Engagé dans un tour d’Europe à vélo pour sensibiliser à l’épilepsie, Loïs fait escale en Saumurois

A 24 ans, Loïs a décidé de se lancer un défi de taille : Faire le tour de l'Europe en une année et à vélo. Motivé par le défi sportif et les découvertes qu'il va faire sur son parcours, il le fait aussi pour mettre en lumière l’épilepsie dont il est atteint.
Loïs en escale touristique au château de Brézé

Une année pour boucler un tour de l’Europe de 16 000 km à vélo en traversant une vingtaine de pays, voici l’incroyable défi que s’est lancé Loïs Bodin, 24 ans. Il a débuté son aventure il y a une semaine en partant de Saint-Nazaire. Il était en ce début de semaine en Saumurois pour faire une courte escale avant de repartir sur les routes françaises au guidon de son vélo. Ce sarthois d’origine a toujours été passionné par le sport : « J’ai été dans un lycée militaire, le Prytanée à la Flèche où le sport est assez important. J’ai fait du football, trois marathons, du VTT… J’avais donc envie de me lancer ce défi sportif », explique-t-il. Mais au-delà de la prouesse physique que cela représente, Loïs avait d’autres motivations pour se lancer dans cette aventure hors normes. « Ce tour d’Europe, le « Purple Tour », revêt aussi un caractère touristique avec la volonté de découvrir des choses, des paysages, des monuments et de rencontrer des personnes. J’ai découvert un petit prieuré à Saint-Rémy-la-Varenne entre Angers et Nantes que l’on m’a fait visiter lorsque j’ai échangé avec une personne. C’est formidable », explique-t-il dans les jardins du château de Brézé qu’il compte visiter avant de reprendre sa route en direction de Tours.

Sensibiliser à l’épilepsie

L’autre aspect est associatif. Loïs a en effet décidé de mettre en lumière l’épilepsie au travers notamment de l’association Epilepsie France. « C’est une action qui me tenait particulièrement à cœur. Je suis moi-même épileptique depuis l’âge de mes 20 ans. Aujourd’hui, grâce aux médicaments, je suis stabilisé et même si cela m’arrive, les crises sont assez rares. Je souhaitais donc profiter de cette visibilité pour sensibiliser à l’épilepsie, en parler, briser les tabous car beaucoup de personnes en ont honte, que ce soit au niveau professionnel, sociétal ou familial. L’association œuvre énormément sur ces sujets, pour les personnes touchées, comme pour l’entourage car c’est aussi très important. » Loïs a créé deux pages, Instagram et Facebook, sur les réseaux sociaux où il publie des informations concernant son périple, mais aussi des publications pour sensibiliser à cette maladie. Le cycliste a également mis en place une cagnotte en ligne et a déjà collecté plus de 2 600 euros pour l’association. « Mon projet est en autofinancement avec l’argent que j’ai pu mettre de côté en travaillant. Toute cette cagnotte sera entièrement reversée à l’association. Par ailleurs, les personnes qui donnent, peuvent bénéficier des 66% d’abattement fiscal », précise-t-il.

Vivre au jour le jour

Ce projet, il y pense depuis l’été dernier. Alors en CDD en tant qu’ingénieur dans une entreprise, Loïs a demandé à son employeur s’il prévoyait une embauche. « Il n’a pas su me répondre. J’ai donc décidé de me lancer dans l’aventure. Je ne pouvais me permettre d’attendre car cela représente un peu de préparation en amont », témoigne-t-il. En novembre dernier, il commence donc à plancher sur son itinéraire. « Je me suis renseigné sur les endroits à découvrir. Je suis principalement les grands itinéraires cyclables européens, mais je fais quelques détours pour découvrir des sites, des villes… Il fallait aussi prévoir tout ce qu’il fallait pour les médicaments, le vélo, le paquetage… D’autant que dans certains pays, l’un des médicaments que je prends est interdit et considéré comme une drogue. Une chose que je n’avais pas anticipée et que j’ai apprise hier. C’est aussi ça, il faut s‘adapter et apprendre des expériences des personnes que l’on rencontre. » Concernant le logement, il dormira chez quelques proches jusqu’à Orléans, ensuite il se dérouillera avec sa tente et en allant frapper chez l’habitant. Il va ainsi « vivre au jour le jour ». « Grâce à la petite communauté qui me suit et à l’association France Epilepsie, des personnes ont déjà proposé de m’accueillir chez elles. Ce soutien fait plaisir », lance Loïs.

« Je ne sais rien si ce n’est que je suis libre ! »

Durant son parcours européen, il sera rejoint de temps à autres par des proches qui viendront faire quelques kilomètres avec lui ou pour le retrouver dans différents endroits. « Durant l’été ma copine va venir me retrouver à Bucarest où je laisserai un peu le vélo pour faire un road trip avec elle. Je la retrouverai également à Noël à Venise. Je verrai aussi mes parents en Grèce. Cela permet à la fois de rompre la solitude, même si je rencontre tous les jours des personnes et de couper un peu. » Son voyage l’emmène de France en Suisse, puis en Allemagne, Autriche, Hongrie, Serbie, Roumanie, Turquie. Puis il rentrera par la méditerranée avec les Balkans, la Grèce, l’Italie, le sud de la France avant de repartir sur la péninsule ibérique. « Je n’ai pas vraiment d’appréhension ni de craintes. J’espère seulement que je n’aurais pas trop de pépins techniques, que le physique tiendra et que je ne me ferai pas voler quoi que ce soit. Quoi qu’il en soit, je suis prêt s’il le faut à prendre le train ou l’avion pour rentrer en urgence s’il le faut, à faire des raccourcis. Peut être même que j’arrêterai au bout de six mois. Je n’en sais rien si ce n’est que je suis libre ! » Loïs a repris sa route le long de la Loire à Vélo ce mardi vers d’autres découvertes et d’autres rencontres.

Infos pratiques : Vous pouvez suivre son périple et retrouver toutes les informations sur ses pages Instagram et Facebook et sur https://www.helloasso.com/associations/epilepsie-france/collectes/lois-purple-tour?fbclid=IwAR1c7qfDuqvID7Qky_sPOez_z7wzUeqziZe_puhkFIkwdmA-3t8dSPchXCc.

 

Commentaires 2

  1. Chapeau à Loïs pour son incroyable défi sportif et sa noble cause ! Sensibiliser à l’épilepsie et briser les tabous est essentiel. J’admire son courage et sa détermination, et je suis certain qu’il fera de belles rencontres tout au long de son périple. Merci pour cet article inspirant et bon courage à Loïs ! 👏🚴‍♂️💜

  2. Blé Christine says:

    Bravo Loïs,
    Tu peux être fier de toi.
    Courage et détermination sont des alliés puissants pour repousser ses limites.
    J’admire ton ambition et je suis convaincue que tu feras de belles rencontres.
    Tu prouves que l’épilepsie n’est pas un frein à la réussite de grands projets.
    Je vais suivre ton périple.

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