Saumur. Une mobilisation générale pour les salaires et les conditions de travail

Ce jeudi 27 janvier plusieurs secteurs étaient réunis à Saumur pour faire entendre leurs revendications. Parmi les principales demandes : une augmentation générale des salaires et des conditions de travail moins dégradées par l'embauche de plus de personnels.

Ce jeudi 27 janvier 2022 environ 200 personnes se sont rassemblées à Saumur suite à un appel à la mobilisation lancé par de nombreux secteurs : éducation, métallurgie, hospitalier, médico-social, énergie… Parmi les premières revendications des personnes mobilisées ce jour : la revalorisation des salaires, des pensions et minima sociaux, et une volonté d’amélioration des conditions de travail en raison principalement de manque de personnels. « Les salaires n’ont pas bougé depuis bien trop longtemps, il y a eu quelques avancées dans l’hospitalier avec le Ségur, mais cela n’a pas été effectif pour tout le monde et au même niveau. Dans les secondes lignes, il y a eu beaucoup d’oubliés. Par ailleurs, les quelques augmentations annoncées, notamment les 2,7% du SMIC suffiront-ils à compenser les augmentations des prix en général ? », questionne Eric Legland, secrétaire de l’union locale de la CGT. Il regrette également que le gouvernement se targue des « bons chiffres du chômage », or « sur le terrain on se rend compte qu’il y a de plus en plus d’emplois précaires, de mi-temps, de petits salaires. »

Les oubliés

Un sentiment partagé par des administratifs de l’EHPAD Jeanne Delanoue de Saint-Hilaire-Saint-Florent. « Il y a eu le Ségur pour tout le corps médical, mais lors de la deuxième vague du Ségur il y a eu des oubliés. Certains soignants ont eu des revalorisations, mais nous avons été totalement oubliés : secrétaires, comptables, animateurs, encadrants, agents de maintenance… Pourtant nous portons la situation dégradée de cette crise à bout de bras aussi et nous faisons face également à des manques de personnels qu’il faut remplacer, des responsabilités qu’il faut prendre sans reconnaissance. Chez nous aussi l’épuisement se fait sentir », indiquent-ils en décrivant une situation très tendue et une usure psychologique des équipes admiratives comme soignantes. « Il y a beaucoup d’absentéisme et il est devenu très difficile de recruter notamment des infirmières, aides-soignantes, agents… Les EHPAD ne sont pas attractifs et beaucoup préfère aller dans les centres de vaccination où ils sont mieux rémunérés », poursuivent-ils.

Un grain de sable dans un système dégradé

Dans l’éducation la situation ne semble pas vraiment mieux puisque beaucoup de membres des équipes pédagogiques étaient présents de l’école primaire au lycée en passant le collège. Même des lycéens et étudiants étaient présents ce jeudi (notre article par ailleurs). « Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité du 13 janvier dernier. Nous demandons toujours que des personnels soient mobilisés et que les absences soient remplacées. À Sadi-Carnot-Jean-Bertin il y a des centaines de cas ce jour, positifs et cas contacts, de nombreux professeurs absents et non remplacés, un internat fermé. Il y a un cruel manque de moyens. Cela était là bien avant le covid, et on s’aperçoit que le moindre grain de sable dans le système, et la crise sanitaire en est un gros, et tout déraille », témoignent Stéphanie Kieffer et Alain Lachendrowiecz, présidente et secrétaire de la FCPE. Pour Morgane Moureau, secrétaire de l’union locale FO de Saumur et directrice d’école : « Cette crise est un accélérateur de la dégradation du système et de ces défauts. Mais ce n’est pas à nous de payer les conséquences de cette crise. Cela permet tout simplement au gouvernement de justifier et de continuer sa politique de destruction du service public. On voit aujourd’hui que la grogne monte, tous les secteurs sont réunis pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail. Il faut cesser cette politique qui renforce les inégalités, qui enrichit les plus riches. Les entreprises ont reçu des aides, mais les salariés n’ont eu aucune retombée de ces aides. » Elle ajoute : « suite à notre mobilisation d’il y a 15 jours, nous avons obtenu le recrutement d’enseignants qui étaient sur les listes d’attentes du concours. Ils ont reçu hier leur département d’affectation. Cela a été long, mais on va enfin avoir un peu de personnels remplaçants. Le reste de revendications (dégèle du point d’indice, augmentation salariale…) n’ont pas encore trouvé réponse. »

Commentaires 6

  1. Superdeg says:

    En réponse de : « Les entreprises ont reçu des aides, mais les salariés n’ont eu aucune retombée de ces aides. »
    Moi j’ai touché le chômage partiel, il serait étonnant que les fonctionnaires ont eu des pertes de salaires pendant la pandémie, peut-être la perte de la prime d’assiduité et encore mon grand père l’a touchée. Soyons objectif

  2. @ à superdeg says:

    Personnellement je travaille en libéral. Mes employeurs ont eu les aides de l’État. Je n’ai pas vu 1centime de plus sur mon salaire…….

  3. bourgeais says:

    Et a part manifester ils ont quoi comme proposition..du concret ça leurs parle à la CGT ….si déjà ils commençaient par mettre de l ordre dans leur syndicat ce serait pas mal

  4. !!! says:

    Vivement la fin des subventions de l’état pour tous les syndicats qu’ils vivent donc avec les cotisations des adhérents .

  5. Florentais says:

    Bonsoir. Ils vont recevoir 1 petit pourcentage d augmentation histoire de dire….
    Et puis affaire à suivre. Cela ne règle en rien le problème. Mais personne veut régler le problème finalement.
    Pourquoi d après vous ??

  6. Florentais says:

    Et puis avec les manifestations gilets jaune on a tous vu le changement démocratique, social, constitutionnel de notre pays. Merci également d avoir écrit à macron cela a beaucoup servi….
    Alors vous pouvez manifester à 200 ou 500 personnes ou 1000 ils s en foutes royalement de votre avis.
    Bonne journée

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