Festival d’Anjou. Focus sur les 4 spectacles de Saumur et Doué-en-Anjou

La 74e édition du Festival d’Anjou, porte d’entrée vers l’été culturel en Maine-et-Loire, aura lieu du 3 au 26 juin. Ce sont 24 représentations qui sont programmées dans 6 lieux emblématiques, insolites et remarquables de l’Anjou. Zoom sur les 4 spectacles à Saumur et Doué-en-Anjou.

A Doué-en-Anjou…

Pain surprises : Une soirée pleine d’espoirs (et de frustrations) Avec Camille Chamoux

©Christophe-Martin

Les Arènes de Doué-en-Anjou, cadre exceptionnel s’il en est qui fait la saveur de ce festival, accueilleront la comédienne Camille Chamoux pour deux spectacles les 6 et 7 juin 2024. « Camille Chamoux est l’une des gloires de la génération X qui s’est le plus produite en Anjou. Venue plusieurs fois triompher au Plessis-Macé lors de soirées mémorables, elle a également à plusieurs reprises créé des pièces mises en scène par Frédéric Bélier-Garcia au Quai d’Angers. Cette année Camille Chamoux a tourné de nombreux films, séries télé et autres plateaux de sketchs et n’a pas eu le temps de jouer de nouveau spectacle. Je lui ai donc demandé de se lancer dans la conception d’une carte blanche qui aura lieu dans le cadre fantastique des Arènes de Doué-en-Anjou. Deux soirs de suite, notre Camille Chamoux, avec l’aide de quelques merveilleux complices, vous fera vivre un moment inédit et extrêmement éphémère puisque ce spectacle créé pour le Festival d’Anjou ne sera pas repris ailleurs. Je suis très heureux et excité qu’elle ait accepté de relever ce défi ! Nous allons vivre avec elle des moments uniques ! », Commente Jean-Robert Charrier, directeur artistique du Festival d’Anjou.

Infos pratiques : Jeudi 6 et vendredi 7 juin à 21h30 aux Arènes de Doué-en-Anjou. Infos et réservations sur https://www.festivaldanjou.com.

A Saumur…

« La Tragédie Comique » de Eve Bonfanti et Yves Hunstad, mis en scène par Eve Bonfanti

© STEPHANE GAILLOCHON

Eve Bonfanti et Yves Hunstad sont des auteurs-comédiens singuliers qui aiment le théâtre, l’humour et la poésie. Mais qui aiment par-dessus tout jouer avec le public. Entre vrai et faux-semblant, jeu et hors-jeu, fiction et réalité, ils exhibent avec humour et finesse, le fil de l’illusion et autres ficelles de la scène. Ils reprennent aujourd’hui leur toute première pièce qui a connu un immense succès, La Tragédie Comique créée en 1988 à Bruxelles, programmée par la suite en tournée et aux Bouffes du Nord à Paris, jouée plus de 800 fois et traduite en plusieurs langues. Seul en scène, Yves Hunstad, mains dans les poches et l’air de rien, avec une maîtrise du verbe hors du commun, invente un fabuleux personnage cosmique, humain, grave, fragile et nous embarque séance tenante, pour un voyage jusqu’au cœur d’un grand mystère, celui d’un théâtre qui brasse le plaisir du jeu, l’intelligence alliée à l’émotion et nous livre un moment de grâce où poésie et humour fou sont au rendez-vous.

« Le premier jour de répétition, quand Yves est arrivé avec son personnage sur la scène, je les ai regardés, effarée et émerveillée. Yves était là, affublé d’un costume de bric et de broc, fait d’un pantalon de gymnastique et d’une jupe de gitane à paillettes surmontés d’une veste chinoise volée à ma garde-robe. Sur le nez, il avait un nez de farceur en caoutchouc mou. Il improvisait des fureurs, des insolences et des rires, cela n’avait ni queue ni tête, mais c’était déjà plein de rêves et de poésies. On s’est mis au travail. Pardi, quelle aventure. Yves est un cheval fou, il part au galop sans selle ni rênes et monte aux étoiles du théâtre alors qu’on est à peine assis dans la salle encore éclairée et qu’on n’a pas encore enlevé son manteau. Le travail de La Tragédie Comique fut un bricolage minutieux, une construction précise et laborieuse qui devait devenir pour Yves une cage invisible aux barrières infranchissables mais insoupçonnées… car si Yves est un comédien-geyser, en état constant d’ébullition et de feux d’artifice, il est rétif, comme les idéalistes, aux limites et aux frontières », explique Eve Bonfanti.

Infos pratiques : « La Tragédie Comique » au théâtre Le Dôme à Saumur le mercredi 19 juin à 20h30. Durée 1h35. Infos et réservations sur https://www.festivaldanjou.com.

« Quinze rounds », de Richard Bohringer, mis en scène par Romane Bohringer

©David-Parel

Mis en scène par sa fille, Richard Bohringer revient après cinq ans sur scène pour se raconter sans filtre dans un récit livré à la fois comme un combat de boxe et une déclaration d’amour à la vie. Ne loupez pas ce retour événement. De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l’Afrique à la passion de l’écriture, Richard Bohringer se raconte dans ce récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de cœur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu’une déclaration d’amour à la vie.

Note d’intention de Romane Bohringer : « Papa. Tu viens d’avoir 81 ans. Je relis ton dernier livre. Quinze rounds. Quel homme tu es. Quelle vie tu as eue. Comme j’ai de la chance que tu sois mon père. Au fil des pages, je te découvre encore. Le diable et le bon dieu. Ton enfance blessée. Toi qui te trouvais moche et te pensais sans talent. Toi à 20 ans, affamé de vivre, arpentant les trottoirs d’un Saint Germain des Prés mythique que je ne connaîtrai jamais qu’à travers tes mots. Toi et l’alcool. Toi et l’héroïne. Toi et ton instinct de survie hors du commun. Tes grands voyages. Ton amour de l’écriture. De la musique. Des femmes. Des hommes. Tes amitiés flamboyantes. Et ce métier qui est le nôtre. Ces rencontres et ces rôles qui ont fait de toi cet acteur magnifique, qui a si souvent touché le cœur du public. Tu sais, il ne se passe pas un jour sans que je ne croise dans la rue quelqu’un qui me dise : « On l’aime tant votre papa. On ne le voit pas assez souvent. Il nous manque. » Et c’est vrai. Tu manques. Alors on va faire ça. On va remonter sur scène. Ensemble. Enfin pas tout à fait ensemble. Moi je vais t’accompagner. Te regarder. Me délecter. Sur scène, un décor très simple… Une table, une chaise… Une jolie lumière. Peut-être un peu de musique… Peut-être quelques images. Les pages de ton livre sur ton bureau. Mais surtout Toi. Toi et tes mots. Toi et ta voix. Toi et ta « putain de vie à la gueule de chien ». »

Infos pratiques : « Quinze rounds », au théâtre le Dôme de Saumur le jeudi 20 juin à 20h30. Durée 1h. Infos et réservations sur https://www.festivaldanjou.com.

« Pauline & Carton », de Pauline Carton et mis en scène par Charles Tordjman

©thomas-obrien

Comédienne aux quatre Molières et récipiendaire du prix du Brigadier de l’année 2023, Christine Murillo incarne Pauline Carton, actrice fantaisiste et mythique. Bien sûr, il s’agit ici de la mythique actrice Pauline Carton. Quand on sait que c’est la comédienne multi-moliérisée Christine Murillo qui dit, lit et vit les textes de Carton, ses échanges avec Sacha Guitry mais aussi ceux avec son unique amant, qui plus est poète… Quand on sait que Christine chante a cappella des chansons de Carton… Quand on sait qu’il n’y a qu’une table et une boîte en carton dessus… Quand on sait qu’on parlera de sexe, d’argent, mais aussi de passion pour les moineaux nourris aux croissants, on voit poindre le nez, que dis-je le nez, le cap, la péninsule de la fantaisie essentielle.

Note d’intention de Charles Tordjman : « Au Festival de Grignan, la lecture de la correspondance de Pauline Carton et de quelques passages de son livre Les Théâtres de Carton avait éveillé tout de suite une curiosité, tout au moins auprès de ceux qui se souviennent d’elle. Pourquoi ne pas agrandir le cercle ? Derrière l’éternelle concierge (aussi bien sur les planches que sur grand écran), et sa « voix de canard » d’une exceptionnelle drôlerie, on découvre une femme très sensuelle et féministe sans jamais se prendre au sérieux. Une femme libre. « Je veux bien jouer les concierges et les bonnes de curé, passer le plumeau sur les bibelots du salon, mais en présence d’un cameraman seulement ! » Théâtre, music-hall, cinéma, télévision, radio, l’actrice populaire a tout fréquenté. « Moi j’aime le théâtre avec ses incohérences, sa poussière, ses émotions magnifiques et ses potins pour concierges. ». Pour raconter la Carton, il fallait une actrice bardée d’humour et d’une grande exigence à l’égard de la langue singulière de Pauline Carton. Christine Murillo a toujours détesté jouer les concierges et les bonnes. Pauline Carton a toujours aimé jouer les bonnes et les concierges. Mais Christine Murillo adore jouer Pauline Carton. Paradoxe encore. Pauline & Carton, c’est un spectacle léger comme un repas tiré du sac, respectueux de l’écologie puisque tout décor a disparu, n’abusant pas du temps puisqu’en une heure moins quelques « miettes » nous devrions en sortir plus instruits et plus souriants. »

Infos pratiques : « Pauline & Carton », Bouvet Ladubay mercredi 12 juin à 20h30. Durée 1h. Infos et réservations sur https://www.festivaldanjou.com.

Pour en savoir plus : Retrouvez la programmation complète et la billetterie sur https://www.festivaldanjou.com/.

 

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?