Maine-et-Loire. Budget primitif 2022 : « On regrette que nous n’ayons pas pu travailler ensemble sur le social. »

« Nous voulions vous donner notre impression sur la lecture du processus budgétaire. Cela a commencé dès le mois de décembre. Nous avons commencé à formuler des propositions dès le mois de décembre (EHPAD, éducateurs de rue, …)
Il y a dans ce budget un certain nombre d’actions nouvelles que nous avons défendues en commission : au niveau des routes, de l’environnement, de la culture, du fonctionnement dans les collèges. Partout sauf dans le social. Nous vous avons proposé un certain nombre de réflexion. Cela n’a pas bougé. Sauf que le social, c’est 450M€ sur 700M€ de budget.
Les solidarités, c’est la première de nos missions. On vous a écrit, on vous a fait des propositions pour affronter l’impact de l’inflation. Vous n’en avez retenues aucune. C’est votre choix. Nous étions pourtant ouverts sur les outils. On a évoqué aux cantines. Il n’y a pas que cette outil. Il faut que l’on soit d’accord sur une augmentation.

Franchement, être prudent, c’est dès à présent dire qu’on va prendre notre part et agir auprès des classes moyennes et populaires, auprès des EHPAD et face aux violences dans les quartiers. Ça, c’est prioritaire.
Et je ne comprends pas que vous ayez trouvé de l’argent pour le reste, mais pas pour ce qui est prioritaire. Je ne comprends pas que vous ne dégagiez pas dès à présent une enveloppe de précaution, alors qu’il y a des marges de manœuvre nouvelles, que nous n’avons pas connues ici depuis 15 ans.
Je ne comprends pas que vous ayez conservé le même budget, comme si depuis 15 jours, le monde n’avait pas changé. Comme si le prix du litre de l’essence n’était pas à 2€.
On comprend bien qu’on ne puisse pas tout changer d’un claquement de doigt. On ne va pas changer structurellement le budget. Agir pour les EHPAD, agir face à l’inflation… c’était l’occasion de montrer que le Département se saisissait des enjeux actuels. Mais entre ne rien changer et dès à présent prendre une inflexion, il y a un monde.
Donc voilà : il y a des propositions reprises, on ne va pas voter contre. Mais sur l’essentiel, vous refusez de bouger, tout en maintenant de l’argent sur le secondaire. Nous ne partageons pas ce choix. On regrette que nous n’ayons pas pu travailler ensemble sur le social. »