Pays de la Loire. Fermes Bas Carbone : Un dispositif qui séduit les agriculteurs qui souhaitent réduire leur impact

Lancé en 2019, le dispositif des Fermes Bas Carbone semble attirer les agriculteurs de la région. La chambre d'agriculture des Pays de la Loire recense déjà 1 700 élevages engagés en 3 ans.

L’environnement est un sujet au cœur des préoccupations de la Région des Pays de la Loire. Le dispositif « Ferme Bas Carbone » en est le parfait exemple puisque depuis 2019, il permet à de nombreux éleveurs de s’engager dans une démarche de progrès pour réduire leur impact environnemental, notamment sur le volet des émissions de Gaz à effet de serre (GES). « La filière bovin-lait est la première à s’être lancée dans ce dispositif, la filière bovin-viande a rejoint le projet en 2021, la filière caprine au cours de l’année 2022 et d’autres filières encore travaillent sur leur projet pour les rejoindre dans les prochaines années », détaille la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Au total dans la région, ce sont plus de 1 700 éleveurs engagés dans le dispositif entre 2019 et fin 2022 toutes filières confondues.

Quelle répartition géographique pour les éleveurs engagés ?

Pour la filière bovin lait, les plus gros départements réalisateurs sont la Mayenne suivi par le Maine-et-Loire et la Sarthe, qui comptabilisent à eux trois près de 80 % des réalisations. La Mayenne est en tête puisqu’elle comptabilise à elle seule plus de 30 % des réalisations. A l’échelle régionale, ce sont huit structures au total qui sont impliquées dans le dispositif, dont trois qui le sont depuis le lancement du projet. Du côté de la filière bovin viande, la répartition géographique est différente car se sont ici la Vendée, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique qui sont les plus gros réalisateurs avec plus de 80 % des éleveurs engagés dans le parcours. La Vendée est largement en tête de liste avec près de 35 % des élevages engagés dans le dispositif depuis 2021. Pour cette filière, moins de structures sont impliquées qu’en lait car seulement quatre entreprises accompagnent jusqu’à maintenant les éleveurs qui le souhaitent. « Au total les 1 700 exploitations engagées jusqu’à maintenant entretiennent 182 000 équivalents hectares de biodiversité, soit l’équivalent de 4 fois la superficie du parc national des Pyrénées. Ces exploitations stockent aussi 120 000 tonnes équivalent CO2 par an, soit pas moins de 1 milliard 200 millions d’heures de visionnage sur Netflix tous les ans », indique la chambre d’agriculture. 

Quels intérêts pour les éleveurs de s’engager dans le dispositif régional ?

Outre le fait de faire le point sur les impacts de son élevage sur son territoire, l’engagement dans le dispositif régional « Fermes Bas Carbone » permet aussi aux éleveurs de faire le point sur leur système et leurs pratiques. « Dans la grande majorité des cas, il est constaté qu’une amélioration en termes d’émission des GES permet également des gains technico-économiques aux éleveurs. En parallèle, l’engagement dans le dispositif régional permet également de s’engager dans la valorisation de crédits carbone de son élevage. En effet, puisque l’agriculture est le seul secteur à pouvoir stocker du carbone, il est également le seul à pouvoir vendre des crédits carbones aux autres secteurs », poursuit la chambre. Rédigés par les éleveurs à la suite de leur formation « climat », les plans d’actions permettent de sélectionner 1 à 5 leviers à mettre en place au sein de l’élevage. Les leviers proposés sont répartis en 4 grandes familles : la gestion des cultures, la gestion du troupeau, la gestion de la ration et la gestion de l’énergie et des effluents, permettant ainsi de l’adapter au mieux à votre entreprise.

Le dispositif attire de nouveaux venus

A l’image des filières bovin lait et bovin viande qui ont désormais déroulé plusieurs campagnes de réalisation, la filière caprine vient de rejoindre le dispositif au cours de l’année 2022. Les caprins s’inscrivent dans une organisation de dispositif totalement similaire à ce qui est fait dans les autres filières. Afin d’aider les éleveurs à s’engager, le Conseil régional Pays de la Loire, le BRILAC et la Chambre d’agriculture Pays de la Loire (au travers des fonds restants du GIE Elevage) apportent un soutien financier sur différentes étapes du parcours.

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