Ce document vise à préciser pour les 6 années à venir les conditions de prestation de la gestion des déchets sur le territoire saumurois. Il établit les obligations de chacune des parties et les missions de la SPL comme la collecte des déchets en porte-à-porte, la collecte des points d’apport volontaire, la gestion des déchèteries, le transport des déchets dans les centres de tri et de valorisation de Saint-Barthélémy-d’Anjou (pour le tri sélectif) et de Lasse (pour les ordures ménagères), la sensibilisation des publics et les actions de prévention. « Ce contrat, d’un peu plus de 9 millions d’euros par an malgré tout, a été travaillé avec les services et un bureau d’études sur différents sujets. L’objectif est de poursuivre la qualité du service et l’équilibre financier de la SPL. Il permet également de fixer des objectifs de performance », indique le président de l’agglomération, Jackie Goulet. Le premier objectif est de faire baisser considérablement le nombre de refus de tri (relire notre article sur le sujet). « Nous avons actuellement un taux de refus de tri de 27% et l’objectif est d’atteindre 19% en 2030 avec un gain de 2% par an. En fonction des résultats atteints chaque année, un bonus ou un malus de 10 000 euros sera appliqué par point d’écart à Saumur Agglopropreté », poursuit-il. La baisse des refus de tri devrait passer par plusieurs mesures, dont l’évolution dans l’été vers la collecte du papier dans les emballages et non plus en séparé.
Suppression des composteurs partagés
Parmi les autres nouveautés, le déploiement du tri à la source des biodéchets sur tout le territoire avec une collecte séparée. « Nous avons, à ce jour, un tonnage d’ordures ménagères très élevés par rapport à la moyenne nationale (156kg/habitant en Saumurois contre 120kg/habitant en moyenne). Un autre objectif est de descendre à 138kg/habitant en 2030. Cela passera notamment par le tri des biodéchets à la source », précise le président. Concrètement, cela se traduira, notamment dans les communes pôles, par le déploiement progressif de plusieurs points de collecte (jusqu’à 120) avec un véhicule de ramassage dédié équipé d’un système de nettoyage. « Nous allons retirer les composteurs partagés qui présentent quelques problématiques liées à la présence de rats ou à de mauvais dépôts. Les biodéchets pourront ainsi être mieux utilisés, notamment pour la production d’énergie dans des méthaniseurs », explique Jackie Goulet.
Des véhicules électriques et biogaz
Ce nouveau contrat prévoit par ailleurs le verdissement progressif de la flotte de la SPL avec l’acquisition de deux bennes électriques avant la fin du mandat, dont l’une très prochainement. Tout le reste de la flotte fonctionnera au biogaz. « Les camions électriques présentent un intérêt en centre-ville de Saumur pour limiter la pollution et les nuisances sonores et où les tournées sont plus courtes (environ 80km). Or, l’autonomie de ces camions est d’un peu plus de 100km. Cela ne convient donc pas pour les autres tournées sur le territoire qui peuvent aller jusqu’à 160km. Par ailleurs, ces équipements sont deux fois plus chers qu’un camion classique, à savoir environ 450 000 euros HT. Quoi qu’il en soit, en 2030, tout le parc de véhicules sera à faible émission », précise David Goudet, directeur général de la SPL. Pour Jackie Goulet, ce sont autant « d’objectifs raisonnablement ambitieux, qui sont atteignables mais, qui nécessitent un peu de travail ». Pour les usagers, ce contrat qui entrera en vigueur au 1er mai 2025 ne présentera aucun changement dans la collecte des déchets.
A propos de Saumur Agglopropreté
Saumur Agglopropreté est une Société Publique Locale créée en 2013. C’est l’opérateur de la Communauté d’agglomération Saumur Val de Loire pour la gestion des déchets sur les 45 communes. La société emploie 84 agents et gère les 8 déchèteries. En 2020, suite à l’agrandissement du territoire d’action, le nom de marque « Kyrielle » a été créé pour faciliter la communication auprès des nouveaux usagers. En 2024, ce sont plus de 70 000 tonnes de déchets qui ont été collectés (ordures ménagères, emballages, déchèteries…), soit 716kg/habitant.
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