Saint-Lambert-des-Levées. Le théâtre, ça ne s’improvise pas… sauf au collège Honoré de Balzac !

Ils sont 14 collégiens à se retrouver une fois par semaine pour s’adonner à des matchs de théâtre d’improvisation. Objectif : improviser sur un thème donné, avec des contraintes particulières et en un temps imparti.

Les Tétards Fêtards, ce sont 14 collégiens de 4e et 3e, très à l’aise et ouverts. La raison, depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains, ils pratiquent le théâtre d’improvisation au sein de leur collège, Honoré de Balzac à Saint-Lambert-des-Levées (Saumur). Le projet a été créé par Adrien Hallopé, professeur d’histoire-géographie et comédien amateur à ses heures, l’année dernière. Mais, c’est quoi au juste le théâtre d’improvisation ? Une comédienne en herbe nous répond : « Le théâtre d’improvisation est une forme de théâtre sans texte écrit et beaucoup plus libre, même s’il existe des codes et un cadre. Il s’agit d’une pratique importée du Canada. Là-bas, les théâtres se vidaient complètement et il n’y avait plus de public. En revanche les matchs de hockey faisaient le plein. L’idée est donc venue à des comédiens de copier les codes du hockey et de les appliquer au théâtre. C’est ainsi qu’ils se sont mis à faire des matchs d’improvisation, dans les salles de hockey sur glace. Deux équipes s’opposent lors de petits matchs allant de 45 secondes à 18 minutes sur un thème imposé, plus ou moins précis. Un arbitre, habillé comme un arbitre de hockey, est présent pour énoncer le thème et donner des contraintes. Par exemple : les équipes jouent ensemble ou l’une contre l’autre, ils ne peuvent pas parler, ils doivent jouer à la manière d’un auteur, faire les clowns… Le public départage ensuite les équipes. »

Une pratique bénéfique à bien des égards

Ce groupe, très soudé, se retrouve tous les jeudis midi pour répéter avec un comédien, Fabien Castel. Mais comment peut-on répéter quelque chose qui par nature n’est pas prévu et doit être créé sur l’instant ? « Il faut tout d’abord réussir à créer un esprit de groupe. Ensuite, il faut comprendre la position sur le plateau, adopter des réflexes de jeu, apprendre à positionner sa voie, utiliser des mécanismes d’écriture et apprendre à se connaitre. On doit être en improvisation le comédien, l’écrivain et le metteur en scène », explique Fabien Castel. Ce jeudi 2 février, les improvisateurs se sont prêtés à un match d’improvisation entre eux, à 7 contre 7 donc, devant un public de 6e du collège. « Mais ils seront amenés durant l’année à rencontrer et à jouer « contre » d’autres collégiens du Maine-et-Loire. 4 établissements participent à ce dispositif entre Angers et Saumur. Il y a donc trois rencontres dans l’année avec une finale. Les gagnants vont ensuite faire une compétition à l’échelle régionale, puis nationale si tout va bien… », souligne le professeur à l’initiative du projet. Une activité plus que bénéfique pour les élèves selon lui : « Il y a des élèves qui étaient très timides au début et qui grâce à cela, s’ouvrent un peu plus. Cela oblige à parler en public, à bien parler, et à aller vers les autres. C’est très riche et participe complètement à l’apprentissage de compétences essentielles pour les élèves. »

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