Allonnes. Une ancienne maison de bourg revient à la vie grâce à l’OPAH-RU

Le chantier partait de loin, mais grâce aux aides financières dans le cadre du dispositif de l'opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain (OPAH-RU) en cours sur la commune d'Allonnes, une propriétaire a pu rénover une ancienne maison de bourg en bénéficiant de 50% de subvention sur le montant globale de restauration.

C’est au cours de l’été 2021 que l’agglomération Saumur Val de Loire et les communes d’Allonnes et Longué-Jumelles se sont engagées dans le dispositif d’opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain (OPAH-RU). D’une durée de 5 ans, ce dispositif incitatif permet aux propriétaires, occupants ou bailleurs, d’améliorer les performances énergétiques de leur logement, l’adapter au vieillissement ou au handicap ou de s’engager dans une réfection globale en recevant un certain pourcentage d’aides financières. C’est l’entreprise publique Alter, qui est en charge d’aller à la rencontre des habitants des centres-villes concernés pour présenter le dispositif, conseiller et accompagner de manière neutre les propriétaires. Depuis le lancement en juillet 2021, 84 personnes ont été renseignées à Allonnes, 34 visites ont été réalisées, 3 dossiers déposés, 11 dossiers en cours d’étude. « Sur les territoires d’Allonnes, Longué et Jumelles, ce sont 262 personnes touchées, 151 logements visités, 13 dossiers déposés et 60 à l’étude. Dans la plupart des cas, les demandes concernent des travaux d’amélioration énergétique. On note également des demandes de rénovation globale et ravalement de façade, mais assez peu pour l’adaptation à la perte d’autonomie », soulignent Anaël Guillaumès et Florine Hilaire, responsables d’opération Alter en charge du territoire.

Dans l’attente du recrutement d’un habitant-relais

Pourtant, « le centre-bourg d’Allonnes compte un certain nombre de personnes relativement âgées qui pourraient avoir la nécessité d’adapter leurs maisons de bourgs et répondre à l’enjeu et à la volonté du maintien à domicile. Mais ils hésitent encore beaucoup à se lancer dans des travaux et n’ont pas toujours conscience de l’opportunité que représente l’OPAH-RU et des aides qu’elle peut apporter », souligne le maire, Jérôme Harrault. Il espère que le recrutement d’habitants-relais avec l’association Les Locaux Moteurs (relire notre article) permettra de donner un nouveau souffle au dispositif et d’aller chercher de nouveaux profils. « Sur Vivy, qui est également investi dans ce dispositif, les Locaux Moteurs ont permis d’apporter de nouveaux dossiers. Pour cela, il faut quelqu’un d’un peu connu, en qui les habitants peuvent avoir confiance », poursuit-il. Le recrutement des habitants-relais est encore en cours, et ce jusqu’à fin mars. Les personnes recrutées suivront ensuite une formation pour commencer le porte-à-porte à partir du mois de mai. Ils seront présents sur le territoire pour informer durant un an, et durant 6 mois, ils feront de la relance et de l’accompagnement et aide pratique aux propriétaires. À noter que l’objectif est de rénover 52 logements sur Allonnes d’ici la fin du dispositif en 2026. « L’OPAH ne dure que 5 ans et cela passe très vite. Toutes les personnes ayant des projets doivent en profiter », poursuit l’édile.

50% d’aides pour rénover une ancienne maison de bourg

Des projets, Mme Fleureau en avait pour cette petite maison de bourg au charme atypique en plein cœur de centre-ville. « Il s’agit d’une maison du 19e siècle située en entrée de ville d’Allonnes sur la rue principale. Le logement est d’une superficie de 37.4 m2 sur deux niveaux habitables et un grenier », détaille-t-elle. Le projet pour ce logement était une rénovation globale en vue d’une remise sur le marché en location. Et d’une rénovation globale, il y avait bien besoin : « Il s’agit d’une maison qui était inhabitée depuis des décennies. La commune l’avait rachetée au début des années 2000 pour des besoins de travaux au niveau des trottoirs, mais depuis nous n’en avions rien fait. L’idée avait été évoquée de la détruire, car la rénover aurait représenté un coût trop important pour la commune. Mais je souhaitais tout de même que cela redevienne un jour un logement », précise le maire. « À l’intérieur, il n’y avait rien, pas d’électricité, pas d’eau courante. Le grenier était envahi par des pigeons et il y avait des centimètres de fientes à l’étage. Bref, un gros chantier en perspective », commente la propriétaire. Avant de se lancer, elle a eu vent du dispositif OPAH-RU. Elle a alors contacté Alter et ensemble, ils ont établi un premier estimatif des aides possibles en fonction des travaux envisagés. Puis dans un second temps, la propriétaire a fait faire des devis auprès d’artisans, et cela a permis d’établir les aides précises. Au programme de ce chantier : isolation, remplacement des menuiseries, réfection de l’escalier, aménagement des combles, réfection de la toiture, raccordement au réseau d’eau et d’électricité. « Finalement, pour un coût de travaux d’un peu plus de 63 000 euros. Je reçois des aides d’un peu moins de 32 000 euros, soit 50% », indique la propriétaire. Elle envisage de louer le logement à des jeunes et pourquoi pas un alternant avec un loyer relativement bas.

Infos pratiques : En savoir plus sur le dispositif sur le lien suivant : https://www.anjouloireterritoire.fr/operation/renovez-votre-logement-1

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