Saumur. La justice ordonne une expertise après les « complications » subies par une patiente de l’hôpital de Saumur

La juge des référés du tribunal administratif de Nantes a ordonné une expertise médicale pour évaluer les préjudices subis par une patiente du centre hospitalier de Saumur suite aux complications qui avaient suivi son opération le 24 février 2016.

Cette patiente aujourd’hui âgée de 54 ans avait en fait été opérée pour subir une « réduction du tablier abdominal » et une « ablation d’un nodule » du sein sur « une cicatrice de réduction mammaire », rappelle la magistrate dans son ordonnance.
Une analyse biologique avait alors été effectuée moins d’un mois plus tard après l’apparition d’un « écoulement verdâtre » : elle avait révélé la présence d’un germe bactérien. La requérante avait donc de nouveau été admise à l’hôpital cinq jours plus tard, du 23 mars au 1er avril 2016, pour « un drainage et une antibiothérapie ». Elle était revenue à l’hôpital du 31 août au 2 septembre 2016 pour « l’excision chirurgicale de deux collections bactériennes » et une nouvelle antibiothérapie.
La « persistance » du germe infectieux avait alors poussé les médecins à procéder à « un méchage quotidien » et une nouvelle antibiothérapie le 20 septembre 2017, un an après son opération initiale.

Une première provision de 18.000 € lui a été versée

Dans cette affaire, la commission de conciliation et d’indemnisation (CCI) des accidents médicaux des Pays de la Loire a « diligenté une expertise », qui a conduit au versement d’une provision de près de 18.000 € à l’ancienne patiente de l’hôpital.
Cette dernière a donc saisi le tribunal administratif de Nantes afin que le juge des référés ordonne « une expertise médicale judiciaire » qui évaluera « l’ensemble des chefs de préjudices qu’elle estime avoir subis ». La juge des référés, dans une ordonnance en date du 13 septembre 2022 qui vient d’être rendue publique, a fait droit à sa demande.
« En l’état de l’instruction, la gravité des conséquences des actes de soins sur l’état de santé de Mme XXX n’est pas totalement déterminée », explique la magistrate nantaise. « En outre, le degré de l’atteinte permanente à l’intégrité physique de l’intéressée et la date de consolidation de son état de santé ne sont pas davantage établis. »
Un infectiologue parisien a donc été désigné pour mener cette expertise judiciaire d’ici le 31 mars 2023. Il devra notamment dire si l’état de santé de la patiente est « susceptible de modifications en aggravation ou en amélioration ». Le cas échéant, il reviendra à ce médecin de « fournir toutes précisions utiles sur cette évolution et son degré de probabilité. » A suivre

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