Saumur. Des lycéens ont lancé une collecte de produits pour les familles ukrainiennes

Une dizaine de lycéens de Duplessis-Mornay ont mené une collecte de produits d’hygiène pour les familles ukrainiennes qui seront très prochainement accueillies à Saumur.

La situation en Ukraine touche de nombreuses personnes. 64 familles réfugiées seront accueillies dans le Saumurois dans les prochaines semaines, dans 32 logements de Saumur Habitat, dont 22 à Saumur. La ville a mis en place de nombreux services pour que leur arrivée se passe le mieux possible : nourriture, transport, comptes bancaires, téléphones, meubles, logements… (relire notre article). « Les premières familles arriveront ce vendredi 8 avril à Angers et ensuite le lendemain, soit le samedi 9 avril, sur Saumur. Elles intégreront en priorité les logements se situant à la caserne des pompiers qui sont ceux qui sont le plus prêts », indique le maire de la ville, Jackie Goulet. Pour aider ces familles à avoir le nécessaire à leur arrivée, une dizaine de lycéens et membres de l’équipe pédagogique du lycée Duplessis-Mornay de Saumur a organisé une grande collecte de produits d’hygiène auprès des lycéens, professeurs et administratifs. « Nous avons collecté 300 produits comme des couches, du dentifrice… », indique Martial, l’un des lycéens à l’initiative de ce projet. Ces colis ont été transportés ce jeudi au CCAS qui se chargera ensuite de les distribuer dans les logements. « On adaptera les colis en fonction des informations que l’on aura sur les familles accueillies. S’il n’y a pas d’enfant en bas âge, on ne mettra pas de couches », poursuit le maire.

Ne pas oublier les autres crises

Cette idée de collecte est en effet née de l’esprit de quelques lycéens en terminale qui souhaitaient venir en aide aux réfugiés à leur échelle. « Au-delà de cette collecte qui viendra en aide aux réfugiés, nous souhaitions également que cette mobilisation ait une portée informative et qu’elle sensibilise les autres lycéens au sujet. On espère également laisser un héritage solidaire au sein de l’établissement pour que d’autres à l’avenir mènent des actions similaires et agissent dans des crises comme celle-ci », témoigne le lycéen. D’autant que « si cette action est indispensable pour aider ces réfugiés qui vivent une situation dramatique, il ne faut pas pour autant oublier qu’il y a d’autres conflits dans le monde et d’autres réfugiés en France. Des personnes qu’il faut également aider, dans la même mesure », poursuit Lisa, une autre lycéenne.

Un accueil possible grâce à l’unité

Jackie Goulet s’est dit très reconnaissant et ravi de l’action de ces jeunes. « Cela fait maintenant quelques années que je suis engagé sur le plan politique et je dois avouer que cette guerre en Ukraine est ce qui m’aura le plus touché dans ma vie publique. Cela nous fait prendre conscience que tout peut basculer d’un moment à l’autre. Pour réussir cet accueil, comme les autres accueils, cela se passe comme un puzzle. Chaque pièce doit s’assembler et on ne peut jamais le faire tout seul. C’est cette cohésion qui rend l’accueil possible, plus facile et le mieux possible pour les familles. Il faut également que chacun prenne conscience de cette crise et des autres et ce sont ces actions qui le permettent. A nous d’inscrire le chemin et de ne pas laisser celles et ceux qui ont des visions plus refermées sur ce thème s’emparer de la place publique », commente le maire visiblement à cheval entre la préparation de l’accueil des réfugiés et la préparation des élections prévues ce dimanche.

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