Longué-Jumelles. Un site industriel destiné à la production du Quinoa d’Anjou

Alter Eco est actuellement en train de construire un nouveau site industriel pour la coopérative agricole des Pays de la Loire (CAPL). D'une superficie de 7 hectares, celui-ci sera principalement dédié à la production de graines de quinoa destinées à l’alimentation humaine. Le chantier sera pleinement terminé à la fin du printemps 2024.

Un nouvel arrivant est en cours de construction sur la zone Anjou Actiparc de Jumelles, à Longué-Jumelles. Alter Eco est en effet en train de construire un nouveau site pour le compte de la CAPL (coopérative agricole des Pays de la Loire). Ce site industriel sera dédié à la production, ou plutôt à la transformation du Quinoa et quelques autres graines protéinées destinées à l’alimentation humaine. Ce site répond au nom de Perles d’Anjou. C’est donc Alter Eco qui a fait l’acquisition de ce site de 7 hectares. Il comprendra une partie réservée à la réception, au stockage et à la mise aux normes des marchandises ainsi que deux lignes de triage des graines. Les graines y seront donc également séchées, tirées et décortiquées. Ce site est unique dans l’ouest. Il permettra de regrouper sur un même lieu toutes les activités nécessaires à la production de quinoa, principalement. On pourra en effet retrouver d’autres graines comme les lentilles, les pois chiches, le millet, le psyllium ou encore le sarrasin. Le futur ensemble devra permettre la création de quatre emplois supplémentaires et devrait être pleinement opérationnel pour la fin du mois de juin 2024. Cela représente un investissement global de 16 millions d’euros, dont 7 millions à la charge d’Alter Eco pour le foncier.

Le quinoa, une production bien implantée en Anjou

Le département de Maine-et-Loire est en effet l’un des rares territoires français où se développe la culture du Quinoa. Jean-Michel Mignot, directeur de la CAPL rappelle l’histoire : « Tout a débuté en 2008 lorsque nous avons rencontré Jason Abbott qui avait ramené dans sa besace quelques graines de quinoa. Il cherchait alors un partenaire pour produire cette plante. C’est ainsi qu’en 2009 nous avons récolté nos 300 premières tonnes de quinoa. Nous avons consacré notre silo de Brissac à cette culture. Mais assez rapidement, vers 2020, celui-ci arrivait à saturation. Nous avons alors engagé des réflexions pour un nouveau site industriel où l’on pourrait sécher, entreposer et préparer à l’envoi cette graine, ainsi que d’autres cultures. La question était alors où et pour combien ? Le partenariat avec Alter Eco nous permet, nous la CAPL, de nous concentrer sur l’investissement pur au-delà du foncier. L’investissement d’Alter Eco représente environ la moitié de l’investissement global. » Aujourd’hui, la filière du quinoa d’Anjou compte environ 400 producteurs et produit 3 000 tonnes de quinoa (dont 10% de bio). Celles-ci sont produites, récoltées, triées, nettoyées et conditionnées pour être commercialisées auprès des industriels de l’agro-alimentaire.

Une agglo a priori hésitante

A présent, la zone Anjou Actiparc de Jumelles* est totalement complète et ne comporte plus de fonciers disponibles. L’agglomération Saumur Val de Loire qui gère les zones d’activités du territoire a donc longuement réfléchi avant d’accepter la requête de la CAPL au vu notamment de la désormais faible disponibilité des terres destinées au développement économique et aux restrictions à venir dans le cadre de la loi de zéro artificialisation nette. « Il y a deux ans et demi, lorsque le président de la CAPL et producteur de Quinoa, Christian Blet, est venu me voir dans mon bureau pour évoquer le projet, il est vrai que nous étions un peu réticents à l’idée de consacrer autant d’hectares, dans un contexte où nous avons une pression d’enfer avec la non-artificialisation des sols, à un projet qui sur le papier présentait une création d’emplois faible. A l’agglo, nous avons en effet décidé de ne pas vendre de terrain sans que l’activité qui s’y développe ne crée 25 emplois à l’hectare. Il nous a alors fallu prendre le dossier différemment et envisager l’importance qu’il pouvait avoir pour les emplois indirects et le soutient à la filière agricole. Par ailleurs, il répondait à quelques exigences environnementales avec la préservation d’une partie du site en zone naturelle et zone humide, dont l’entretien restait à la charge de la coopérative. Il nous a donc finalement semblé cohérent de mener à bien ce dossier. Nous sommes également satisfaits de savoir que l’on a sur un même territoire, autant d’activités économiques différentes », commente le président de l’agglomération Saumur Val de Loire, Jackie Goulet.

*A noter : La superficie totale de la zone est de 60 hectares, 20 hectares ayant été aménagés par la collectivité lors d’une première phase. La communauté d’agglomération Saumur Val de Loire a confié l’aménagement de la deuxième phase représentant environ 40 hectares à Alter Cités afin d’y accueillir des projets logistiques, industriels et artisanaux.

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