Nos conseils diététiques du lundi #19 : Dans mon panier de mars, le sarrasin

Anne Manteau, diététicienne nutritionniste installée à Saumur et Avoine, nous prodigue toutes les semaines quelques conseils. Aujourd'hui, dans mon panier de mars : le sarrasin

On attend avec impatience les légumes primeurs, et les premières fraises. Encore un peu de patience ! Le mois de mars annonce la fin de l’hiver et on continue à profiter des fruits et légumes de saison et aujourd’hui, je vous propose de (re)découvrir le sarrasin. Avec son goût assez prononcé mais plein de charme, le sarrasin revient en force depuis quelques années. Et il faut dire qu’à part dans les galettes bretonnes, on l’avait un peu oublié. Un retour bienvenu car il est bourré de bienfaits et on peut largement l’inviter dans de nombreuses recettes.

Qui est-il ?
Le sarrasin est une pseudo-céréale, au même titre que le quinoa : il fait partie des polygonacées, comme la rhubarbe et l’oseille. Calendrier : La récolte du sarrasin a lieu fin septembre, on peut ensuite en consommer tout l’hiver et plus généralement toute l’année puisqu’il se conserve très bien.

D’où vient-il ?
Le sarrasin est une plante très ancienne, cultivée depuis des millénaires. Originaire d’Asie, il a été ensuite, particulièrement développé en Europe de l’Est. Il n’est apparu chez nous qu’à partir du Moyen Age. Aujourd’hui, il est produit principalement en Chine, Russie, Pologne, Ukraine et au Kazakhstan.

Quelle différence avec le blé noir ?
Aucune, on l’appelle aussi blé noir à cause de sa couleur qui le différencie du blé habituel. Quant au terme sarrasin, il vient de l’arabe et désigne les habitants du pourtour méditerranéen : on l’appelait ainsi en France car on pensait qu’il venait d’Orient alors, qu’en réalité, il était originaire d’Asie.

Pourquoi l’avait-on oublié ?
On le surnommait « blé du pauvre », il avait été remplacé en France par des céréales comme le blé, le maïs ou encore l’orge. Comme c’est une plante qui pousse même dans des conditions arides, il était considéré comme étant plutôt destiné aux classes ouvrières et paysannes, en Europe de l’Ouest, comme en Amérique du Nord. En revanche il n’a jamais cessé d’être populaire ne Europe de l’Est.

Comment le consomme-t-on ?
En Occident, on avait tendance à l’utiliser sous forme de farine. En Europe de l’Est, c’est plutôt son grain décortiqué et rôti, que l’on prend comme accompagnement de nombreux plats, appelé le « kasha ». En Asie, on le mange sous forme de nouilles : les nouilles soba. En Inde, on consomme aussi ses jeunes pousses et ses feuilles. On peut également le trouver comme une sorte de porridge ou alors en version miel, plus rare mais très appréciée.

Ses qualités nutritionnelles :
Le sarrasin est une céréale dont les protéines sont d’excellente qualité. Il contient également beaucoup de fibres qui seraient à l’origine des bienfaits constatés sur la santé des populations qui en consomment traditionnellement beaucoup : diminution du mauvais cholestérol et de la fréquence des calculs biliaires par exemple. Chez les animaux, il a été démontré qu’il diminuait l’absorption des graisses. Le sarrasin est en effet revenu au goût du jours notamment parce qu’il est sans gluten. Toutefois, toutes les farines de ne le sont pas, car il est parfois mélangé à du blé. cela vaut aussi pour les nouilles soba ! il faut donc bien vérifier la composition.

Comment le cuisiner ?
Avant d’utiliser le sarrasin, il est conseillé de le rincer, comme le quinoa. Ensuite on peut le cuire à l’eau pendant une vingtaine de minutes. Pour faire du kasha, il suffit de faire grilles les grains à sec dans une poêle chaude ou alors de les torréfier au four.

Comment le conserver ?
il vaut mieux conserver la farine de sarrasin complète au réfrigérateur. Le sarrasin en grains tient plusieurs mois dans un endroit frais et sec. Il en set de même pour le kasha, que l’on peut garder longtemps dans un bocal hermétique pour en utiliser quand on le souhaite : en porridge, saupoudré sur des plats, en chapelure….

Et il est bon pour l’environnement
Il est même utile pour la planète ! Ses fleurs attirent les insectes pollinisateurs, ses grains sont mangés par la faune et il sert comme engrais vert en agriculture biologique pour lutter contre les mauvaises herbes et enrichir les sols en phosphate. En plus il pousse facilement dans les régions aux conditions difficiles, sans avoir besoin d’aucun engrais. On le cultive d’ailleurs facilement en France, donc n’hésitez pas à le choisir local.

La recette d’Anne : Salade de sarrasin aux radis d’hiver et à l’orange.
Pour 1 grosse salade
Préparation 20 minutes /cuisson 5 minutes /repos 30 minutes
200 g de kasha
1 oignon blanc
2 oranges bio ( dont 1 pour la vinaigrette)
1 petit radis noir
1 radis Red Meat
2 c à soupe d’algues en paillettes
2 c à soupe d’huile de noix
4 c à soupe de vinaigre de cidre
sel, poivre, herbes fraiches.
La cuisson du Kasha :
Rincer et faites cuire le kasha dans de l’eau bouillante salée. La durée peut être rapide selon la marque choisie ; vérifiez la cuisson, le kasha doit rester légèrement ferme. Egouttez-le et rincez-le, puis placez-le au frais.
La préparation
Lavez et brossez les légumes, émincez-les. Lavez et brossez les oranges. Prélevez le jus d’une orange et émincez l’orange restante. Puis coupez chaque tranche d’orange en 2. Epluchez et émincez l’oignon.
La vinaigrette :
Dans un bol, disposez le sel, le jus d’orange, et le vinaigre, mélangez bien et ajoutez l’huile.
Le montage :
Dans un saladier, versez le kasha refroidi, ajoutez les algues, les radis, l’oignon et les oranges émincées. Parsemez de persil. Arrosez de la vinaigrette, mélangez délicatement et servez frais.

A propos d’Anne Manteau
Votre bien être est au cœur de son accompagnement dans le respect de votre corps, de votre moral et votre vie sociale. « Mon ambition est de vous aider à (re)découvrir le plaisir de manger, grâce à une écoute attentive tout au long de votre suivi. »
Son site Internet : https://www.anne-manteau-dieteticienne.fr/

Commentaires 6

    • La Rédaction says:

      Si vous ne le saviez pas, le Kiosque est une entreprise totalement indépendante de tout groupe de presse et qui a un modèle économique avec une rédaction à faire vivre… surtout si vous voulez continuer à recevoir gratuitement de l’information

      • Une saumuroise says:

        Pourquoi cette annonce dans La vie de la cité. Il me semble qu’une rubrique communication existait auparavant et qui permettait ce type d ‘informations pour les intéressés aux articles de société, forme, mode, beauté, cuisine. Ce serait plus approprié.

  1. Neuneu de France says:

    Nourriture pas très locale, ni de saison, coûteuse, demandant beaucoup de préparation.
    Une bonne soupe, tartine de rillette, pomme, une binouze, pour ceux qui ont bien bossé physiquement la journée ira très bien. Et le tout avec des produits du Saumurois.

  2. STOP says:

    La pub est de retour
    Quand on est compétent, pas la peine de la ramener
    Ras le bol

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