Saumur. Une situation financière saine mais des investissements un peu à la traîne

Ce mercredi 24 mai, les élus de la ville de Saumur étaient réunis à l'occasion d'un conseil municipal. Parmi les sujets à l'ordre du jour, l'approbation du bilan financier de la ville.

Ordre du jour peu chargé pour ce conseil municipal du mercredi 24 mai 2023 à Saumur. Parmi les quelques sujets à l’ordre du jour, la présentation du compte de gestion et du compte administratif de la ville pour l’année 2022, entendre par là le bilan financier de la ville. Si la municipalité se targue d’un budget globalement « sain » grâce à des « dépenses de fonctionnement contenues et maitrisées », elle soulève toutefois quelques points plus faibles, comme le taux de réalisation des projets. En effet, malgré une hausse des charges pour la collectivité – notamment sur les ressources humaines avec une augmentation du point d’indice, du SMIC, la mise en place d’une mutuelle et d’autres avantages – « la ville a su contenir ses dépenses de fonctionnement », assure Thomas Guilmet, adjoint délégué aux finances. Il met notamment en avant les charges à caractère général qui ont augmenté de 9% en raison de l’inflation, contre près de 15% en moyenne à l’échelle nationale. Enfin, à noter que les dépenses de fonctionnement dans leur globalité ont malgré le contexte, baissé de 900 000 € en 2022 par rapport à l’année précédente.

Un taux d’endettement en dessous de l’objectif

Concernant l’endettement de la ville de Saumur, la collectivité est à environ 27 millions d’euros d’en cours sur l’année 2022. « Nous nous sommes fixés pour objectif de désendetter la commune et pour ce faire de ne pas dépasser 30 millions d’euros d’emprunts, ce qui correspond à la moyenne nationale. Nous n’avons en effet pas eu recours à l’emprunt en 2022 car les taux n’étaient pas particulièrement intéressants et parce que nous n’en avons pas eu le besoin. Nous sommes donc au-delà de nos espérances quant à nos objectifs de désendettement. Pour 2023, nous devrions, selon les prévisions, désendetter environ 3.5 millions d’euros et emprunter 2.5 à 3 millions d‘euros. Nous verrons par la suite les évolutions des taux pour réemprunter lorsque cela sera le plus intéressant », détaille le maire Jackie Goulet.

Des investissements élevés qui auraient pu l’être davantage

Mais si les dépenses ont été globalement contenues, il faut aussi noter que les investissements sur l’année 2022 ont été réalisés à seulement 59%, avec un taux d’engagement des dossiers à 89%. « C’est un point à améliorer. L’objectif sera d’avoir un taux de réalisation au moins à 75% et un taux d’engagement à 92% », avoue le maire. « On commence cette année 2023 en terminant les travaux de l’année dernière. Il y aura quelques mois de décalage » ajoute-t-il. Selon l’édile, ce delta s’explique notamment par la cyberattaque qui a mis du retard dans certains gros dossiers qu’il a fallu remonter, ou encore à des problèmes de recrutement dans certains services, notamment celui de l’aménagement. Toutefois, ce faible taux de réalisation est à « relativiser » pour Jackie Goulet. « Nous sommes sur une base de dépenses d’investissement de 20 millions d’euros (NDLR : 12 millions réalisés, 17 millions d’euros engagés). C’est un montant colossal et historique qui n’avait jamais été atteint à Saumur. » Pour conclure, il précise : « D’ici la fin du mandat, nous devrions être à 80 millions d’euros de dépense globale. Malgré la hausse des coûts des travaux et la suppression de quelques investissements, nous devrions être autour de 90% des engagements pris en début de mandat réalisés. Avec un taux de fonctionnement, des prélèvements fiscaux et un taux d’emprunt plus bas que la moyenne nationale, un taux d’investissement plus élevé, nous sommes dans une situation correcte qui nous permet de voir l’avenir avec sécurité. Il faut se rappeler qu’il y a des communes qui ont été tout simplement contraintes d’annuler leur plan prévisionnel d’investissement pour supporter les charges qu’elles avaient à payer. On me reproche parfois cette rigueur, voire rigidité financière, mais c’est grâce à cette politique que nous gardons nos indicateurs dans la moyenne ou en dessous, alors même qu’il y a 7 ou 8 ans, on était partout dans le rouge. »

Revoir le replay du conseil

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