Thouars. La minorité Energie Thouarsaise regrette le manque de dialogue en conseil municipal

« Le Conseil municipal du 30 juin a été quelque peu mouvementé. Une nouvelle fois, Bernard Paineau a perdu ses nerfs. Il n’aime pas les questions en conseil municipal. Il va jusqu’à les dénigrer, estimant de son autorité que pour certaines, celles-ci relèvent des commissions et non du conseil. Il va jusqu’à contredire, par ailleurs, ses propres propos tenus, devant la presse ou dans d’autres instances, et s’est perdu en explications très confuses et hasardeuses. Il convient de rappeler au président maire, que comme il a fini par l’admettre : la parole est libre.

Oui, la parole est libre. Nous posons les questions qui sont celles que les Thouarsais eux-mêmes se posent, dont nous sommes les porte-voix et qu’ils nous demandent de relayer. Il convient de rappeler également que le conseil municipal est la seule instance officielle qui porte la parole de la municipalité, car elle est portée publiquement, en présence des habitants et devant la presse et qu’elle fait l’objet d’un procès-verbal, qui est inscrit dans les actes administratifs et donc à ce titre, conservé, dans les archives municipales. Ce n’est pas parce qu’un sujet est vu en commission, qu’il nous est interdit de l’évoquer en conseil municipal. La municipalité a certes la main sur l’ordre du jour, mais, en aucune façon, elle ne peut nous bâillonner. Et fort heureusement que nous posons des questions, orales ou écrites. Elles permettent d’amener devant l’assemblée municipale, des sujets d’intérêt général, permettant de clarifier la position de la municipalité, de pouvoir livrer des informations à la population, voire encore, comme cela a été le cas, lors de ce conseil municipal, d’avoir des informations clés sur des sujets pour lesquels la municipalité arrête des décisions, seule, sans aucune concertation ou avis de commission voire d’information préalable du conseil municipal.

Je veux ici parler du futur siège de la police municipale dont nous avons tous appris, par surprise, que le lieu avait été défini. Ou de l’éclairage public, qui, s’il a bien été vu en commission, n’a fait l’objet d’aucune information du conseil municipal et donc d’une communication officielle des habitants, par la municipalité. Alors qu’il s’agit d’une question essentielle car elle nous concerne tous, difficile aussi de trouver une information éclairée sur le site internet de la ville de Thouars ou encore sur les réseaux sociaux (pas une seule mention sur la page facebook officielle). Donc je le dis, oui nous avons eu raison de demander des explications officielles pour que tous les habitants soient informés.

Que dire enfin de l’exemple de la question, très sensible, du stationnement. On a vu le Président maire agacé. Et il a raison de l’être. Il motive ses délibérations sur les acquisitions foncières par les besoins liés, à l’arrivée d’une nouvelle population dans la cité historique, ceux liés à la future médiathèque, et de manière plus générale des besoins des habitants. Mais il est dans l’incapacité ni de les estimer, ni de donner une fourchette !

Or ces derniers mois, nous n’avons cessé d’acheter à tour de bras, pour démolir, déconstruire et créer de nouveaux espaces. Et, comme nous le pressentions, il ne s’agit pas de créer des emplacements supplémentaires mais seulement de tenter de compenser tous les emplacements disparus ou qui vont disparaître : -10 environ rue porte de Paris, une centaine avec le jardin public transformé en espace paysager, certes réussi, et demain -110 places Lavault et Flandres Dunkerques, selon la NR du 19 mai 2022. Bernard Paineau a certes démenti, mais nous refusons de croire que la presse a inventé ce chiffre.

Or c’est une question d’un enjeu clé, Thouars ne disposant pas de transport urbain régulier et accessible à tous – mais il paraît que cela arrive – ou encore d’un véritable service de vélos libre-service. La voiture reste pour l’heure et encore pour longtemps malheureusement l’unique moyen de déplacement des habitants. (sans compter la question du manque de bornes de recharges pour les voitures électriques ou de leur indisponibilité depuis des mois !) Oui nous portons la voix des Thouarsais. Et la municipalité ne nous fera pas taire. Au contraire nous lui rendons service. Nous lui permettons d’apporter des informations, de clarifier sa position ou de corriger son expression ou encore de préciser les intentions de la municipalité sur des sujets d’intérêt général. Il est regrettable qu’à la plupart de nos interventions, il prenne la mouche, nous dénigre et cherche à replacer le sujet évoqué sur le terrain de la polémique politicienne. On est décidément très loin des valeurs démocratiques du discours d’installation de la municipalité. Chasser le naturel, il revient au galop. Le maire perd ses nerfs, souhaitons que la période estivale qui s’ouvre lui puisse lui permettre de recouvrer ses esprits. Car pour notre part, nous ne cesserons pas de lui poser des questions afin d’obtenir les réponses légitimes que les Thouarsais sont en droit d’avoir. »