Centrale nucléaire de Chinon : Une corrosion présente dans les réseaux de plusieurs réacteurs ?

Il y a quelques jours, EDF a mis à jour une note d’information au sujet du phénomène de corrosion sous contrainte détecté sur des portions de tuyauteries de circuits auxiliaires du circuit primaire principal de plusieurs réacteurs nucléaires, dont le réacteur numéro 3 de Chinon. Le groupe indique que « des indications » ont été découvertes sur les réseaux chinonais et que les analyses doivent être approfondies.

Au début de l’année 2022, EDF avait pris la décision de mettre à l’arrêt plusieurs réacteurs du parc français afin de réaliser des diagnostics sur les tuyauteries des systèmes de refroidissement (relire nos articles ici et ici). De la corrosion avait en effet été découverte dans les réseaux de la centrale de Civaux. A la suite, EDF avait lancé une étude sur d’autres centrales utilisant les mêmes matériaux et datant de la même époque pouvant présenter des problématiques similaires. La centrale nucléaire de Chinon faisait alors partie du lot. Dans une note d’information mise à jour le 14 février dernier, EDF indique poursuivre « son plan de contrôles et expertises sur les réacteurs priorisés, sur la base de l’analyse des fiches de résultats des examens non destructifs réalisés lors des dernières visites décennales des réacteurs. Les expertises et les contrôles se poursuivent sur les réacteurs de Civaux 1-2, Chooz 1-2 et Penly 1. Ils sont en cours ou le seront très prochainement sur les 6 autres réacteurs priorisés », dont Chinon.

Le réacteur 3 de Chinon concerné ?

EDF assure que « des indications », pouvant laisser penser que les réseaux présentent également des traces de corrosion, « ont été détectées lors de la réalisation des contrôles non destructifs par ultrasons sur des portions de tuyauterie des réacteurs de Chinon B3, Cattenom 3 et Flamanville 2. » Le groupe assure également que « les investigations se poursuivent pour en caractériser la nature et l’origine. » A noter que des « indications » et des contrôles plus poussés seront également réalisés sur le réacteur numéro 1 de la centrale de Golfech. Il semblerait donc selon les premières études que le phénomène pourrait être plus répandu que ce que laissait penser le seul cas de Civaux. Toutefois, EDF est assez discrète et laconique sur le sujet et publie de temps à autre sur son site des notes d’informations relativement techniques sur le sujet.

Les contrôles se poursuivent

Enfin, l’électricien déclare que « l’élaboration du programme de contrôles sur l’ensemble du parc nucléaire se poursuit, en intégrant, au fur et à mesure, les enseignements tirés des expertises réalisées. Les contrôles seront réalisés sur les arrêts déjà programmés pour maintenance et rechargement de combustible en 2022, 2023 et 2024. Des échanges techniques sont en cours avec l’Autorité de sûreté nucléaire depuis la détection du phénomène sur le réacteur n°1 de Civaux. Ces échanges portent notamment sur la stratégie globale des contrôles, des expertises et du traitement de ce phénomène de corrosion sous contrainte. »

Commentaires 1

  1. Superdeg says:

    Attention déjà qu’on va nous couper le gaz, le diesel, le mazout faudrait pas nous couper l’électricité maintenant

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