Histoire locale. Saint-Macaire-du-Bois, une commune forestière à travers les âges

Pour ce nouveau volet de l’histoire locale, direction l'extrême sud du Saumurois à la frontière avec le Thouarsais. Rencontre avec l'histoire de la discrète commune de Saint-Macaire-du-Bois à l'histoire plusieurs fois millénaire.

Saint-Macaire-du-Bois puise ses origines d’un passé incertain, mais très certainement ancien. Si cette dénomination n’est pas venue immédiatement, il n’en demeure pas moins que la forêt a depuis toujours joué un rôle majeur dans le développement du territoire et dans l’histoire de cette commune. En effet, la commune nous apprend dans son historique que « vers 56 avant J. -C., tandis que les légions romaines atteignent le Poitou, Saint-Macaire, qui n’est pas encore « du Bois », se situe en pleine zone ambiliate, un peuple gaulois, et n’est rien d’autre qu’une immense forêt de Montreuil à Cholet, et d’Argenton-le-Château à Brissac. Une forêt que défrichent et découpent les ambiliates gaulois pour des gaulois pictons. » La commune ne trouvera, paradoxalement, sa dénomination de « du Bois » que plus récemment une fois « le défrichage totalement mené à bien […] à l’époque moderne, désormais plantées dans un désert sylvicole, la dénomination Saint-Macaire-du-Bois et sa pancarte sont enfin érigées en plaque commémorative d’une époque sylvestre révolue ».

Epoque gallo-romaine

La vie à Saint-Macaire s’est semble-t-il toujours articulée autour de la forêt. Le bois de Brignon, peuplé de chênes druidiques, est ce massif forestier profond a servi longtemps de refuge, à défaut de souterrain, place forte ou autre. Ce bois est aussi à proximité du ruisseau éponyme, alimenté par plusieurs sources au départ de la forêt. Une précieuse ressource essentielle au développement de l’activité humaine et de sont installation pérenne. « Dans cette zone humide, il est supposé qu’une cité lacustre naturelle a longtemps coexisté dans les bas-fonds avec un grand domaine gallo-romain sur les terres hautes. De cette importante villa, il ne reste que le nom, La Grand-Cour, et quelques ruines bien plus récentes. Le Clos de la Ville, toponyme encore vivace sur le cadastre actuel, est situé auprès des vestiges de cette ferme », peut-on lire sur le site de la commune. La villa était reliée au bourg des Verchers et à l’autre domaine gallo-romaine des Fontaines par une voie directe dont le village actuel de la Vouie rappelle l’existence. Une trace de camp romain rectangulaire ou de retranchement gaulois entouré de fossés subsiste dans les Grands-Bois, non loin de la Basse-Baffrie.

Un bastion chrétien né de Macaire ?

Puis en quelques siècles, cette terre sera progressivement transformée en « bastion chrétien » par des christianisateurs, « posant des jalons le long des grandes voies romaines, s’efforçant de remplacer les symboles des cultes païens par des oratoires ou des croix ». De là, on peut trouver quelques indices quant à la toponymie de la commune. « Macaire pourrait être l’un de ces missionnaires de la région, qui serait venu en 387 dans le Comminges, ancienne province de Gascogne et qui a laissé son nom à trois églises de France, Saint-Macaire-du-Bois, Saint-Macaire en Mauges et Saint-Macaire en Gironde. » Le VIIIe siècle marquera la construction de la première église de Saint-Macaire, quelques siècles après le passage ou séjour du saint. Au IXe siècle, les normands arrivent jusqu’aux confins de ce territoire dans la plaine de Saint-Macaire. Attirés par les richesses ils mettent le feu à l’église. Elle sera une nouvelle fois incendiée en 1569 en pleines guerres de religion. Sa toiture et son clocher ne seront jamais reconstruits à l’identique. La paroisse de Saint-Macaire-du-Bois ne devient angevine qu’au concordat de 1801. Auparavant, elle dépendait de l’archidiaconé de Thouars. Aujourd’hui encore, cette commune frontalière partage son bassin de vie entre l’Anjou et le Thouarsais. L’église conserve un petit appareil de tuffeau sur le mur nord de la nef et se singularise par un retable extérieur daté du XVIIIe siècle.

Une commune viticole depuis le 13 ° siècle

Déjà au XIIIe siècle, le vin est une production reconnue à Saint-Macaire. Il s’agit d’un vin de consommation courante dont les barriques seront écoulées dans l’année. À cette époque, la vigne représente pour l’Anjou et la Marche, la seconde ressource agricole après les céréales.

Aujourd’hui, une spécificité de cette commune du sud-Saumurois : elle regroupe 26 hameaux pour quelques 460 habitants…

Source : https://www.saintmacairedubois.fr/fr/166/histoire

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