Maine-et-Loire. Sécurité routière 2023-2027 : Une stratégie, un engagement collectif

Ce vendredi 24 mars marquait le lancement de la nouvelle stratégie départementale de sécurité routière pour la période 2023-2027. Celle-ci illustre la volonté de renouveler cet engagement collectif pour faire reculer l’insécurité routière sur les routes du département.

La Sécurité Routière est une des politiques publiques prioritaires de l’État. Elle a pour objectif de réduire I’accidentalité corporelle sur les routes, afin de diminuer le nombre de personnes tuées et blessées recensées chaque année. Sa mise en œuvre a permis de réduire considérablement le nombre de morts sur les routes, passant de 18 000 morts au début des années 70 à moins de 3 000 en 2021, et ce malgré une augmentation du trafic routier.
Toutefois, le nombre de morts sur les routes demeure trop élevé, notamment par la persistance de comportements irresponsables et à risques (vitesse, alcool, stupéfiants, non- respect du code de la route, téléphone au volant…). Les chiffres de 2022 dans le Maine-et-Loire, bien que non encore consolidés, n’échappent pas à ce constat. L’année passée a été marquée par une mortalité en forte hausse : 36 décès en 2022 (contre 26 en 2021), soit autant de familles endeuillées.
La politique de sécurité routière est de la responsabilité de l’autorité préfectorale. Pierre ORY, Préfet de Maine-et-Loire, en a délégué le pilotage à la Directrice de Cabinet, Nathalie GIMONET, cheffe de projet sécurité routière, et a confié sa mise en œuvre à la Direction Départementale des Territoires (DDT). L’efficacité de l’action publique en la matière repose également sur l’implication de nombreux partenaires : forces de l’ordre, collectivités territoriales, entreprises, associations, établissements d’enseignement, services de l’État.

Le « D.G.O », qu’est-ce-que-c’est ?

Le Document Général d’Orientations (DGO), cosigné par l’État et ses partenaires locaux, décline au niveau départemental la politique de sécurité routière pour les 5 années à venir. Il est co-signé par le Préfet de département, la Présidence du Conseil départemental, l’Association des Maires, et le(s) Procureur(s) de la République. Il repose sur un diagnostic territorial de l’accidentalité et définit les orientations d’actions prioritaires à mener sur un territoire pour faire reculer le nombre et la gravité des accidents.
Le DGO est donc à la fois d’un outil de programmation, de référence commun adapté à la réalité de chaque territoire, et de mobilisation des forces vives afin de faire reculer l’insécurité routière.
Chaque année, ces orientations se déclinent en actions dans le cadre de plans départementaux spécifiques :
– le plan départemental d’Actions de Sécurité Routière (PDASR) pour le volet prévention, qui a pour vocation d’organiser, de subventionner et d’évaluer les actions en lien avec les orientations définies dans le DGO;
– le plan départemental de contrôles routiers (PDCR) pour le volet répression;
– le plan de communication sur ces 2 volets.

Le diagnostic territorial

Selon le classement des indicateurs locaux de sécurité routière (ILSR) 2022 du CEREMA, le Maine-et-Loire appartient à la famille des départements mono polarisés. Il s’agit essentiellement de départements avec une ville forte, qui concentre l’essentiel des activités et attire l’essentiel des déplacements.
En Maine-et-Loire, le taux moyen des tués sur la période 2017-2021 pour 1 million d’habitants s’élève à 41, contre 44 pour les départements de la même famille ILSR, et 47 selon le niveau national. Le département de Maine-et-Loire est donc un département relativement moins touché par la mortalité routière. Toutefois, le diagnostic territorial de l’accidentalité fait apparaître des catégories d’usagers plus impliqués que les autres, ou des différences non négligeables comparées aux départements de même famille.
La synthèse de ce diagnostic fait ressortir les points suivants :
– L’alcool (25%) et la vitesse excessive (25%) sont les deux premières causes principales des accidents mortels ;
– La classe d’âge la plus représentative des présumés responsables d’accidents mortels est la classe 25-44 ans (42 %) alors qu’elle ne représente que 23 % de la population départementale ;
– 34 % des présumés responsables d’accidents mortels sont en déplacement professionnel ou domicile/travail contre 48 % en déplacement de loisirs ;
– La classe d’âge 18-24 continue à être surexposée au risque routier. Elle représente 23 % des tués en Maine-et-Loire contre 17 % pour la moyenne des départements mono polarisés. Cette surexposition est d’autant plus importante qu’ils ne représentent que 9 % de la population ;
– Les seniors, 65 ans et plus, représente 27 % des tués pour 21 % de la population départementale ;
– Les usagers de mobilités douces représentent 19% des tués (20 % au niveau national en 2021) ;
– Les usagers de mobilités 2RM représentent 19 % des tués (23 % au niveau national en 2021) ;
– Les usagers de modes doux en motif domicile-travail sont surreprésentés en Maine- et-Loire par rapport aux autres départements mono-polarisés (23 % contre 15 %).

Les enjeux 2023-2027

Les quatre enjeux prioritaires de sécurité routière identifiés au niveau national sont également pertinents à l’échelle du département de Maine-et-Loire compte-tenu des conclusions du diagnostic territorial d’accidentalité sur la période 2017-2021, à savoir :
– Les conduites à risques (alcool, stupéfiants, vitesse, non respect des priorités, distracteurs) ; Les nouveaux modes de mobilités (vélos, Engin de Déplacement Personnel Motorisés – EDPM) ;
– Les deux-roues motorisés ;
– Le risque routier professionnel.
Afin de décliner de manière efficace la politique publique de sécurité routière en Maine-et-Loire,deux enjeux transversaux supplémentaires ont été identifiés :
– Les jeunes (0-24 ans) et les seniors (+ 65 ans), populations présentant un risque d’accident et de mortalité routière plus élevé ;
– Le partage de la voirie avec les usagers vulnérables.

Commentaires 1

  1. Jack says:

    Bonsoir,
    Un développement et une adaptation des transports collectifs même pas cités ? Que du répressif ? Gendarmerie et police même pas cités ?

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