Saumurois. Fondation du Patrimoine : Des monuments à préserver 3/3

Le Saumurois compte actuellement 9 monuments retenus par la Fondation du Patrimoine et faisant l'objet de collectes afin de les restaurer. Troisième volet aujourd'hui consacré à trois d'entre eux.
Le tribunal de Baugé-en-Anjou.

Le Saumurois est un territoire pour le moins riche en patrimoine, c’est ce qui fait notamment sa particularité. Toutefois, ce patrimoine datant souvent de plusieurs centaines d’années nécessite un entretien régulier et des travaux de remise en état qui peuvent rapidement devenir onéreux. Pour entretenir ce patrimoine, nombre de propriétaires (collectivités ou particuliers) font donc appel aux donateurs avec le soutien notamment de la fondation du patrimoine. En Saumurois, 9 projets sont actuellement présentés sur le site de la fondation et sont ouverts aux donations.

Tribunal de Baugé à Baugé-en-Anjou

L’ancien Tribunal de Baugé va retrouver sa place au coeur de la ville et devenir la maison du citoyen connecté. Les travaux de grande ampleur permettront d’accueillir la salle du Conseil Municipal, des bureaux d’accueil pour les élus et les associations locales. Grâce à la Mission Stéphane Bern, le Tribunal de Baugé va bénéficier du soutien financier de la Mission Patrimoine via la Fondation du patrimoine à hauteur de 500 000€, grâce aux jeux Mission Patrimoine 2020 de FDJ (relire notre article). Le Tribunal semble souffrir de malfaçons dès les années 1870 et d’un mauvais entretien permanent qui expliquent peut-être aujourd’hui son état de dégradation alarmant. La première urgence concerne les couvertures vétustes et les zingueries au regard des nombreuses fuites et infiltrations d’eau. A l’intérieur, les plafonds monumentaux et verrières sont dégradés et les plâtres fragilisés. Enfin, les pieds de murs, souffrant de remontées d’humidité, sont à reprendre, les emmarchements s’affaissent également. 10 515 euros ont été collectés grâce à 38 donateurs, sur un montant visé de 500 000 euros. Viennent s’ajouter les 500 000 euros de la Mission Patrimoine et 25 000 euros d’aides et mécénat. On est encore loin du montant des travaux estimé à 5 485 923 euros. Il reste 482 jours pour participer à cette collecte. Plus d’informations sur la page dédiée.

Chaland de Loire « Val de Vienne » à Cunault

Construit en 1989 par Guy Brémard et François Ayrault, il constitue avec deux autres bateaux, le point de départ de la renaissance de la batellerie en Loire. De navigations en Vienne en descentes de Loire, ce bateau ligérien est le seul à avoir navigué sur l’Atlantique pour rejoindre les Tonnerres de Brest de 1992 où il sera primé. Appartenant à l’Université de Tours, il fut d’abord bateau école, puis utilisé pour mener des études en Loire. C’est donc un bateau de travail moderne, fonction bien différente des chargements du XVIIIe siècle…L’Université de Tours a cédé le Val de Vienne à l’association Jeanne Camille, créée il y a 25 ans qui est l’organisatrice de la désormais célèbre Fête du Thoureil. L’association est déjà propriétaire de deux autres bateaux traditionnels. Actuellement, le bas de la coque du chaland est très endommagé et nécessite une refonte totale pour assurer son étanchéité. L’option retenue est celle d’un sabot étanche en acier soudé. Le premier bordé inférieur sera remplacé par ce sabot et le second sera plaqué sur cette nouvelle structure. Les 3e et 4e demeureront en l’état. Ainsi la coque hors de l’eau sera entièrement constituée en bois et gardera une apparence traditionnelle. A l’intérieur du bateau, une remise en état avec pose de plancher est indispensable. Toute la structure bois (couple et râble) sera maintenue dans son aspect initial. Il est également prévu d’étanchéifier la cabane. Enfin une motorisation adaptée sera posée sur un tableau arrière surélevé. Le gréement sera revu à sa hauteur initiale (mât de18m) et une nouvelle voile sera confectionnée. Pour mener ce chantier à bien, des outils spécifiques de soutènement du bateau devront être conçus sur mesure pour permettre la mise en place du sabot sous la coque évidée. Les travaux devraient coûter 66 647 euros. 5 000 euros d’aides et mécénat et 5 960 euros ont été collectés pour le moment. Il reste 126 jours pour participer. Plus d’informations sur la page dédiée.

Église Notre-Dame à Beaufort-en-Anjou

La municipalité a souhaité entreprendre une première phase de travaux en 2021 afin de préserver cet édifice que le temps a marqué, notamment plus particulièrement les toitures des chapelles rayonnantes qui ont le plus souffert au cours des années (relire notre article). Aujourd’hui, les parties hautes des chapelles subissent d’importantes infiltrations d’eau qui impactent la structure et la solidité de l’édifice. Les toitures, charpentes, chéneaux mais également la maçonnerie sont dans un état de dégradation avancée. Le cabinet Architrav a réalisé un diagnostic approfondi en 2019 et a constaté que de simples réparations ne suffisaient plus. Une réfection complète va donc être engagée en plusieurs phases. Les travaux actuels portent sur les chapelles rayonnantes travées 6 et 4. Ils consisteront à reprendre toutes les maçonneries des parties hautes, à refaire entièrement les charpentes et les couvertures et toutes les zingueries, ainsi que les vitraux. Cet appel au mécénat populaire s’adresse à tous : aux habitants et entreprises de Beaufort-en-Anjou et de ses alentours. Les travaux ont débuté en janvier 2021 et devraient se terminer en juin 2022 pour les chapelles 4 et 6. Cela représente un coup important de 731 394 euros. 20 000 euros d’aides et mécénats ont été accordés et 12 740 euros de dons ont été récoltés. Il reste 117 jours pour atteindre la cagnotte espérée de 25 000 euros. Plus d’informations sur la page dédiée.

Commentaires 1

  1. Association Jeanne Camille says:

    Merci Saumur Kiosque pour cet inventaire des momuments à préserver et Le Val de Vienne est de la partie ! 🙏
    Petite rectification : nous en sommes à 8460€ collectés.
    Il nous reste 10jours de collecte car ils nous serviront d’apport pour demander une aide européenne : nous visons une enveloppe de 12000€ via la Fondation du Patrimoine pour 90000€ de travaux

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