Influenza aviaire. Accidents de transport de volailles, le préfet de Maine-et-Loire demande une enquête approfondie

Suite aux deux accidents de camions transportant de dépouilles de volailles contaminées, le Préfet de Maine-et-Loire a mandaté les services de gendarmerie afin de procéder à une "enquête approfondie permettant d’établir l’enchaînement des faits qui ont entrainé ces évènements infiniment regrettables." Cette enquête devra permettre "d’établir les responsabilités". Le communiqué de la préfecture de Maine-et-Loire.
Image d'illustration

Samedi 26 mars 2022 à 13h40, un camion, agissant pour le compte d’une société mandatée par les services de l’État pour transporter des dépouilles de volailles d’une exploitation située à Gesté (Maine-et-loire) vers un site technique d’enfouissement de Champteusse-sur-Baconne (Maine-et-Loire), a déversé une partie de sa cargaison sur la chaussée de la Rd775 à proximité du centre commercial du Lion-d’Angers.
Au même moment, un autre camion de la même société de transport perdait, dans une bien moindre mesure, une partie de sa cargaison sur une chaussée située également dans la commune du Lion-d’Angers au niveau du rond-point TERRENA. Les mêmes procédures de nettoyage et désinfection ont été appliquées et la chaussée a été rendue à la circulation très rapidement, compte tenu du faible volume en cause.

Une mobilisation immédiate

Ces opérations avaient lieu dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire qui touche plusieurs départements de la région et qui nécessitent que plusieurs entreprises prestataires des services de l’État, travaillent les week-ends. Aussitôt alertés, les services de l’État ont réagi dans les meilleurs délais et se sont mobilisés, en lien avec la commune du Lion-d’Angers et le Conseil départemental pour :
– Organiser la circulation sur la chaussée encombrée
– Libérer la chaussée en organisant le ramassage des carcasses
– Procéder à un nettoyage et une désinfection spécifique du périmètre concerné
– Vérifier que les procédures de nettoyage et de désinfection ont bien été respectées afin d’éviter les risques de contamination
Le préfet remercie le maire du Lion-d’Angers pour son implication et pour la mobilisation des services de sa commune aux cotés des services de l’État, du département et des prestataires qui ont permis de rétablir la situation en fin de soirée samedi.

Une enquête approfondie

Le préfet de Maine-et-Loire a par ailleurs mandaté les services de la gendarmerie nationale afin de procéder à une enquête approfondie permettant d’établir l’enchaînement des faits qui ont entrainé ces évènements infiniment regrettables. Cette enquête permettra d’établir les responsabilités, notamment entre le prestataire en charge des opérations et les différents intervenants tels que les transporteurs. Le préfet se réserve le droit, à la lumière des éléments qui ressortiront de l’enquête, de saisir le parquet.

Des capacités insuffisantes

Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène, qui a commencé à circuler activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, est particulièrement contagieux et pathogène dans l’ensemble de la filière avicole. Il a été à l’origine de plusieurs crises sanitaires dans le Sud-Ouest et a touché en 2022 de manière importante d’autres départements de l’Ouest, parmi lesquels le Maine-et-Loire.
Les capacités d’équarrissage n’étant pas suffisantes, d’autres dispositifs ont été mis en place rapidement afin de pouvoir éliminer les cadavres d’animaux, d’où le recours nécessaire au centre d’enfouissement de Champteusse-sur-Baconne.
Autour de la direction départementale de la protection des populations (DDPP), qui gère cette crise sept jours sur sept sur le terrain, sont mobilisés et structurés de nombreux services (direction départementale des territoires, chambre d’agriculture, office français de biodiversité, agence régionale de santé, msa, gendarmerie et certains services de la préfecture), dans le cadre d’une cellule départementale opérationnelle.
Les services de l’État sont mobilisés aux côtés des éleveurs qui seront indemnisés des pertes directes liées à l’abattage des volailles et des frais liés à la désinfection des locaux, ainsi que des pertes indirectes dues à l’allongement des vides sanitaires avant la remise en place de nouveaux oiseaux.
C’est pourquoi le préfet « regrette profondément la mise en cause par une organisation professionnelle des services de l’État qui sont totalement mobilisés depuis le début de cette crise, sur le terrain et aux côtés des éleveurs qui vivent une période particulièrement difficile. »

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