Météo du mardi 12 avril. La charge médicale, cette inégalité invisible  

Que ce soit pour se rendre chez le médecin, organiser les rendez-vous médicaux, suivre un traitement, réaliser des soins à la maison, se renseigner ou encore réaliser des tâches administratives, les femmes s'occupent davantage des questions de santé que les hommes. Elles sont souvent les responsables de la santé du foyer (enfants, conjoint, parents) et elles ont aussi des besoins spécifiques de santé que ne connaissent par les hommes (contraception, suivi gynécologique…). Qare, spécialiste de la téléconsultation en France, a lancé une étude inédite afin de tenter de chiffrer cette charge médicale des femmes et de comprendre où se jouent les inégalités de santé dans les foyers.

Concernant le temps passé sur les tâches médicales, les femmes déclarent systématiquement y consacrer plus de temps que les hommes, principalement les -50 ans avec enfants :
– 33% se sont occupées régulièrement de l’administratif santé pour elle et leur foyer vs 24% des hommes (écart marqué entre 35-49 ans : 37% chez les femmes vs 26% hommes).
– 27 % des femmes de -50 ans se sont rendues souvent chez le médecin au cours des 3 derniers mois (vs 18% des hommes), pour leur propre santé ou pour celle du foyer.
– 21 % des femmes déclarent se renseigner régulièrement sur les sujets de santé (vs 15% des hommes). Un quart des hommes admettent ne jamais réaliser cette tâche (vs 9% des femmes).

Concernant le budget consacré aux frais de santé, les femmes dépensent en moyenne plus que les hommes pour leur santé et celle de leur foyer, principalement entre 18 et 50 ans. 14% des femmes de -50 ans (vs 7% des hommes) ont déclaré dépenser plus de 100 euros par mois pour des frais de santé (frais à avancer et reste à charge), et 72% moins de 100 euros.

Enfin, concernant la charge mentale ressentie par les femmes sur la santé, près de 50% des femmes se sentent stresséespar les tâches médicales dans leur quotidien (vs 30% des hommes) et déclarent s’occuper davantage de la santé de leur foyer. 67% estiment être le parent principal qui s’occupe de toutes les tâches médicales des enfants, une proportion qui monte même à 82% chez les CSP+, et 70% disent prendre soin régulièrement de la santé de leur conjoint (72% chez les couples sans enfants vs 56% des hommes).

Annulation de loisirs et renoncement aux soins

Près de 40 % des femmes ont déjà dû annuler des loisirs pour s’occuper de la santé de leur proche, contre 28 % des hommes. Une situation particulièrement vraie chez les jeunes mères de famille entre 25-34 ans : 20 % déclarent mettre souvent de côté leur vie sociale et personnelle pour la santé de leurs proches, contre 4% des hommes. Par ailleurs, 33% des femmes déclarent avoir déjà renoncé ou repoussé des soins pour elle-même pour s’occuper de la santé des autres (contre 24% des hommes), spécifiquement chez les 25-49 ans (47% versus 31% des hommes).

L’Analyse de l’experte en égalité femmes-hommes, Amandine Hancewicz

« La charge médicale des femmes prend racine dès la petite enfance : les filles sont encouragées à prendre soin de leur entourage, notamment via les jeux d’imitation qui mettent en scène l’univers domestique. A l’inverse, les garçons sont tenus éloignés de ces expériences et encouragés à s’intéresser à l’extérieur et aux jeux moteurs. Ce phénomène, largement étudié, est facilement observable si l’on parcourt les boutiques et catalogues de jouets. Cette socialisation genrée est renforcée avec la scolarisation : la majorité des enseignant(e)s n’est toujours pas formée à dépasser les stéréotypes sexistes. De même, les supports d’apprentissage, tels que les manuels de lectures, sont imprégnés de représentations cloisonnées et sexistes : les femmes apparaissent majoritairement dans la sphère domestique et parentale, et se retrouvent quasi inexistantes lorsqu’il s’agit de représenter une activité professionnelle, a fortiori lorsqu’elle est scientifique.  Ces expériences genrées, et donc limitantes, des enfants, fabriquent des compétentes également limitées et des sentiments de légitimités cloisonnés dans des univers bien précis, binaires et inégalement valorisés et visibilisés. Les filles développent des compétences d’attention à autrui, de soin, hautement utiles. Les garçons, non. En bout de chaîne, les orientations professionnelles, de même que les niveaux de salaires, dessinent des parcours professionnels et des revenus inégaux, avec un écart salarial presque 30% en défaveur des femmes dans le secteur privé. Et pourtant, ce sont elles qui semblent dépenser le plus en matière de santé de leur famille. »

Côté météo

Demain matin, le temps sera pluvieux sur l’ensemble du département. Il fera une douzaine de degrés. Dans la journée, le mercure ira jusqu’à 16 degrés, mais le temps restera maussade et pluvieux. Dans la soirée, nous aurons 13 à 14 degrés et le temps sera plus dégagé et me soleil fera son retour. Les précipitations auront quant à elles quittées le territoire.

Matin

Après-midi

Soir

 

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