Edito du Kiosque : la paix !

A l’heure des vœux, la paix est une préoccupation généreusement partagée. Mais elle ne se décrète pas, elle s’édifie selon des vertus constantes et universelles, malheureusement évanescentes.
Photo DR AFP

La terre est en armes, en larmes dans des largeurs extravagantes, balayée par la houle d’une inhumanité prolifère. Sur les sentiers de l’infortune errent de toutes parts des réfugiés déchus de toute dignité, du droit fondamental de vivre décemment, sans avoir ni faim ni froid, sans se cacher, se terrer pour échapper à la fatalité du pire, de l’indigence ou de bombes aveugles et meurtrières. Telle est leur ambition aggravée par l’inspiration belliqueuse de tous ceux qui imposent leurs diktats, économiques ou guerriers, feignant d’ignorer « qu’il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que brille la nôtre. »*
En ces temps d’invocations œcuméniques, la paix accapare commodément toutes les attentions dans une alchimie spontanée, de saison, peu soucieuse des vertus, de la charité et de la tolérance nécessaires pour l’édifier et la pérenniser. Nous faisons tous vœux de paix, de bienveillance, de générosité, pour qu’opère la magie au-delà de l’instant sincère où nous les formulons. Mais sommes-nous finalement prêts à tolérer quelque souffrance pour des raisons remettant en cause nos aises et conforts, à « vivre plus simplement pour que d’autres puissent simplement vivre. » *. Et, bien au-delà de nos chapelles, de nos communautés, dans une concorde universelle.

Georges Chabrier

* Empruntés à Gandhi

Commentaires 10

  1. Ray Flection says:

    Très belle notion de partage, vivre plus simplement pour que d’autres simplement vivent. Mais est-ce dans l’air du temps ?
    Merci Georges pour cette réflexion.

  2. Riverin says:

    Merci Mr Chabrier pour votre édito, tellement vrai !
    Nous sommes hélas entourés de « va-t-en-guerre » assoiffés de pouvoir totalitaire comme l’étaient en leur temps Hitler, Staline, Mussolini, Franco etc…etc…
    Ils sont partout où on les attend…en Russie, en Biélorussie, en Corée du Nord, et dans plusieurs républiques bananières d’Afrique…

  3. Cebenvrai says:

    Vous nous parlez de l’ambition aggravée par l’inspiration belliqueuse de tous ceux qui imposent leurs diktats, économiques ou guerriers, ….. pourquoi aller chercher si loin ? Ne peut-on pas en dire autant des bobos ecololos qui imposent aux autres de ne plus intervenir sur les trottoirs mousseux et contre les herbes folles ? C’est en commençant par un tel abandon qu’on en est arrivé aux inondations actuelles dans le pays.

  4. Papyque says:

    Et peut-être un autre du côté des USA. Les américains n’auraient ils pas été échaudés avec les Bush. Mais comment peut-on faire pour éviter cette escalade de haine et de violence. Voter, mais je me demande si ce n’est pas croire encore au Père Noël . Merci pour cet édito.

  5. Uncle Jack says:

    Merci
    M. Charrier, pour ce cri du cœur, et d’avoir cité Gandhi ! Vous n’avez peut-être pas raison de taire la folie megalomaniaque et meurtrière des principaux dictateurs, merci aussi de rappeler que ces guerres provoquent des migrations, comme en Europe à cause du nazisme à ne pas oublier.

  6. Buisson says:

    Je pense que la photo de Poutine lorsque l’on parle de paix est très tendancieuse.
    Pourquoi ne pas avoir mis les deux protagonistes face à face Zelinski et Poutine ?
    Je traduis que seul Poutine est mis en cause dans cette guerre.
    En étudiant l’origine de celle-ci, nous nous apercevons que les occidentaux ont une grande part de responsabilité.
    Merci de rectifier le tir……. Ce n’est pas de l’humour mal placé évidemment !
    Cdt

  7. Paix pour tous says:

    Nous ferions déjà un grand pas pour l’humanité si chacun d’entre-nous instaurait la paix en soi et autour de soi.

  8. Florentais says:

    Bonsoir. Croire que nous seuls avons la bonne réponse. C est oublié les différences culturels. Certains préfèrent Biden à Trump sans connaitre l l’etat d’esprit américain.
    Je rigole. Merci pour votre edito encore une fois.

  9. Mctr says:

    Morale de l’Histoire : « Il ne faut jamais jouer avec un ours ».
    Accessoirement, remember aussi : la Bérézina et Stalingrad.
    Et comme disent les jeunes des « quartiers », parfois plus lucides que nos politiciens, : « ya des gens, faut pas s’embrouiller avec eux ».
    On s’embrouille pas avec un voisin dont le territoire compte 11 fuseaux horaires et on se rappelle les mots si justes du Général de Gaulle : « les États n’ont pas d’amis, ils ont juste des intérêts. »

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