bien là, avec cette histoire de béton, j’ai bien l’impression que cela va se compliquer ces prochains mois et années. Surtout si on commence à aborder le sujet des centrales nucléaires fragilisées par le sujet. Au fait quelqu’un sait combien de réacteurs sont à l’arrêt pour cette raison en France ?

Le béton ? Laisse tomber ?

Michel Choupauvert

Commentaires 6

  1. Superdeg says:

    L’ avenir c’est les bornes de recharge à pédales, car plus de centrale thermique, peu de centrale nucléaire en état de fonctionner, parc automobile tout électrique, trotinette électrique, vélo électrique, lorsque tout le monde va mettre tout ça en charge entre 18:00 et 6:00 on trouve l’énergie où, a titre d’info c’est 11 millions de voiture pour le trajet travail, sachant qu’une voiture consomme environ 17KW/100Km (source Renault)

  2. Florentais says:

    Bonjour monsieur choupauvert
    De toute façon quelque soit notre avis ils s en moque ils déroulent. Que ce soit le pont de st hilaire ou l aérodrome ou demain l hippodrome ils s en moque. Ils oublient qu il y a des ingénieurs des scientifiques….Écoute, vote, paye et ferme ta…..

  3. Un pont peut en cacher un autre says:

    Pont Cessart, on a refait les trottoirs à l’aide d’un revêtement jaune, sauf que ce revêtement part déjà en morceaux. Et on peut constater dessous ce revêtement que le béton des trottoirs est fortement fendillé par endroits. Apparemment, on n’a même pas pris soin de réparer ces fissures. Cacher la misère, c’est tout ce qui a été fait.

  4. Si j'connaissais l'c.. qu'a fait sauter l'pont.....!! says:

    C’est rare mais je suis de l’avis de Florentais , pour la dernière phrase…..

  5. REGARD says:

    Le béton c’est comme les politiques :on fait croire alors que l’on masque.

  6. barnabé says:

    Effectivement un budget de 450000 euros ce n’est pas seulement pour refaire la peinture…

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