Loire-Anjou-Touraine. Le Parc naturel régional s’élargit et conforte ses missions.

Le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, ce sont actuellement 116 communes réparties sur deux départements : le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire et deux régions : Pays de la Loire et Centre-Val de Loire. Son territoire s'étend sur plus de 277 000 hectares. Au titre de sa nouvelle charte (2024-2039), il comptera près de 40 000 hectares de plus, pour atteindre les 317 000 hectares et 17 communes supplémentaires. Il fera partie des 5 plus grands Parcs de France.
Vu de la Loire à Montsoreau - Photo DR PNR

« Nous ne sommes pas une structure de contraintes, mais une structure d’accompagnement dans le cadre de la préservation des territoires, tant au niveau de la valorisation des patrimoines culturels, naturels et paysagers qu’au niveau de la protection des territoires », tient à rappeler la présidente, l’élue saumuroise Sophie Tubiana. Et Thibaut Meurgey, directeur, de rappeler l’ambition initiale du PNR Loire-Anjou-Touraine, créé en 1996 : « convaincre plutôt que contraindre. » Sur le plan statutaire, le Parc est présidé alternativement par un(e) élu(e) du Maine-et-Loire et d’Indre-et-Loire. En tant que syndicat mixte, il est géré par un comité syndical composé de représentants de toutes les collectivités membres. La durée de sa charte est de 15 ans, c’est pourquoi le Parc s’affaire actuellement à l’élaboration de son nouveau projet de territoire qui prendra effet en 2024. Et à cette occasion, le Parc va s’étendre. En tant qu’organisme public et financé tant par les collectivités adhérentes (communes, EPCI départements et régions) que par l’État, il a reçu l’avis favorable de ce dernier. Ainsi, une quinzaine de nouvelles communes devraient le rejoindre, à l’est et au nord de son territoire. Cette extension est justifiée : « Il y a une vraie cohérence d’unité paysagère, géologique et géographique avec les grands massifs au nord et les confluences à l’est avec la Loire et le Cher », explique Sophie Tubiana.

Mais au fait, quel est le rôle d’un Parc ?

C’est en 1967 que le Général de Gaulle, alors Président de la République, signe le décret instituant les Parcs naturels régionaux. Pionnier du développement durable, ce décret donne aux Parcs la mission d’innover et d’expérimenter sur leur territoire. Ainsi, un Parc naturel régional mène des actions de gestion et de protection, sachant qu’il n’a aucun pouvoir de police. À l’origine, les Parcs naturels régionaux ont été créés pour protéger et mettre en valeur un territoire à dominante rurale dont les paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile. Et sur le plan administratif, l’adhésion des collectivités est volontaire, il n’y a pas de périmètre contraint. Il est basé sur une unité patrimoniale et paysagère, avec des entités géographiques cohérentes. Les grandes missions d’un Parc sont :
– Préserver et valoriser les patrimoines naturels et culturels,
– Favoriser le développement économique et la qualité du cadre de vie,
– Aménager le territoire,
– Informer et sensibiliser habitants et visiteurs,
– Conduire des actions expérimentales ou innovantes.
« Sur ce dernier point, nous impulsons des dynamiques, nous expérimentons pour ensuite passer la main aux collectivités, comme nous le faisons avec l’agglomération Saumur-Val de Loire labellisée Territoire engagé pour la nature1. Nous sommes régulièrement consultés ou associés sur bon nombre de projets structurants sur le territoire, comme les parcs photovoltaïques ou encore la mise en place des SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui doivent être compatibles avec notre charte. Et les avis du Parc sont généralement suivis » signifie Thibaut Meurgey.

Le PNR Loire Anjou Touraine, une vraie chance

Pour Sophie Tubiana, « nous avons une vraie chance en Touraine et en Anjou. Nous avons un PNR et en plus nous bénéficions du label Patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est la reconnaissance d’un patrimoine naturel exceptionnel, notre Parc est un territoire vivant et non sous cloche. Pour le préserver, il faut le respecter et trouver un point d’équilibre entre les différentes activités, paysagères, environnementales, touristiques et économiques. Ainsi, nous préconisons, innovons, proposons… ». Et Thibaut Meurgey de citer en exemple : « Nous avons été pionniers en matière d’agroforesterie avec des aides conséquentes de l’État pour les agriculteurs. Nous avons été les premiers, en 2006, à mettre en place un Plan Climat. Nous proposons de véritables outils pour les communes tels les Atlas de la biodiversité ou le guide des plantations2, un site Internet gratuit qui permet de semer des essences adaptées à son sol, ses paysages, respectueuses des ressources. Sans compter la centaine d’animations pédagogiques menées auprès du jeune public, notamment dans les écoles du territoire ». Et Sophie Tubiana de conclure : « On est ici, avec notre trentaine de salariés, vraiment au cœur de nos missions : être au service des collectivités pour les accompagner et les aider dans leurs projets environnementaux et éducatifs avec une équipe pluridisciplinaire hautement qualifiée qui travaille en complémentarité et sur laquelle elles peuvent s’adosser. »

(1) https://www.parc-loire-anjou-touraine.fr/les-services/services-aux-collectivites/biodiversite-paysages/les-territoires-engages-pour-la
(2) https://guidedesplantations.fr

Commentaires 2

  1. Tourbillon says:

    Je vois que vous faites plein de choses et vous laisser faire aussi
    Les bateaux qui servent de cabane à touristes avec pour certains les eaux usés qui partent dans la Loire
    Le remembrement sur les bords de rivière avec des espèces protégées comme des fritillaires disparus à jamais pour laisser place à des cultures intensives avec aussi des subventions pour drainer ces mêmes terrains.
    Sous les yeux de tous sans gêner personne.

  2. Jack says:

    Bonjour
    Bien dommage que Roiffé n’en fasse pas partie, malgré la cohérence paysagère, culturelle, avec l’Anjou
    Un jour peut-être ?

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