Histoire locale. Chouzé-sur-Loire : Une terre de choix

Dans ce nouveau volet de l'histoire locale, direction la Touraine à la découverte de l’histoire de Chouzé-sur-Loire, petit village le long du fleuve royal qui s'est en partie construit et développé grâce à lui.

En l’an 1003 Chozacius indiquait une idée de sélection, ici Terre de Choix. En 1050 les frères Lovo et Rahier firent don à l’Abbaye de Bourgueil de Chozacum et ses dépendances; la justice qui appartenait également à l’abbaye, avait son siège au Plessis-aux-Moines. François Rabelais (1483-1553) mentionne déjà « Chozé » dans le chapitre 47 de Gargantua. Ce fut François Ier qui, par lettres patentes, donna à Chozacius le titre et les privilèges de ville. Le nom de Chouzé apparaît dans la carte de France de Cassini (18° siècle).

Un territoire partagé entre plusieurs frontières

Avant la Révolution Chouzé dépendait du Tribunal de Saumur (querelles liées aux impôts), du diocèse d’Angers, et de la Généralité de Tours pour la levée des impôts. Lors de la création des départements Chouzé fut rattaché au district de Langeais. La batellerie a joué un rôle très important dans le développement de la commune, par ailleurs bourg agricole aux multiples cultures. Vers 1830, la commune comptait de nombreux navigateurs, pêcheurs et mariniers. le trafic était important : voyageurs sur des embarcations légères, coches de Loire, et marchandises sur chalands.

Le quai des Sarrazins

Ce quai, restauré en 1999, atteste le rôle important que le port de Chouzé sur Loire a connu au cours des siècles et au temps de la marine à voile. On y voit encore des bornes, des anneaux d’amarrage. Bateliers et mariniers étaient nombreux à habiter la commune, et plusieurs rues y font référence : rue du Port, rue de l’Alose, rue de la Toue, rue des Mariniers. Barques plates, à voile rectangulaire, moulins-bateaux, gabares sillonnaient le fleuve, transportant passagers et marchandises : le sel remontait de l’océan, les céréales, les ardoises. La pêche était aussi une source importante de revenus, car on y trouvait une grande variété de oisons : ablette, anguille, arc-en-ciel, brème, brochet, carpe, chevesne, goujon, gardon, hotu, perche, tanche… Au 3 quai des Sarrazins on observe, gravés dans la pierre, les différents niveaux des crues de la Loire, depuis le milieu du 18ème siècle. Le quai des Sarrazins est intégré au sentier européen de randonnée culturelle de l’été de la Saint Martin, sentier inauguré le 11 novembre 2005 à Tours.

Commentaires 2

  1. Papyque says:

    Dans les registres paroissiaux, le terme employé pour désigner les travailleurs sur la Loire, n’est pas « marinier » mais « voiturier par eau ». Et si vous creusez un peu, vous trouverez des « Bêcheurs » , ce n’est pas une faute de frappe, en effet dans la hiérarchie des travailleurs de la terre, il y avait les journaliers, et un peu plus gâtés les bêcheurs qui pouvaient cultiver autour de leurs résidences (bordagier dans le Maine), puis ensuite les métayers.

  2. Laloyer says:

    Endroit magnifique ❤️

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