Baugé-en-Anjou. Des accueils numériques de proximité pour lutter contre l’illectronisme

Ce vendredi 8 décembre a été officiellement inauguré le nouveau dispositif déployé par Anjou numérique dans des mairies déléguées : Les accueils numériques de proximité. Ces derniers se veulent comme des points d'entrées pour aider les usagers dans diverses démarches du quotidien se réalisant de manière numérique, ce qui n'est pas toujours facile pour tout le monde.

Le numérique fait aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien, dans nos tâches personnelles comme professionnelles. Les outils sont de plus en plus performants et permettent d’effectuer de plus en plus de choses. Le déploiement du très haut débit se poursuit sur l’ensemble du territoire pour permettre des usages toujours plus importants et efficients. « Le déploiement de la fibre se poursuit et nous serons autour de 230 000 sites raccordés sur l’Anjou au 1er trimestre 2024, donc l’objectif du 100% fibre en Anjou est en passe d’être rempli », indique le maire de Baugé-en-Anjou, vice-président du Conseil départemental et à ce titre, président d’Anjou Numérique, Philippe Chalopin. Pour autant, L’augmentation du numérique et de ses capacités ne fait parfois qu’accroître la fracture numérique entre les populations. « Si certains trouvent pratique de pouvoir réaliser de nombreuses démarches à distance, nous nous sommes rendu compte que pour d’autres, c’est un véritable parcours du combattant et des actions de bases sont difficiles à réaliser : faire une démarche administrative, remplir un formulaire, se rendre sur certains sites… Or, il est aujourd’hui compliqué de passer outre. Il faut donc accompagner les usagers », poursuit Philippe Chalopin.

Des accueils numériques de proximité expérimentés

C’est en ce sens qu’Anjou Numérique a souhaité lancer une expérimentation sur quatre territoires : Montrevault-sur-Evre, Chemillé-en-Anjou, Noyant-Villages et Baugé-en-Anjou. « Depuis la création des communes nouvelles, on s’est aperçu que l’activité et la fréquentation des mairies déléguées étaient en baisse. Ce sont pourtant des lieux d’entrée privilégiés pour divers renseignements, informations et démarches. Nous avons sur les territoires, notamment à Baugé, une maison France Services pour aider les usagers et les guider. Toutefois, les deux agents gèrent 20 000 personnes chaque année et se trouvent débordés. Puis, il y a la question des mobilités, cela nécessite pour certaines personnes non motorisées de se rendre sur Baugé. C’est pourquoi nous avons lancé il y a deux semaines les accueils numériques de proximité pour lutter contre l’illectronisme. Les secrétaires des mairies déléguées à Cuon, le Guédéniau, Viel-Baugé et Echemiré, peuvent désormais accompagner les habitants sur 19 actions identifiées : demande de carte d’identité, création d’identifiants France Connect, portail enfance famille, cantine, garderie… Cela permet de proposer un service avec des salariés bien connus et identifiés par la population et de désengorger la maison France Services », détaille le maire de Baugé-en-Anjou. Les agents ont été formés sur le plan pratique, mais aussi sur d’autres aspects plus humains comme le fait de rentrer dans l’intimité et la vie privée des personnes, ce qui n’est pas toujours anodin. Ils doivent également réussir à identifier les besoins en échangeant avec les usagers et si besoin, les aiguiller vers d’autres professionnels plus à même de répondre à leurs interrogations.

Accompagner et apprendre

A ce jour, 16 agents ont été formés sur le territoire. Les mairies qui expérimentent ce dispositif ont également été aménagées pour créer des espaces dédiés. Elles ont été dotées de tablettes tactiles grand format et à double écran afin que l’usager puisse suivre la démarche et ainsi apprendre à son tour au bout de quelques visites et accompagnements avec l’agent en lui laissant la main. L’idée de ces accueils de proximité est bien de retisser du lien et replacer de l’interaction humaine dans un monde où le numérique peut parfois avoir tendance à séparer et à distancier. « Nous réaliserons un bilan exhaustif de cette expérimentation à la fin du premier trimestre 2024. Nous étudierons ainsi la possibilité d’étendre le dispositif, de l’adapter, de la corriger… », conclut Philippe Chalopin.

Commentaires 2

  1. Gédeon says:

    Très belle initiative

  2. louis m says:

    Il est temps de révolutionner les milieux comme cela afin de simplifier au maximum les procédures. Continuer comme ça !

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