Météo du vendredi 21 juillet. Le retour d’El Niño pourrait amplifier la hausse des températures mondiales

Après trois hivers consécutifs marqués par La Niña, le phénomène El Niño a des chances de survenir d’ici l’automne. Mais que signifie ce phénomène et quels peuvent être ses impacts sur le climat mondial ?

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la survenue d’un épisode El Niño a 60 % de chance de se produire d’ici à la fin du mois de juillet et jusqu’à 80 % à l’échéance de septembre. Mais que représente exactement cet évènement climatique ? El Niño est un phénomène qui concerne la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Il se produit avec une périodicité de deux à sept ans environ. Le dernier épisode important enregistré remonte à 2015-2016. Pour décrire El Niño, il faut partir de la situation considérée comme normale dans le Pacifique. Les alizés, qui soufflent d’est en ouest, poussent l’eau chaude de surface vers l’ouest de l’océan Pacifique dans sa zone équatoriale. Au large du Pérou, une remontée d’eaux froides depuis les profondeurs, plus riches en nutriments, se produit alors et entraîne une baisse de la température de l’eau près de la surface. A l’ouest, des eaux de surface se font plus chaudes vers l’Indonésie, la Papouasie et le nord de l’Australie. L’évaporation de la mer y devient plus importante et les précipitations plus abondantes. Lorsque l’événement El Niño survient, la situation s’inverse. En basse altitude, les vents d’est faiblissent, voire s’inversent, l’océan devient plus chaud aux abords des côtes du Pérou. Les eaux chaudes de surface, habituellement à l’ouest, gagnent le centre du Pacifique et les zones de plus fortes précipitations se décalent également.

Quelle influence a El Niño sur le climat mondial ?

El Niño impacte le climat de nombreuses régions du monde. Il participe à des échanges entre l’océan et l’atmosphère. Le refroidissement ou le réchauffement des eaux a des conséquences importantes sur les phénomènes météos de plusieurs continents accompagnés de variations concernant les vents et les précipitations. Le phénomène El Niño touche l’océan Pacifique, la plus grande étendue d’eau de la planète, et affecte le climat mondial dans son ensemble. Ses conséquences sont variées. Ainsi, par exemple, dans l’océan Pacifique, on a pu attribuer à El Niño une modification du régime des cyclones. Des hivers plus doux ont été constatés à l’ouest du Canada, mais ils ont été aussi parfois plus froids au Mexique. Et tandis que des pluies très abondantes concernent le nord de l’Amérique du Sud, la sécheresse peut s’abattre sur l’Indonésie et l’Australie, pouvant occasionner des feux de forêts importants. En fonction de l’intensité du phénomène, ses anomalies au niveau atmosphérique se propagent au nord et au sud du Pacifique, au-delà donc de la zone équatoriale. A l’échelle mondiale, El Niño peut conduire à une légère augmentation de la température de la planète si l’événement est marqué.

Un lien avec le changement climatique ?

El Niño comme La Niña sont des oscillations naturelles du climat qui s’inscrivent dans un contexte de réchauffement climatique global d’origine humaine. Ces huit dernières années ont été les plus chaudes à l’échelle du monde. Elles étaient pourtant sous l’influence climatique de La Niña, qui a tendance, à l’inverse d’El Niño, à modérer les températures moyennes à l’échelle mondiale. Si El Nino augmente la probabilité de battre des records de température moyenne à l’échelle planétaire, c’est principalement le réchauffement climatique d’origine anthropique qui cause cette tendance. De plus, l’anomalie chaude est encore en cours de mise en place et la signature « El Niño» pour l’année 2023 dépendra de l’amplitude du phénomène.

D’où vient le nom d’El Niño ?

Les pêcheurs péruviens ont été les premiers à remarquer ce phénomène de réchauffement des eaux qui rendait la pêche moins fructueuse. Ce réchauffement s’observait souvent à partir du mois de décembre et a ainsi été surnommé  El Niño, «le petit garçon», en référence à « El Niño de Navidad », l’enfant Jésus en espagnol, célébré à Noël.

Côté météo

Le temps reste stable pour la journée de ce vendredi avec un ciel une fois encore estival et clément le matin et l’après-midi, malgré la présence de quelques touches cotonneuses. Le soir, le ciel sera plus dégagé. Le mercure s’alignera sur les 16 degrés le matin, il fera 24 degrés en journée et 21 à 22 degrés le soir.

Matin

Après-midi

Soir

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