Saumur. Marches exploratoires des femmes : Se réapproprier les Hauts Quartiers

Ce mardi 4 octobre s'est tenue une réunion et marche de restitution des marches exploratoires des femmes réalisées en juin dans les Hauts Quartiers à Saumur. Une action citoyenne visant à observer les points à faire évoluer pour améliorer le confort de vie, la sécurité et la convivialité dans les quartiers.

Inspiré du modèle canadien, le projet de « marches exploratoires de femmes » a pris forme à Saumur et plus précisément sur le quartier du Chemin Vert en 2017. Il a été reconduit en 2022 dans les Hauts-Quartiers. Les marches exploratoires de femmes sont des diagnostics de l’environnement urbain réalisés par des groupes d’habitantes : une rue trop sombre, des stationnements gênants, des nuisances diverses qui nuisent à la qualité de vie… L’objectif est d’accompagner les femmes à devenir de véritables actrices de la citoyenneté locale et à se réapproprier l’espace public. Il s’agit également de valoriser la place des femmes dans la cité et renforcer le lien social au sein du quartier. À l’initiative de l’Espace Jacques Percereau, dont les équipes ont reçu une formation spéciale sur Paris, une journée d’information avait été organisée le 26 avril 2022. En juin, un groupe d’une dizaine femmes avait effectué 3 marches à des moments différents de la journée : en journée, le soir et le samedi. Le tout sur un parcours précédemment défini par les participantes. Puis, de juillet à septembre a été rédigé un rapport. Ce mardi 4 octobre s’est tenue une réunion de restitution avec une marche et des échanges sur les améliorations à apporter sur le quartier à court, moyen et long terme. Une petite dizaine de femmes, habitantes du quartier, usagères ou assistantes maternelles étaient présentes.

Faire l’état des lieux des actions réalisables

« L’idée de ces marches exploratoires et d’observer avec les femmes ce qui fonctionne où ce qui fonctionne moins bien, les endroits où elles ne se sentent pas forcément en sécurité, les sites qui ne sont pas forcément bien adaptés… Ensuite nous présentons le rapport et des propositions que nous formulons aux élus et techniciens de la ville. Eux nous font ensuite un retour en indiquant ce qui est réalisable facilement et sans représenter un coût important dans une durée de 0 à 6 mois, ce qui est réalisable dans les 6 à 12 mois, ce qui peut être fait à plus de 12 mois et ce qui n’est pas faisable. Comme cela a été observé sur l’expérience du Chemin Vert, ce sont bien souvent de petites choses qui permettent parfois de réaménager un espace et de le rendre aux habitants, comme enlever des cloisons, déplacer des bancs, éclairer une zone la nuit… », explique Delphine Foussier, responsable du centre Jacques Percereau. Et Astrid Lelièvre, adjointe au maire en charge des affaire sociales, santé, handicap, petite enfance et référente des politiques de la ville d’ajouter : « Il y a certaines choses qu’il nous est possible de réaliser rapidement sans que cela n’engendre des frais importants. D’autres choses peuvent être ajoutées au budget 2023, d’autres encore intégrées dans les futurs projets de réaménagement. Parfois certaines réalisations ne sont pas possibles en raison de la réglementation par exemple. Si tel est le cas, nous prendrons le temps d’expliquer à la population pourquoi cela n’est pas faisable. À noter qu’il est aussi important de relever ce qui fonctionne puisque cela nous donne un support reproductible pour de futurs aménagements. » Un prochain rendez-vous sera donc fixé avec l’avis des élus et techniciens de la ville. A suivre.

Commentaires 4

  1. Et... says:

    Les hommes ne comptent pas? il va falloir faire un quartier juste pour les femmes alors…

  2. gédéon says:

    N’opposons pas les unes ( ou les uns) aux autres. C’est quand même curieux que lorsque certains (hommes) formulent des remarques et autres critiques (positives) pour améliorer les choses …ils ne sont écoutés que d’une seule oreille (et encore). Reste alors l’écriture ? C’est ça va falloir écrire pour faire savoir…peut-être.

    • Et...@gédéon says:

      J’assume mes dires. Le Chemin Vert a été refait à neuf et beaucoup d’amélioration dans les Hauts Quartiers. Et ces femmes protestent pour de petits détails. Encore des féministes qui veulent faire parler d’elles. Et je suis une femme.

  3. Bernard says:

    Rénovation des trottoirs rue Jean de la Brète, trottoirs dans un état lamentable, et dangereux pour les nombreuses personnes âgés vivant dans cette rue (âge moyen supérieur à 70 ans), trottoirs non rénovés depuis les années 60, alors pour le Maire arrêter le « Bla bla », et de l’efficacité.

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