L’eau est probablement l’un des enjeux environnementaux les plus précieux des prochaines que ce soit en ce qui concerne la quantité de la ressource, mais aussi par sa qualité. Les eaux sont des milieux très importants pour la biodiversité. C’est aussi un vivier formidable peuplé de bien des espèces. Parmi elles, les poissons, des animaux que le Département de l’Indre-et-Loire suit tout particulièrement. En effet, la collectivité, les syndicats de rivière et l’Agence de l’eau Loire Bretagne mandatent chaque année la Fédération des pêcheurs, afin de procéder à des comptages. « Tous les ans, tout au long de l’été pour des raisons de stabilité hydrologique, la fédération procède à des pêches électriques. Que l’on se rassure, cette technique est totalement inoffensive pour les poissons, qui ne sont pas tétanisés par le courant électrique, mais orientés, par galvanotaxie, c’est à dire par répulsion ou attraction, vers les épuisettes des pêcheurs, lesquels les prélèvent rapidement pour ne pas les exposer trop longtemps au courant. Un voltage par ailleurs très précisément calculé », indique le Département de la Touraine. Les poissons sont ainsi suivis dans plusieurs sites sur le territoire tourangeau pour les compter, les identifier, les mesurer, les peser, observer leur développement, voir leur état de santé… « Un examen superficiel est également réalisé pour déterminer l’état général du poisson et déceler, par exemple, d’éventuelles traces de maladies, malformations, chancres ou blessures », précise la collectivité.
Des baromètres de la qualité des eaux
L’étude de ces animaux permet donc à la fois d’évaluer l’état et la quantité des populations, mais aussi de relever des informations quant à la qualité des eaux au travers de leur état de santé. « Ces pêches, permettent de connaître la qualité des eaux – qui fait également l’objet d’une analyse chimique – donc celle des habitats des différentes espèces : bassins versants frais pour les truites, zones moins pentues plus chaudes pour les barbeaux, etc. Les populations de poissons sont, en effet, très sensibles aux modifications de leurs habitats et les rivières sont soumises à de nombreuses pressions : canicules, sécheresses, et leurs corollaires, une baisse des débits et une augmentation de la température de l’eau, pollutions et aménagements divers, tels que les barrages. Autant de facteurs dommageables aux poissons, même si certains parviennent parfois à dénicher des endroits plus vivables que leurs habitats réguliers. Les populations d’invertébrés sont également évaluées, ainsi que les algues, qui, elles aussi, fournissent des informations sur la qualité des cours d’eau », département le Département d’Indre-et-Loire. Ces données permettent ensuite de réaliser une notation, appelée « Indice Poisson rivière (Ipr) », qui permet d’indiquer la qualité d’un cours d’eau. « Cet indice est calculé en fonction des espèces « attendues » sur telle ou telle station, selon la situation géographique de la rivière, sa profondeur, la température moyenne de l’air, le nombre d’espèces, leur densité totale, etc. », poursuit la collectivité. Le Département conclut en soulignant que la qualité des rivières du territoire est pour l’heure stable, ce qui signifie qu’elle ne se dégrade, mais ne s’améliore pas pour autant et ce malgré des travaux menés régulièrement.
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