Pays de la Loire. Apprendre à reconnaitre le moustique tigre pour lutter contre sa prolifération

Désormais implanté dans de nombreux départements français, le moustique tigre (Aedes albopictus) est une espèce très invasive qui peut être vectrice de maladies comme la dengue, le chikungunya et Zika. A l'approche des beaux jours où celui-ci se développe tout particulièrement, il convient de respecter quelques gestes simples et d'apprendre à le reconnaitre pour le signaler afin de mieux lutter contre la prolifération.

Le moustique Aedes albopictus colonise progressivement le territoire métropolitain depuis 2004. Il est le vecteur potentiel d’arboviroses, comme le chikungunya, la dengue ou Zika. L’Agence régionale de santé, en lien avec le préfet et les collectivités locales, organise en Pays de la Loire :  la surveillance entomologique des insectes vecteurs et l’intervention autour des nouvelles implantations ; ainsi que les mesures en matière de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les cas humains. Depuis le 1er janvier 2020, l’ensemble des départements français métropolitains est considéré comme à risque face à l’implantation d’Aedes albopitcus. La double surveillance de l’implantation du moustique et de l’apparition d’arbovirose s’exerce désormais dans tous les départements que le moustique y soit ou non implanté. Toutefois, les mesures y sont graduées en fonction du niveau de colonisation par le moustique. L’implantation d’Aedes albopictus en Pays de la Loire est relativement récente. Cette surveillance repose :
– sur la mise en place de pièges et leur observation régulière en différents points du territoire en milieu urbain afin de d’éviter l’implantation de nouvelles espèces de moustique, notamment Aedes albopictus, ou surveiller leur extension dans les zones où ce moustique est déjà implanté.
– le recueil de signalements citoyens via signalement-moustique.fr
– l’investigation autour des cas d’arboviroses (dengue, chikungunya, zika), pour limiter le risque de rencontre entre un moustique vecteur et une personne malade. En Pays de la Loire, jusqu’alors, il s’agit de cas humains importés (maladie contractée hors de métropole).

Signalez sa présence et participer à la lutte

Cette action citoyenne permettra de compléter les actions engagées par des mesures de lutte adaptées. Pour vous aider à reconnaître le moustique tigre avant de déclarer sa présence, le site Signalement Moustique , mis en place par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), vous guide à l’aide de photos et vous demande de répondre à trois questions :
– Le moustique est-il de petite taille ? Le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro, soit moins de 5 millimètres.
– Quelle est sa couleur ? Son nom est trompeur car le moustique tigre n’est pas jaune et noir mais blanc et noir. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne blanche le long de son thorax.
– Dispose-t-il d’un appareil piqueur ? Le moustique dispose d’un appareil piqueur pour se nourrir, caractérisé par un long appendice en prolongement de la tête. Si l’insecte n’en a pas, ce n’est pas un moustique.

Ensuite, pour pouvoir signaler la présence de cet insecte aux autorités sanitaires, vous devez disposer d’une photographie du moustique ou d’un échantillon en bon état qui sera envoyé à l’opérateur en charge de la démoustication dans votre région.

Les gestes simples à effectuer

Pour éviter la prolifération de cette espèce, l’Anses recommande d’éliminer ses lieux de ponte et de repos en :
– vidant régulièrement les coupelles sous les pots de fleurs ou en les remplissant de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
– vidant puis retournant le matériel de jardin et les récipients divers ;
– couvrant les bidons de récupération d’eau à l’aide d’une moustiquaire ou de tissu ;
– introduisant des poissons dans les bassins d’agrément, ils mangeront les larves de moustiques ;
– entretenant les jardins (élagage des arbres, débroussaillage des haies et des herbes hautes) et en évitant le stockage de débris végétaux ;
– vérifiant le bon écoulement des eaux dans les gouttières.

Attention : il faut surtout que ces gestes soient réalisés par tout le monde. Il suffit qu’un seul de vos voisins ne suive pas ces recommandations pour que les moustiques reviennent à la charge !

Infos pratiques : Retrouvez toutes les informations nécessaires sur le sujet sur https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/moustique-tigre-aedes-albopictus

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