Saumur. Les vélos en libre-service d’Ogalo font-ils concurrence aux loueurs ?

C’est la question qui s’est invitée lors du conseil municipal de ce mercredi 10 avril à l’occasion d’une délibération sur une subvention pour des arceaux de stationnement de vélos.  

A l’occasion du conseil municipal de ce mercredi 10 avril 2024, les élus de la ville de Saumur ont sollicité une subvention auprès de la communauté d’agglomération Saumur Val de Loire. Celle-ci concerne l’installation d’arceaux de vélos pour le stationnement de ces derniers. 50 arceaux ont été installés en 2023 rue Auguste Courtoison, près de l’école Millocheau, au Chemin Vert, rue de Rouen, place Marc Leclerc ou encore près de l’école Jean de la Fontaine. Sur une enveloppe de près de 25 000 euros, la ville va recevoir une aide de 2 500 euros de l’agglomération. Jusque-là rien d’exceptionnel et cette délibération aura pu passer rapidement comme bien des votes plus administratifs que politiques ce soir-là à l’ordre du jour. Mais cette thématique des vélos a amené un sujet annexe sur la table. En effet, Bertrand Chandouineau, élu de la minorité, s’est dit « désolé que l’agglomération concurrence les commerçants » et plus particulièrement les « loueurs de vélos » de Saumur avec la mise en place du nouveau service de vélos en libre-service (relire notre article). « Est-il logique que la collectivité concurrence les commerces privés qui ont déjà du mal à vivre ? », a questionné l’élu. Réponse de l’édile : « Je suis convaincu que si nous ne proposons pas ce panel de mobilités, nous resterons une commune moribonde. Par ailleurs, ce n’est pas une offre de location qui se ferait dans un commerce puisque c’est seulement pour quelques minutes et pour faire quelques kilomètres pour rallier un parking ou la gare au centre-ville par exemple. Cela s’adresse donc principalement à des gens qui travaillent. Finalement, quoi que l’on fasse, il y a toujours un risque de concurrence, comme avec la location des voitures sans permis que l’on a mis en place où cela représente un loyer de 150 euros par mois pour une personne seule gagnant moins de 20 000 euros par an alors que le prix du marché est autour de 400 euros. En attendant, cela a permis à une trentaine de personnes d’accéder à l’emploi. » Et Bertrand Chandouineau de rétorquer : « Certes, mais ces vélos peuvent être loués à la demi-journée ou à la journée à un prix beaucoup plus attractif que le commerce privé. » Jackie Goulet ajoute : « Je suis persuadé que si ce sujet n’avait pas concerné l’un de vos colistiers cela ne vous aurait pas dérangé et le sujet n’aurait même pas été abordé ». Puis de concéder : « Nous regarderons s’il y a beaucoup de vélos loués à la journée sur les périodes touristiques et dès lors, nous adapterons les prix ou arrêterons ce fonctionnement. Si cela est à la marge comme actuellement, nous laisserons les choses ainsi. »

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