Cela fait un peu plus de 350 ans qu’en l’église des Ulmes, le 2 juin 1668, près de 200 fidèles, rassemblés pour assister au salut du Saint-Sacrement ont assisté au miracle. L’ostensoir qui porte l’hostie consacrée est posé sur l’autel. Alors que le curé, le père Nezan, entame le chant d’adoration, le buste d’un homme aux cheveux bruns apparaît dans l’hostie. L’apparition dure un quart d’heure, et les témoins affirment y reconnaître le visage du Christ. Moins d’un mois plus tard, le miracle est déclaré authentique par Mgr Arnauld, l’évêque d’Angers. Les habitants du Saumurois se rendent en pèlerinage sur les lieux de l’apparition. Jusqu’au 18e siècle, la paroisse des Ulmes célèbre solennellement l’anniversaire de l’apparition. A la révolution, par crainte de profanation, l’hostie miraculeuse est transférée dans la paroisse voisine du Puy-Notre-Dame, où elle est consommée par le curé du lieu.
Remise en cause
A l’époque, les protestants parlent de supercherie et même certains milieux catholiques sont réticents. La vision n’a duré qu’un quart d’heure. Surtout, Nicolas Nézan, le curé, qui emploie son frère Michel comme vicaire, est loin d’être au-dessus de tout soupçon : il vit en concubinage notoire avec une de ses paroissiennes et, trois mois après l’évènement, il est emprisonné et déchu de sa cure, peut-on lire dans Saumur Jadis. Un article complet a été publié dans les annales de Bretagne en 1983. Isabelle Bonnot revient sur les modalités de l’enquête avec une sage conclusion : « Les miracles discernent la doctrine et la doctrine discerne les miracles. (…) Miracles et vérités sont complémentaires et sans miracles, il n’y aurait point de chrétiens. »
Pour en savoir plus : Un miracle eucharistique en Anjou au XVIIIe siècle, lire ici Le miracle des Ulmes
Les processions en images
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