Histoire locale. Doué-en-Anjou, la ville aux nombreux sites remarquables

À Doué-en-Anjou, les sites patrimoniaux sont nombreux et permettent d’ancrer le territoire dans l’histoire depuis des millénaires. Zoom sur quelques sites majeurs.

Les Arènes

Les Arènes sont un ensemble de carrières aériennes et souterraines dont les plus anciennes remontent aux 15 et 16ème siècles. Son originalité tient à la transformation d’une carrière à ciel ouvert en amphithéâtre où se sont joués de nombreux spectacles depuis le 15ème siècle. Le site sert tour à tour de prison durant les guerres de Vendée, de cantonnement militaire en 1870, d’auberge, de dépendances agricoles, de dépotoir… En 1910, la société « les Amis des Arènes » sauve et remet en valeur le site. Les Arènes retrouvent leur vocation première de lieu de spectacles seulement interrompu lors des conflits mondiaux. Le site est racheté par la municipalité de Doué-la-Fontaine et réhabilité en 1951-1952.

Les écuries Foullon

Joseph Foullon, baron de Doué, fait bâtir en 1774 sur ses terres de Hautes Minières (commune de Soulanger) un château dont il confit les plans et la réalisation à l’architecte Antoine (connu pour la construction de l’hôtel des monnaies à Paris) et la conduite des travaux à Cailleau, entrepreneur saumurois de renom. Le château de forme rectangulaire, était construit dans un grand parc de 30 hectares dont la grande allée principale des jardins rejoignait le château du Pont de Varannes, entouré de douves et flanqué de deux pavillons dont l’un existe encore. À l’ouest, les communs et à l’est les grandes écuries que nous connaissons aujourd’hui. Classé moment historique, les écuries accueillent aujourd’hui le Musée aux anciens commerces.

Les Perrières

Il y a 10 millions d’années, des éléphants, des antilopes, des tigres et la mer qui s’étendait là, peu profonde, peuplée de requins blancs et de baleines, de raies, de dugongs et de poissons-scies. Sous l’effet des marées, une dune sous-marine, s’est stratifiée progressivement. S’y sont agglomérés avec un peu de sable, les restes de tous les animaux qui peuplaient l’endroit. Cette dune, dont on lit à l’oeil nu les couches, constitue le gisement de cette roche qu’on appelle «falun». Creusé dans la roche, le patrimoine troglodytique est un des témoins identitaires majeurs de la vallée de la Loire et de ses affluents. Il a façonné les paysages, induit quelques-uns des principaux pôles économiques locaux (vins, culture du champignon) ainsi qu’un mode de vie et un habitat singuliers. On en a d’abord extrait des sarcophages puis, au XIXe siècle essentiellement, des pierres de construction. Après avoir servi de champignonnières, d’habitat, il a été réhabilité en site touristique dans les années 1980. Aujourd’hui, en plein cœur des troglodytes, le lieu accueille trois services de la ville : Le Mystère des Faluns site touristique, le centre d’hébergement, et l’animation du patrimoine.

La Aula Carolingienne

La Aula Carolingienne est l’une des plus vieilles maisons de France, découverte à la suite de fouilles archéologiques entreprises en 1966. C’est en rasant une motte de terre, appelée la « motte de la Chapelle » qu’a été découverte cette maison carolingienne. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1973. Pour des raisons de sécurité et de préservation, ce lieu ne se visite qu’à titre exceptionnel. Néanmoins, on peut apercevoir à travers la porte sud les vestiges d’une magnifique cheminée, la plus ancienne connue à ce jour en France. Des recherches ont été menées durant trois années à la découverte de ce site remarquable. Elles ont été coordonnées par Michel Boüard de l’université de Caen. C’est finalement un bâtiment de 23 mètres sur 17 qui est découvert sous cette motte de terre. Deux portes permettent d’accéder à ce bâtiment dont les murs s’élèvent à 3 mètres de haut. Les murs sont composés de pierres irrégulières, parfois petites, parfois plus imposantes et même en écailles de poisson. Des graffitis ont été découverts sur certains murs. Ceux-ci dateraient du 10e au 11e siècle. Cette structure daterait quant à elle des années 900. Elle aurait été réalisée pour le comte Robert, alors frère du roi Eudes et futur roi de Francie Occidentale. Le bâtiment est composé d’une cuisine et d’une aula (une salle de réception).

Le lavoir des Fontaines

Les pouvoirs guérisseurs de cette source firent longtemps des merveilles et pour soigner les fiévreux, on avait coutume de tremper les linges dans cette eau sacrée qu’on disait également très efficace pour les malvoyants. Entre 1931 et 1932, lors du creusement des fondations du théâtre municipal, les vestiges d’un bassin datant du 6ème siècle auraient été observés. En effet, afin de tenir compte de l’hygiène public, un abreuvoir et un lavoir ont été commandés et en grande partie financés par le Baron Foullon entre 1767 et 1768. Les lavandières pouvaient se retrouver jusqu’à 150 autour du lavoir. L’abreuvoir a été comblé entre 1952 et 1953. Le lavoir, toujours visible, est aujourd’hui le plus ancien et le plus grand du Maine-et-Loire.

La collégiale Saint Denis

L’église Saint Denis dédiée en 1040 et devient collégiale en 1063 avec la création d’un chapitre de quatre chanoines, richement doté par les seigneurs de Doué.  Reconstruite au XIIème siècle puis désaffectée en 1806, elle sera rachetée par la commune en 1889 qui commencera à la consolider. Cette église en forme de croix latine se compose d’une grande nef et d’un chœur circulaire. À l’origine, l’édifice mesurait 51 m de long pour 33 m de large. À la croisée du transept s’élevait autrefois un puissant clocher. Pour des raisons sécuritaires, son accès est interdit. Néanmoins, on peut apercevoir à travers la grille du transept sud de magnifiques chapiteaux romans et une partie de la voûte Plantagenêt.

Sources :
https://www.doue-en-anjou.fr/decouvrir/patrimoine/sites-patrimoniaux/
https://les-perrieres.com/
http://anciens-commerces.fr/musee/
https://www.histoire-pour-tous.fr/tourisme/4928-laula-carolingienne-de-doue-la-fontaine.html

Commentaires 2

  1. Jean says:

    Merci pour ce rappel utile

  2. lolo says:

    Oui effectivement il est utile de rappeler ce partrimoine que la mairie n’exploite pas à fond. Les Arènes par exemple où il devrait se passer beaucoup plus de choses.
    A part des mariages qui ne valorisent en rien la commune.

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