Maine-et-Loire. Retrait-gonflement des sols argileux, l’état de catastrophe naturelle promulgué au Journal Officiel

Suite à l'état de sécheresse de 2022, aux nombreuses fissures et autres dégâts constatées sur les habitations et dans le cadre du RGA (retrait-gonflement des sols argileux)*, un grand nombre de communes de Maine-et-Loire ont été classées « en état de catastrophe naturelle », pour l'Association des Maires de Maine-et-Loire, "c’est plutôt une bonne nouvelle pour nombre d’habitants." Le communiqué.

« En tant que Président de l’association des Maires du 49, j’ai été saisi du sujet à plusieurs reprises, la plupart des communes de Maine-et-Loire sont impactées par le retrait-gonflement des sols argileux (RGA) » explique Philippe CHALOPIN ;
« Face à ce phénomène, un constat s’est imposé : le nombre de communes concernées au titre du phénomène de RGA, à l’origine de coûteux dommages dans les maisons, ne cesse de croitre alors que le dispositif « catastrophes naturelles » est souvent inefficace et que parallèlement les propriétaires sont confrontés à une non prise en charge systématique par les assurances »
L’AMF 49 a alerté sur ce sujet la préfecture de Maine et Loire, Christophe Béchu, Ministre de la transition écologique, ainsi que David LISNARD, Président de l’Association des Maires de France. Ces démarches ont manifestement abouti ce dont il faut se réjouir au regard du nombre de communes reconnues.
Pour éviter tout précipitation irréfléchie dans les déclarations de sinistres, l’AMF49 est prête à organiser, à la demande des communes, des réunions publiques pour informer les collectivités et les sinistrés sur les bonnes démarches à mener. « Les sinistrés ne doivent pas hésiter à prendre contact avec leur commune » précise Philippe Chalopin.
Par ailleurs, l’AMF 49 et l’ensemble de ses partenaires demeurent vigilants dans les semaines à venir sur la mobilisation des pouvoirs publics et des assureurs ainsi que sur les solutions proposées pour une meilleure prise en compte des RGA.
« La notion de catastrophe naturelle parait en fait inadaptée à la généralisation du phénomène. Les politiques publiques doivent pouvoir rapidement évoluer pour s’adapter aux conséquences du changement climatique » analyse Philippe Chalopin.

*Les terrains argileux superficiels peuvent voir leur volume varier à la suite d’une modification de leur teneur en eau, en lien avec les conditions météorologiques. Ils se « rétractent » lors des périodes de sécheresse (phénomène de « retrait ») et gonflent au retour des pluies lorsqu’ils sont de nouveau hydratés (phénomène de « gonflement »). Ces variations sont lentes, mais elles peuvent atteindre une amplitude assez importante pour endommager les bâtiments localisés sur ces terrains. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles engendre chaque année des dégâts considérables, indemnisables au titre des catastrophes naturelles. La grande majorité des sinistres concerne les maisons individuelles. (en savoir plus : https://www.georisques.gouv.fr/risques/retrait-gonflement-des-argiles)

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