Saumur. Deux procès sur fond de harcèlement scolaire au tribunal

Ce sont deux procès autour de la thématique grave du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement, qui se sont tenus ce vendredi matin au tribunal de Saumur. Accusés, avocats et magistrats étaient particulièrement jeunes dans la salle d'audience ! Explications.

Deux procès insolites se sont déroulés ce vendredi 2 juin au tribunal de Saumur et ont tout particulièrement résonné avec l’actualité récente. Deux procès de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement ont, en effet, été jugés par une foule de magistrats. Point commun de ces deux affaires, les victimes ont tenté de mettre fin à leurs jours suite à des mois de harcèlement devenus trop pesants. Et pourtant, bien que réalistes, ces deux procès étaient totalement fictifs. Ils s’inscrivent dans le cadre de l’itinéraire pédagogique porté par le département de « Collège et Justice ».

Des conditions réalistes

Deux classes du collège Molière de Beaufort-en-Anjou et Saint-Anne de Saumur ont travaillé durant plusieurs mois sur ce projet pour écrire un procès qu’ils ont joué ce vendredi dans les conditions du réel dans la grande salle d’audience du tribunal de Saumur. Chaque classe de 4e a proposé une interprétation de la trame imposée avec deux saynètes d’une trentaine de minutes. Pour ce faire, ils ont eu la chance de travailler avec de véritables avocats pour appréhender la justice et la tenue d’un procès, mais aussi avec des acteurs de plusieurs compagnies pour apprendre quelques clefs de l’art oratoire. Tout cela a finalement donné lieu à des scènes réalistes, bien incarnées issues d’un travail fouillé. « Cela fait deux ans que je participe à ce dispositif. Je trouve qu’il permet d’aborder la question de la justice et son rôle majeur de manière très intelligente et pédagogique. Plus qu’un cours magistral, il apporte un aspect concret essentiel », témoigne Valérie Souchard comédienne de la compagnie Spectabilis ayant travaillé avec les collégiens saumurois.

« La justice participe à la paix sociale »

En parallèle de ces saynètes, les collégiens ont pu profiter d’un temps d’échange avec de nombreux professionnels de la justice présents lors de cette matinée. Greffier, commissaire de justice (anciennement huissier), notaire, présidente de tribunal, procureur, présidente de la Cour de cassation… Ils ont pu présenter leurs métiers, leurs particularités et leur rôle dans l’institution. En règle générale, tous font état de métiers très variés, fait d’imprévus, de rencontres et pour lesquels il faut avant tout « aimer l’humain. » Chantal Arens, présidente de la Cour de cassation, plus haut niveau de la juridiction française, s’est adressée aux collégiens : « Que serait le monde sans justice ? Sans justice, Hortense (NDLR la victime d’un procès fictif) aurait mis fin à ses jours. On sait que cela arrive malheureusement. Sans justice, nous vivrions dans une jungle où régneraient les règlements de comptes. La justice participe à la paix sociale. »

A propos des projets éducatifs du Département

Chaque année, le Département de Maine-et-Loire propose une offre éducative à tous les collèges du département. Les actions qui la composent ont pour objectif de permettre aux collégiens de s’ouvrir sur le monde en suscitant leur curiosité, en leur faisant découvrir des activités culturelles, artistiques ou sportives, en encourageant leur engagement citoyen et écologique. Construites avec des spécialistes, les interventions proposées permettent d’accueillir au collège des ateliers innovants, de rencontrer des personnalités emblématiques, de visiter des lieux d’exception ou d’assister à des spectacles hors du commun… Les 5 priorités identifiées : la prévention du harcèlement scolaire ; la réussite éducative ; la découverte professionnelle ; les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ; les arts et la culture. Le dispositif collège / justice pourrait ne pas être reconduit l’an prochain, mais il devrait tout de même être remplacé par un autre atelier allant dans le même sens.

Commentaires 8

  1. Fake News says:

    Mme la « Rédactrice en Chef », c’est vraiment pas terrible cet article où vous accrochez le lecteur sur une opération de sensibilisation au harcèlement en utilisant une fausse information. Vraiment pas terrible. C’est la meilleure façon de perdre votre peu de crédibilité journalistique. A votre image.

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    • Gilles says:

      Dans la population, il y a deux sortes de gens : ceux qui font quelque chose, et ceux qui critiquent ceux qui font quelque chose.

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    • Arnaud says:

      Au contraire, je vois dans ce choix de la rédaction d’entretenir une forme de confusion sur la tenue de ce procès fictif la volonté de coller au plus près de ce qu’est la réalité. C’est un bon choix éditorial.

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  2. Gedeon says:

    Bien sûr on peut toujours ergoter sur ceci ou cela . Mais lorsque l’on suit l’actualité, lorsque des hautes personnalités du Ministère de la justice se déplacent en province force est de constater que ce problème intéresse la jeunesse aussi et surtout. Alors n’en déplaise je dis bravo pour de telles initiatives.

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  3. Fermeté! says:

    Dans les cas très graves de harcèlement, il faudrait enfermer ces mineurs jusqu’à leur majorité dans un centre de rééducation géré par les militaires. Cela devrait les faire réfléchir sérieusement et devrait changer leurs comportements en mieux.

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  4. Plus confiance says:

    Mme la présidente de la cour de cassation…. ont dirait que vous êtes pas sur la même planète !!!!!
    Oui en France y’a pas de justice, oui nous vivons dans une jungle où il y a des règlements de comptes, oui y’a du laxisme de la part de ceux qui  » rendent  » la justice….. oui les peines sont très minorées ….. entend t’on le ministre de la justice sur les derniers gestes horribles de ces derniers jours ??? Non

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  5. Delahaye says:

    Tout ça me rappelle le suicide à lindsay point final honteux à tout ces harceleurs protégeons nos enfants

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