Thouars. La ville se lance dans le réaménagement des places

Afin de donner un nouveaux souffles aux places de Thouars, éléments centraux du centre-ville, tout en conservant les usages actuels, la ville va engager un vaste plan de réaménagement de ses places.
Place Lavault de Thouars

La commune de Thouars a lancé un vaste plan de réaménagement de ses places. Des lieux emblématiques de la commune qu’elle souhaite remettre au gout du jour et adapter aux nouveaux usages. « Lieu de rassemblement aux dimensions exceptionnelles (environ 3ha), le secteur des places est un symbole de Thouars. Véritable cœur de la ville, il réunit à lui seul des fonctions essentielles (marchés, culture, commerces, services…) et marque une fracture historique de la ville, lui assignant un rôle centralisateur et fédérateur », détaille la ville. Au-delà de ces fonctions visibles, c’est aussi un point névralgique en termes de circulation avec un rôle de desserte entre le cœur de ville et  les différents secteurs de Thouars. La municipalité amené au premier semestre 2022 une grande concertation avec la population, les acteurs locaux, commerçants, associations et l’ensemble des élus communaux et communautaires. « Cette démarche a permis de faire émerger les principaux constats ainsi que les attentes des uns et des autres. Elle sert de base à une étude de programmation qui devrait s’achever au premier trimestre 2023 afin de recruter une maitrise d’œuvre pour l’été », poursuit la municipalité. L’objectif est donc de concevoir une mutation décisive de la place à partir de ses propres qualités, de proposer un lieu de détente, de promenade et de rencontres dans un espace agréable tout en conservant les usages fonctionnels.

Un peu d’histoire

Ce vaste programme est l’occasion pour la ville de Thouars de revenir sur l’histoire de ces places thouarsaises, au cœur de la vie des habitants depuis des siècles. Elle en dresse le portrait dans son dernier magazine communal. « Au début du XIIIe siècle la cité des Vicomtes de Thouars est protégée par une muraille composée de 44 tours de défense. Deux portes principales sont situées au nord, le Porte de Paris ou Porte Chabannes et la Porte au Prévost, la plus importante protégée par un fort nommé Boël. Au nord de cette muraille l’espace actuel de ces places est constitué du fossé de la ville, protégeant la cité, de prairies et de quelques constructions. Parmi celles-ci, une aumônerie nommée Saint-Michel est présente du XIe au XIV e, à l’emplacement actuel de la Poste et du cinéma Le Kiosque », écrit la ville.

Elle poursuit : « Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles deux auberges s’implantent au nord, il s’agit du Lion d’Or et du Dauphin. Le fossé sec au nord est comblé progressivement à partir de 1784 pour établir le champ de foire, surtout utilisé pour le marché aux bestiaux. La place porte alors le nombre de le Boile puis Le Boël (qui renvoie à une ligne de faille géologique avec un petit courant d’eau). Elle prendra le nom de Lavau, mentionné comme un village sur le cadastre de 1825/1826, puis Lavault dans les années 1870. »

Un tournant au XIXe siècle

La ville de Thouars poursuit l’histoire. « Dans la seconde moitié du XIXe, la ville connait de profonds bouleversements. La partie nord de l’enceinte est démantelée dès 1871, lorsque le conseil municipal décide d’agrandir la ville vers le nord pour lui permettre de se développer en vue de l’installation de la gare sur la commune des Hameaux. La place est alors considérée comme un lieu de rencontre entre la ville historique et commerçante et au nord, la ville cheminote. De nombreux édifices publics et commerces s‘installent tout autour : deux châteaux d’eau sur la place du Boël (le dernier est détruit en 1966), jardin public et son kiosque à musique, calle des fêtes / théâtre, hôtel des Postes, marché couvert, bains-douches, deux cinémas, un dancing, des cafés, garages automobiles, banques… Plusieurs foires et festivités sont organisées place Lavault, qui accueille le marché alimentaire à partir de la construction des halles en 1926, puis l’ensemble des marchés en 1999. Entre les années 1970 et 1990, ces places ont évolué en accueillant davantage de parkings, entrainant la suppression des dernières maisons de la place du Boël et d’une grande partie des alignements d’arbres. »

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