Pays de la Loire. L’ARS communique pour lutter contre le moustique tigre présent en Anjou

Le moustique tigre Aedes albopictus colonise progressivement le territoire métropolitain depuis 2004. Il est le vecteur potentiel d'arboviroses, comme le chikungunya, la dengue ou Zika. Il est notamment présent en Pays de la Loire et en Anjou depuis plusieurs années. Quelle est la surveillance mise en place et comment éviter sa prolifération ? Les conseils de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire.

L’Agence régionale de santé, en lien avec le préfet et les collectivités locales, organise en Pays de la Loire la surveillance entomologique du moustique tigre Aedes albopictus et l’intervention autour des nouvelles implantations et met en place les mesures en matière de prospection, traitement et travaux autour des lieux fréquentés par les cas humains. L’implantation d’Aedes albopictus en Pays de la Loire est récente. Fin 2022, onze communes étaient considérées comme colonisées :
– en Loire-Atlantique : Le Pellerin et Saint-Sébastien-sur-Loire depuis 2019, Rezé depuis 2021, Bouguenais et Nantes depuis 2022.
– en Maine-et-Loire : Trélazé depuis 2017, Chacé (commune de Bellevigne-les-Châteaux) depuis 2018 et Les Garennes sur Loire depuis 2020.
– en Mayenne : Château-Gontier-sur-Mayenne depuis 2020.
– en Vendée : Fontenay-le-Comte depuis 2015, Sainte-Hermine depuis 2019 et Jard-sur-Mer depuis 2023.
De plus, sa présence a été détectée en Sarthe en 2022. Début 2023, 71 départements métropolitains sont colonisés par le moustique tigre, dont 57 faiblement colonisés (où le moustique est implanté dans moins de 40 % des communes) parmi lesquels la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Vendée.

Une surveillance renforcée

Une surveillance particulière du moustique tigre est mise en place en métropole du 1er mai au 30 novembre de chaque année. Cette surveillance repose :
– sur la mise en place de pièges et leur observation régulière en différents points du territoire en milieu urbain afin de d’éviter l’implantation de nouvelles espèces de moustique, notamment Aedes albopictus, et surveiller leur extension dans les zones où ce moustique est déjà implanté ;
– le recueil de signalements citoyens via signalement-moustique.anses.fr ;
– l’investigation autour des cas d’arboviroses (dengue, chikungunya, Zika), pour limiter le risque de rencontre entre un moustique vecteur et une personne malade qui pourrait entraîner une transmission autochtone du virus (infection sur le sol métropolitain par un moustique local).
En Pays de la Loire, jusqu’alors, il s’agit de cas humains importés (maladie contractée hors de métropole). Pour cette surveillance, l’ARS Pays de la Loire s’appuie sur le laboratoire Inovalys pour les départements de Loire Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe et sur le Laboratoire de l’Environnement et de l’Alimentation de la Vendée (LEAV). L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s’agit d’une action citoyenne permettant de compléter les actions mises en place. Rendez-vous sur le site www.signalement-moustique.anses.fr où un questionnaire vous permettra de vérifier rapidement s’il s’agit bien d’un moustique tigre.

Fiche d’identité du moustique tigre

Le moustique tigre est un moustique d’origine tropicale, appelé moustique tigre en raison des zébrures contrastées noires et blanches qui parcourent son corps effilé et d’une ligne blanche sur le thorax. Il est de petite taille, environ 5mm. Source de nuisances, il pique surtout le jour et sa piqûre est douloureuse. Son expansion est mondiale, favorisée par le développement des transports internationaux. Attention, d’autres espèces de moustiques sont plus ou moins « zébrées » et peuvent être confondues avec notre moustique « tigre » (plus d’informations sur le portail de signalement du moustique tigre). Pour le reconnaître :
– Il est rayé noir et blanc (corps et pattes)
– Une ligne blanche parcourt sa tête et son thorax
– Sa piqûre est douloureuse
– Il pique durant la journée (ce n’est pas lui qui vous empêche de dormir la nuit !).
Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique. Le moustique tigre est adapté à l’environnement humain et se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains, ainsi que dans des zones urbaines très denses. Il se développe dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner : vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots…

Les bons gestes pour lutter contre sa prolifération

Chaque citoyen peut être un acteur de la lutte contre la prolifération de ce moustique par le signalement de sa présence et la mise en œuvre de mesures de prévention simples. Le moyen de prévention le plus efficace contre la prolifération des moustiques repose sur la destruction mécanique des gîtes larvaires, c’est-à-dire des lieux de ponte. Pour que le moustique puisse proliférer, deux facteurs sont indispensables : La présence d’eau stagnante et une température minimum afin que les œufs puissent éclore. Pour ce faire, il convient d’enlever tous les objets abandonnés dans le jardin ou sur la terrasse qui peuvent service de récipient, vider une fois par semaine les soucoupes, vases et seaux, remplir les soucoupes des pots de fleurs avec du sable, vérifier le bon écoulement des eaux de pluies dans les gouttières notamment, entretenir le jardin en élaguant, débroussaillant, taillant, en enlevant les fruits tombés et les déchets végétaux et en réduisant les sources d’humidité, et enfin en couvrant les réserves d’eau.

Evitez les piqûres !

Portez des vêtements couvrants et amples : Ce sont des mesures très efficaces pour réduire l’exposition aux piqûres. Veillez à bien protéger les pieds et chevilles.
Utilisez des produits anti-moustiques : Ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer  (à appliquer sur toutes les parties découvertes du corps (sauf muqueuses et lésions cutanées étendues) et à renouveler régulièrement.) Renseignez-vous auprès de votre pharmacien pour plus d’information. Attention : les répulsifs sont déconseillés chez la femme enceinte et chez les nourrissons, sauf quelques substances dont la liste apparaît sur le bulletin épidémiologique hebdomadaire publié par Santé Publique France.

Protégez-vous à l’intérieur de votre habitat :
– Equipez les portes et fenêtres de moustiquaires, l’emploi de moustiquaires de berceau est le moyen prioritaire de protection efficace des nourrissons et des jeunes enfants.
– Utilisez des répulsifs comme les diffuseurs électriques,
– Utilisez les tortillons fumigènes à l’extérieur.
– Les moustiques n’aimant pas les endroits frais, la climatisation (ou le brassage d’air par l’utilisation d’un ventilateur) est également un moyen complémentaire de protection individuelle et collective. « Aucune mesure isolée n’est efficace à 100 %, c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de diminuer la transmission », souligne l’ARS.

Infos pratiques : Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/moustique-tigre-aedes-albopictus

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