Longué-Jumelles. Un nouveau projet pour l’ancien Hôpital

En novembre 2020, un projet privé concernant le site de l’ancien hôpital de Longué était présenté aux élus en conseil Municipal. Il s’agissait d’un projet de résidence service intergénérationnelle porté par le promoteur M.Meunier. Situé sur l’ancien site du centre hospitalier, il incluait aussi l’ancien EHPAD, représentant une surface de près de 4 hectares. Cet ensemble s’inscrivait dans la mouvance des quartiers proposant la mixité générationnelle. Il était de 140 logements dédiés aux séniors, 64 appartements aux jeunes actifs, 55 appartements à des familles, 8 appartements et 13 maisons type ville. Trois parkings de 50 places permettaient le stationnement de ces nouveaux logements. Ces résidences proposaient en outre des services ouverts aux résidents ou à la population, telle une restauration. Un projet entre 20 et 25 millions d’euros, exclusivement privé. Le permis de construire devait être déposé au 1er trimestre 2021 pour engager les travaux fin 2021, l’ensemble devant être opérationnel fin 2023, avec un phasage de mise en service qui restait à définir. A l’époque, les élus, après en avoir délibéré, avaient approuvé ce projet à l’unanimité. A ce jour, rien n’a avancé.
Lors du conseil municipal du 6 février dernier, Le Maire, Frédéric Mortier a tenu à faire un point sur la situation. Et d’introduire : « Après une dernière rencontre en mairie, au cours de laquelle M. Meunier a renouvelé son discours très approximatif sur les prochaines étapes de son projet et très évasif sur la planning sans apporter aucune garantie, la Municipalité craignait que le site ne reste dans l’état de délabrement connu à ce jour encore de nombreuses années, sans qu’aucun projet d’habitat ne voit le jour. » Et de rappeler qu’une « injonction écrite avait été faite auprès de l’hôpital, ce dernier ayant tenté de sécuriser les lieux pendant plusieurs mois, en vain. »

Nouveau projet à l’étude

Au printemps dernier, le maire a rencontré le promoteur Bouygues Immobilier, nouvel acteur dont la vocation est de délaisser le marché des pôles métropolitains et s’intéressant au nouveau marché des plus petites communes, notamment labellisées « Petites Villes de Demain ». « De cette rencontre est né un projet de partenariat public-privé avec deux acteurs sociaux, Maine-et-Loire Habitat et Podeliha avec un autre projet d’habitat plus conforme à notre territoire, plus en adéquation avec la situation économique actuelle et présentant des garanties plus lisibles », a expliqué Frédéric Mortier. « Ce partenariat est conditionné par une intervention de la ville consistant à racheter le site, en désamianter et en démolir une partie, pour une enveloppe d’un peu plus d’1 million d’euros. »
Ainsi au regard de la situation, deux options s’imposent aujourd’hui à la ville :
– soit la Municipalité n’intervient pas, laisse la vente se faire au profit de M.Meunier « au grand risque de subir cette friche hospitalière encore longtemps » ;
– soit la Municipalité prend la main en préemptant le site au vu du nouveau projet avec le groupement public-privé. « En ce cas, la ville pourrait avoir à verser des indemnités à M. Meunier, dans le cadre d’une procédure en responsabilité intentée par ce dernier à l’encontre de la ville. »
Et le maire de conclure : « La Municipalité a décidé d’engager une préemption d’ici fin février et il appartiendra au juge de la valider ou non. » Quoiqu’il en soit et pour répondre aux craintes du conseiller d’opposition Emmanuel Brault quant aux capacités de construction sur le site au vu du PPRI, Plan de Prévention du Risque Inondation, Frédéric Mortier a confirmé « la faisabilité du chantier, au vu des contraintes réglementaires ». Enfin, le Maire informe qu’il a pris contact avec la Région des Pays de la Loire « pour envisager un soutien financier ». Une rencontre est prévue prochainement avec Antoine Chéreau, 1er vice-président de la Région.