Saumurois. DuoDay : Une journée pour découvrir le monde du travail

Le Duo Day permet à des personnes en situation de handicap de découvrir durant une journée le monde du travail dans un secteur qui les intéresse. L'occasion Pour Kévin Thomas, 23 ans, de découvrir la réparation de vélos à Cycl'O de Loire.

Un jour pour une rencontre et un partage d’expériences, tel est l’objectif et l’idée de Duo Day. Durant une journée, une personne en situation de handicap compose un duo avec un collaborateur d’une entreprise privée ou publique, pour une immersion dans son quotidien professionnel, en présentiel. Le format DuoDay peut être envisagé à distance, uniquement pour des situations et raisons particulières. Le DuoDay s’inscrit dans la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées du 14 au 20 novembre 2022. Toutefois l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) du Jardin des Plantes de Doué-en-Anjou, très investi dans le dispositif, a décidé de le prolonger sur toute l’année. « Cela permet à plus de personnes d’y participer, de faciliter la participation pour les entreprises qui ne seraient pas forcément disponibles sur le créneau de novembre, et de multiplier les opportunités. Par ailleurs, cela nous évite d’envoyer tout le monde dans d’autres entreprises sur une même période. Car même si nous sommes une entreprise un peu particulière adaptée aux personnes en situation de handicap, nous avons également des objectifs de production et nous devons répondre aux commandes de nos clients », souligne Chloé Chéné, chargée de parcours au sein de l’ESAT. Les intérêts pour la personne sont de découvrir un environnement de travail et /ou un métier ; préciser un parcours professionnel ; créer une relation professionnelle ; se faire identifier par un recruteur. Pour l’entreprise, il s’agit de lutter contre les préjugés sur le handicap au travail ; afficher ses engagements et découvrir de nouveaux talents.

Une journée à Cycl’O de Loire

Ainsi, ce vendredi 3 février 2023, Kévin Thomas a pu intégrer une journée durant l’équipe de Cycl’o de Loire située dans le quartier des Ponts à Saumur. Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que Kévin, 23 ans, a intégré l’ESAT de Doué-en-Anjou. « Là-bas, je travaille dans le milieu de l’horticulture », explique-t-il. Assez loin de la réparation de vélos donc. Mais Kévin est passionné de vélo : « J’aime beaucoup le vélo, j’adore réparer et remettre en état les vélos ». C’est donc tout naturellement qu’il a souhaité faire de DuoDay dans un magasin dédié et qu’il a contacté Cycl’o de Loire avec l’ESAT pour ce partenariat d’une journée. « C’est la première fois que nous intégrons dans ce dispositif, mais pour ma part j’avais déjà travaillé avec un ESAT dans un autre métier. C’est une démarche à laquelle nous sommes particulièrement sensibles », indique Anthony Coutand, qui tient la boutique avec son associé Vincent Guillebault. Au programme de cette journée : « Révision complète d’un vélo de notre flotte de location : freins, vitesses, nettoyage… Pour ce faire, je le laisse en autonomie surveillée, je suis présent à ces côtés, mais je le laisse faire. S’il a besoin de moi, je suis là pour l’aider. Le but est qu’il ne soit pas uniquement en observation et qu’il fasse aussi par lui-même. »

Découvrir un potentiel futur métier

Pour Kévin, l’objectif est « d’apprendre de nouvelles choses et acquérir de nouvelles compétences. » Et pourquoi pas « un jour travailler dans une entreprise de réparation de vélo ». Pour Anthony Coutand, l’idée de cette journée est « de lui faire voir autre chose que ce à quoi il est habitué au sein de l’ESAT, un autre secteur, une autre manière de travailler et mettre un premier pas dans le monde du travail. C’est aussi montrer que le milieu du travail est capable d’accueillir tous types de profils. L’objectif est qu’il soit content de sa journée, qu’il en retire quelque chose. L’idée n’est pas qu’il termine absolument le vélo coûte que coûte. » Enfin, cela permettra à Kévin de se rendre compte si ce métier lui convient et lui plait. « Pourquoi ne pas imaginer ensuite passer une formation diplômante et reconnue par la profession de quelques mois et axée sur le travail en atelier pour pouvoir travailler dans ce domaine », commente le responsable.

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