Saumur. Canonisation de Charles de Foucauld : Retour sur les événements avec le miraculé, son patron et l’Église

Ce vendredi 29 avril, deux semaines avant la canonisation de Charles de Foucauld au Vatican qui aura lieu le 15 mai, une conférence de presse exceptionnelle était organisée en présence de Charle, le miraculé de la chapelle Saint Louis. Retour sur les événements.
François Asselin, Charle, Monseigneur Ardura et le Père Vincent Artarit en conférence de presse au sein de la chapelle Saint-Louis

Deux semaines avant la canonisation de Charles de Foucauld se tenait au lycée Saint-Louis de Saumur, lieu dudit miracle de 2016, une conférence de presse en présence des Pères Vincent Artarit qui était prêtre au moment des faits, Emmanuel d’Andigné, l’actuel prêtre de la paroisse Charles de Foucauld, Monseigneur Ardura, postulateur de la cause auprès du Saint-Siège, François Asselin le dirigeant de l’entreprise du charpentier miraculé et Charle, le fameux miraculé. Cette conférence de presse était l’occasion pour tous de revenir sur les faits de 2016 et sur la canonisation qui en découle. C’était également la première prise de parole de Charle (sans le S) et probablement l’une des seules.

Le miraculé raconte la chute

Pour revenir sur les événements survenus en 2016, alors que la paroisse Charles de Foucauld se préparait à célébrer le centenaire de la mort du Bienheureux survenu le 1er décembre 1916, les fidèles organisaient l’événement depuis déjà quelques semaines (en savoir plus sur Charles de Foucauld dans notre article par ailleurs). Le 30 novembre 2016, un jeune apprenti charpentier de 21 ans, Charle, travaillait sur le toit de la chapelle du lycée Saint-Louis. La suite il le raconte : « Je me suis avancé et déplacé sur le toit lorsque soudain la voûte s’est effondrée sous mes pieds. Je suis alors tombé. Je me souviens m’être dit ne pas vouloir tomber sur les pieds, je me suis alors basculé sur le côté et j’ai protégé ma tête avec les mains. J’ai fermé les yeux. Au milieu de la chute environ, j’ai rouvert les yeux et me suis aperçu que je n’étais toujours pas tombé. J’ai donc refermé les yeux et attendu de toucher le sol. Cela m’a semblé durer une éternité ». Et pourtant, selon Monseigneur Ardura « la chute n’a duré au vu des 15,5 mètres de haut que 1,8 seconde propulsant le jeune charpentier à une vitesse de 60km/h ». Mais la chute qui aurait pu le tuer ou le rendre tétraplégique dans 98% des cas, selon les analyses techniques réalisées à la suite de l’accident, n’a finalement pas beaucoup impacté le jeune homme. « Je me suis relevé quais immédiatement. Je n’avais pas perdu connaissance. Je me suis rendu que j’avais un morceau de bois du banc sur lequel je suis tombé qui était planté dans mon flanc. J’ai marché et je suis sorti de la chapelle. Je ne suis pas sorti par la grande porte par peur d’effrayer ou de choquer des élèves. J’ai interpellé des professeurs qui ont contacté les secours. On m’a ensuite conduit au CHU d’Angers en ambulance puisque l’on ne pouvait venir me cherche en hélicoptère en raison du morceau de bois qui était trop grand. » Les cloches de la chapelle sonnent à la fin de son récit. Décidément ! Il restera 8 jours à l’hôpital et reprendra le travail 2 mois après.

Un miracle grâce à l’intersession de Charles de Foucauld ?

Durant l’accident, le Père Artarit a été contacté par la femme de François Asselin qui l’a averti de l’accident. « A ce moment-là, nous ne savions pas s’il avait survécu, s’il était blessé… J’ai contacté plusieurs fidèles de la paroisse et tous ont prié pour que le blessé survive ou soit guéri. Nous avons donc fait appel à Charles de Foucauld, cela nous a semblé être le bon moment. Nombreux sont ceux qui y ont vu la main de Dieu ou de Charles de Foucauld. » Pour le Père Emmanuel d’Andigné, « ce qui m’a pleinement convaincu, c’est qu’il ait été sauvé par du bois, de la même manière que Jésus a pu être sauvé et ressuscité grâce à la croix en bois sur laquelle il se trouvait. » Monseigneur Ardura explique que « ce qui fait le miracle se situe là où la science ne peut plus expliquer les choses. » Et le Père d’Andigné d’ajouter : « D’aucuns pourraient dire qu’il s’agit d’un énorme coup de chance et ils seraient tout à fait en droit de le penser. Il y a un espace entre la foi et la science, dans lequel on adhère ou pas au fait qu’il s’agisse d’un miracle. C’est là la part de liberté de l’homme. »

Des analyses scientifiques poussées

Mais selon Monseigneur Ardura, « un miracle n’est pas décrété miracle par simple abus de foi et volonté de certains fidèles. » En effet, à la suite de l’accident, les chirurgiens ont été interrogés pour tenter d’expliquer scientifiquement ce qui était arrivé. « J’ai demandé au chirurgien si les conséquences étaient compatibles avec la chute. Il m’a assuré que non. Au-delà de 10 mètres, c’est très généralement la mort ou de lourdes séquelles ». A partir de là, une enquête a été ouverte et des études réalisées par un spécialiste de la dynamique, pour étudier la chute et l’impact. Les données ont été analysées, ainsi que les informations médicales, scanner… « Le cas a également été analysé par deux spécialistes de la traumatologie. La règle pour attribuer un miracle est l’unanimité des experts et cela a été le cas pour Charle. »

Une statuette de Charles de Foucauld sur la table de chevet

Aujourd’hui Charle travaille toujours en tant que charpentier au sien de l’entreprise Asselin. Il se dit « heureux que cet accident puisse servir une cause et puisse permettre la canonisation de Charles de Foucauld. » Pour lui, cet événement « n’a pas changé ni modifié mon envie de croire en Dieu qui était déjà présente avant. » Toutefois, celui qui n’est pas baptisé explique : « Malgré tout, cet accident vous fait voir les choses autrement. Cela change la manière d’aborder la vie,de se dire qu’il faut profiter, vivre les choses, et faire ce que l’on souhaite faire sans laisser passer les opportunités. » Depuis ce jour, une statuette de Charles de Foucauld trône sur sa table de chevet. Il sera également à Rome le weekend du 15 mai pour assister à la canonisation de Charles de Foucauld. Son patron, François Asselin, sera également de la délégation. Lui qui au moment de sa visite à l’hôpital quelques jours après l’accident, a offert « un peu de lecture », à savoir « une BD sur Charles de Foucauld ». « La date du centenaire, le nom, l’abandon de soi au moment de la chute, il y a des signes et des mots qui ne trompent pas », estime le patron qui se définit comme chrétien pratiquant.

Des festivités pour l’occasion le 15 mai

La paroisse Charles de Foucauld et le père Emmanuel d’Andigné préparent activement le voyage à Rome. 150 paroissiens feront partie de la délégation, dont des lycéens de Saint-Louis. Ils assisteront à la canonisation de Charles de Foucauld, ainsi que de 9 autres saints, en l’église de Saint-Pierre de Rome. Pour ceux qui ne pourront se déplacer à Rome et souhaiteraient assister à l’événement, l’événement sera rediffusée sur grand écran à l’église Saint-Pierre de Saumur. Une messe sera également célébrée. Par ailleurs, des animations seront organisées place Saint-Pierre et des visites de la chapelle du lycée Saint-Louis également. Enfin, le 22 mai prochain, Monseigneur Delmas, évêque d’Angers, officiera une messe de grâce à l’église Saint-Pierre de Saumur.

Commentaires 6

  1. La vérité vous rendra libres says:

    Pouvez-vous placer les mots « miracle » et « miraculé » entre guillemets ? Une probabilité de 98 % (de devenir tétraplégique ou de se rencarder avec le grand barbu pour le dépôt de bilan) n’est pas une certitude, nul besoin d’invoquer un mort (dont ni l’ADN ni les empreintes n’ont été relevés sur place). Les naïfs n’auraient pas eu à chercher très loin, spatialement et temporellement, pour savoir qu’une chute de cette hauteur ne cause pas toujours la mort ou la paralysie.

  2. Edj says:

    « Les visiteurs »
    Okayyy

  3. @La vérité vous rendra libres says:

    Parce que vous détenez la vérité bien sûr… Laissez chacun croire ce qu’il veut sans dicter la conduite des autres. C’est cela la liberté!

    • La vérité vous rendra libres says:

      Mon pseudonyme est une citation de la Bible (Jean, 8:32), ce que vous semblez ne pas voir. La liberté de croyance et d’expression inclut celle de critiquer et de ridiculiser les croyances et opinions des autres. Laissez-moi penser et dire ce que je veux sans me dicter ma conduite.

  4. @La vérité vous rendra libres says:

    Bravo! Vous êtes très fort en retournement de situation mais vous oubliez l’essentiel. C’est qu’il il y a la Vérité et votre vérité.

  5. Le concombre moins masqué says:

    Hey mon pote « la vérité vous rendra libres », tu crois ce que tu veux et nous aussi. Le fait que tu sois obligé de mettre 04 posts prouvent un peu ta gêne devant un événement qui te dépasse. Personne ne t’oblige à y croire. C’est ça la liberté. Alors si nous, nous avons envie d’y croire, libre à nous. Il y a heureusement des sources d’espérance dans ce monde un peu dramatique.

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