Maine-et-Loire. Influenza aviaire : L’épidémie serait-elle en train de fléchir ? Quid des vaccins ?

Depuis le début du mois de septembre 2022, les territoires des Pays de la Loire et des Deux-Sèvres, comme plusieurs autres territoires français, connaissent une nouvelle vague d’épizootie d’influenza aviaire. Depuis cette date jusqu’à la fin novembre, les contaminations ne faisaient qu’augmenter. Mais depuis quelques jours, il semblerait que les contaminations soient sur un plateau et même que celui-ci soit en train de redescendre. C’est en tous cas ce qu’explique Éric David directeur départemental de la protection des populations : « Le plateau est en train de redescendre sur l’ensemble de la zone. Il y a encore quelques foyers, mais aucun nouveau depuis une semaine. Cette tendance à l’amélioration doit toutefois encore se confirmer. Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle flambée », indique-t-il avec prudence. Sur le territoire, nous sommes actuellement à 2 cas en 5 jours contre 1.5 cas par jour en moyenne il y a quelques semaines. Selon le directeur de la DDPP, cet infléchissement est « peut-être dû à la politique de dépeuplement obligatoire et systématique des élevages touchés par l’épidémie ou situés à proximité. »

Les canards particulièrement touchés

En Maine-et-Loire, on compte actuellement 39 foyers depuis la mi-septembre. Parmi eux, seulement 8 ne concernent pas des élevages de canard et 40% sont des élevages de canards reproducteurs. Ce qui questionne les autorités sanitaires : « Nous allons devoir continuer à approfondir le sujet et comprendre pourquoi il y a une telle répartition et une diffusion facilitée chez les palmipèdes », indique Éric David. Quoi qu’il en soit, cette épidémie risque de mettre à mal la filière canard et de rendre son démarrage plus difficile. Par ailleurs, concernant les abattoirs, nous indiquions dans un précédent article que les services d’équarrissages et les abattoirs étaient, notamment en cette période d’avant fêtes, particulièrement surchargés. Mais les fêtes approchant et la baisse du nombre de cas, il semblerait que la tension redescende et que les services soient de nouveaux en mesure d’absorber les dépeuplements.

Pas de vaccination dans l’immédiat

Ce jeudi 22 décembre 2022, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau est en déplacement en Vendée pour annoncer le plan d’action visant à élaborer une stratégie vaccinale, dans le cadre de l’épizootie de grippe aviaire. Eric David détaille et précise : « Il n’y aura pas pour les éleveurs de grandes annonces. Concernant la vaccination, le ministère a indiqué que nous n’aurons pas de vaccin palmipède.  Les candidats-vaccins sont encore en phase d’expérimentation et il y en a encore pour plusieurs mois. Pour les autres espèces aviaires, il y a des vaccins sur le marché, mais un seul est autorisé en Europe et d’ailleurs obligatoire dans les parcs zoologiques. Toutefois, celui-ci ne vise pas tout à fait le virus actuel et son efficacité est toute relative. Il n’y a pas de solution en urgence à appliquer sur nos territoires. »