Saumur. Quand la commerçante en ligne s’installe en ville.

Doit-on croire à la fin du petit commerce et à la toute-puissance de la vente en ligne ? L'idée semble évidente, mais il se pourrait bien qu'elle soit préconçue. Isabelle Mabille le prouve en installant sa boutique "l'art du Barbier" rue Saint-Jean à Saumur.
Isabelle Mabille

10 ans que la boutique « l’art du Barbier » a tissé sa toile et trouvé sa place sur le NET. Il faut dire que pour la codirigeante de l’agence web « Anjou Web », le sujet n’est pas inconnu. La maîtrise des canaux internet lui a permis de trouver le chemin du succès : « Après 10 ans, la boutique en ligne a trouvé son rythme. Nous avons 500 commandes par mois en périodes creuses et nous triplons pour Noël ou la fête des Pères, » explique Isabelle Mabille. Vendre en ligne au milieu des géants, il fallait oser prendre le défi sur ce qui était encore une niche il y a quelques années : « J’étais persuadée que cela allait marcher. Nous avons commencé à proposer des produits, surtout des rasoirs avec une vraie technicité et des choix d’acier de la lame ou essences de bois. Puis, nous avons développé des cosmétiques très adaptés à la peau des hommes. C’était très agréable de se sentir utile en conseillant des hommes qui considèrent le rasage comme une plaie. Les rencontres avec des artisans passionnés ayant un savoir-faire énorme ont aussi fait partie de l’aventure. En plus du rasage traditionnel, la mode croissante de la barbe et l’intérêt des hommes à prendre soin d’eux a permis d’agrandir la boutique avec aujourd’hui 4 000 produits disponibles immédiatement. »

Le contact

Malgré le succès, il manquait quelque chose à Isabelle Mabille : « Il y a toujours des produits à dénicher pour nos clients, mais la participation à Anjou Vélo Vintage en tant qu’exposante dans le village m’a fait redécouvrir le plaisir du contact client. J’avais vraiment envie de mettre des visages sur le nom de mes clients et de privilégier le conseil en direct en plus de celui fait via les réseaux sociaux . » C’est vrai que l’un n’empêche pas l’autre. L’avenir du commerce passe sûrement par cette multiplication des canaux de distribution.

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