Maine-et-Loire. Une société de l’Anjou appelle les entreprises à la philanthropie pour sanctuariser des espaces boisés

Préserver la forêt dite « climat » et la biodiversité qui s’y trouve ; voici la tâche que s’est fixée Ma Grande Forêt. Société à mission basée à Angers qui accompagne les entreprises engagées dans une démarche RSE en leur proposant de parrainer une forêt proche de leurs implantations. Ce mardi 21 mars prochain, la journée internationale des forêts sera l’occasion de sensibiliser les acteurs du monde éco à l’importance d’agir pour protéger ces précieux puits de carbone naturels tout en contribuant à compenser les émissions de CO2 incompressibles de leurs activités.

La forêt est le plus grand puits de carbone de France. Sur le territoire métropolitain, 63 millions de tonnes de CO2 sont séquestrées chaque année grâce aux forêts ; c’est 14 % des émissions annuelles françaises de gaz à effet de serre. Réservoirs de biodiversité et de carbone, ilots de fraicheur, remparts contre les risques naturels et sources de bien-être pour les populations… une forêt dite « climat » est celle qui n’est pas exploitée au service de l’Homme mais sanctuarisée pour lui permettre de pleinement remplir ses fonctions. « Préserver ce type d’espaces boisés partout près de chez soi c’est entretenir son patrimoine naturel local et participer à la grande idée de la trame verte et bleue (TVB) : pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’Homme, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer… et assurer ainsi leur cycle de vie », contextualise Mickaël Esnault, co-fondateur de Ma Grande Forêt.

Parrainer pour développer la protection d’un bien commun

Depuis sa création il y a un an, Ma Grande Forêt a acquis sept espaces naturels forestiers dans quatre régions de la métropole. De la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine, en passant par l’Ile-de-France, elle propose aujourd’hui de les entretenir et de les protéger dans leur état naturel et les fait parrainer, à l’hectare, par des entreprises localisées dans un périmètre de 100 kms à vol d’oiseau autour des espaces boisés. « Sept forêts sont actuellement ouvertes au parrainage sur le territoire, soit environ 500 tonnes de CO2 captés chaque année. PME comme grands groupes du
tertiaire s’engagent sur un minimum de 3 ans pour un financement à la fois engagé et altruiste. Gestion et entretiens des espaces, plantation d’arbres, acquisition et création de nouvelles forêts : leurs abonnements permettent de donner plus d’ampleur à notre mission. Nous nous fixons l’entretien de 500 hectares d’ici 2027 pour environ 250 parrains », explique Mickael. Ma Grande Forêt entend développer son maillage selon les opportunités dans plusieurs régions du territoire métropolitain. « Nous accentuons notre développement sur le grand ouest principalement, ainsi que sur la région parisienne. Nous prenons en compte le risque climatique et la pression foncière, et même si nous le regrettons, nous ne pourrons pas encore couvrir tout le territoire et le sud-est en particulier. La demande de futurs parrains nous incite aujourd’hui à rechercher de nouvelles forêts, plus à l’est, près de Lyon ou dans le bassin Lillois, qui pourtant manque aussi d’espaces boisés », détaille Jean baptiste Tissier, co-fondateur de Ma Grande Forêt.

Sensibiliser pour impulser un changement de paradigme

« Avec Ma Grande Forêt, parrainer une forêt, c’est s’investir pour elle et non pas investir sur ce patrimoine naturel commun », explique Jean-Baptiste Tissier, co-fondateur de Ma Grande Forêt. Au-delà du parrainage qu’elle propose aux entreprises volontaires, Ma Grande Forêt développe une dimension sociale. Elle sensibilise le plus grand nombre et offre un espace d’échanges et de discussions aux collaborateurs, aux associations locales et autres parties prenantes sur les thématiques de la préservation de l’environnement et de la biodiversité, de la contribution carbone ou de la RSE au sens général. « Il s’agit d’agir pour et avec ses collaborateurs, en mettant en place une action philanthropique qui créer de la cohésion d’équipe autour de la protection des espaces boisés et de la biodiversité qu’ils hébergent », précise Jean-Baptiste.

Commentaires 1

  1. Dutros Philippe says:

    Quid de la forêt de Bauné qu’il sont en train de saccager à côté d’Angers…..
    Exploitation, exploitation ,… mise à nue de la forêt et si au moins ils replantais diversifié au lieu de ces sapins de Noël à un mètre les uns des autres aligné au cordeau……..

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