Chinon Vienne et Loire. Nucléaire : L’intercommunalité candidate pour les nouveaux réacteurs

Dans le dernier numéro de son magazine, la communauté de communes Chinon Vienne et Loire publie un véritable plaidoyer en faveur du développement des futurs réacteurs nucléaires sur son territoire. Pour elle, "il s'agit d'un enjeu économique fondamental."

Il y a maintenant quelques temps, le Gouvernement, et plus précisément le président de la République Emmanuel Macron, avait annoncé un nouveau plan de relance de la filière nucléaire avec notamment la mise en construction de nouveau réacteurs : les EPR 2. C’est dans ce contexte et alors que le choix des autorités pour déterminer quels sites accueilleront ces réacteurs du futur devrait intervenir en 2024, que la communauté de communes Chinon Vienne et Loire se positionne d’ores et déjà très en faveur de ce plan et se « mobilise pour soutenir la candidature avoinaise va monter en puissance. » En effet, Il y a quelques mois le conseil municipal de Saumur et le conseil d’agglomération, par le truchement du maire-président Jackie Goulet, avait voté des motions de soutien au territoire chinonais pour cette candidature (relire ici). Pour l’édile saumurois, le développement du nucléaire, et plus particulièrement d’un nucléaire « nouvelle génération », s’avérait bon pour l’économie, l’emploi et l’environnement. Autant d’avantages également mis en avant par l’intercommunalité chinonaise.

« Le poumon économique » du Chinonais

En effet, dans le dernier numéro de son magazine, la collectivité s’affiche clairement pour ce développement. « Au moment de fêter le 60e anniversaire de la centrale nucléaire implantée à Avoine, c’est vers l’avenir que tous les regards sont tournés. Pionnier en matière de nucléaire puisque c’est en bord de Loire que la plus ancienne centrale française encore en activité a été mise en service le 14 juin 1963, le territoire reste étroitement attaché à cette filière. Aujourd’hui, la communauté de communes est résolument candidate pour accueillir une nouvelle génération de réacteurs nucléaires », indique la communauté de communes Chinon Vienne et Loire. Si le sujet peu faire débat et a notamment fait réagir des associations et des élus écologistes (relire notre article), pour l’intercommunalité : « Il y a eu un réel consensus politique sur le sujet, qui va bien au-delà du Chinonais. Les intercommunalités voisines, comme celles de Loudun et de Saumur, le département et la région soutiennent également notre démarche. Autre élément important de cette candidature, l’acceptabilité de la population locale. » Il faut dire que pour le Chinonais il s’agit d’une manne considérable qui participe plus qu’activement à sa santé économique avec : 2 500 emplois (EDF et d’entreprises partenaires), de nombreux sous-traitants et autres activités liées. « Elles génèrent de nombreuses retombées pour l’ensemble de l’économie locale, qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros chaque année. » Enfin quant à l’emprise géographique de ces nouveaux réacteurs et conditions environnementales, tous les feux sont aux verts selon la collectivité : « D’un point de vue pratique, les réseaux de transport d’électricité et la réserve foncière de 110 ha permettent d’accueillir de nouvelles infrastructures. Quant aux besoins en eau, la Loire peut y répondre avec ces futurs équipements moins gourmands en eau que les actuels. »

Pour aller plus loin : Retrouvez l’article complet sur https://www.chinon-vienne-loire.fr/journal-de-la-cvl-octobre-2023/.

Commentaires 3

  1. Jean says:

    A noter que le « débat  » annoncé par le Kiosque à Saumur (St Hilaire St Florent) vendredi 13 dernier était une présentation « à charge » (contre le nucléaire) par « SDN49″ . Mais cette association a pour objet SDN : »sortir du nucléaire » .
    Il y avait peu contradictions dans ce débat, et rien dans l’exposé introductif . C’est dommage: le sujet le mérite .
    Il faut lire la pédagogique BD: « le monde sans fin » de Jancovici , plutôt qu’écouter « SDN ».

  2. Christian says:

    « la plus ancienne centrale française 𝙚𝒏𝙘𝒐𝙧𝒆 𝒆𝙣 𝙖𝒄𝙩𝒊𝙫𝒊𝙩𝒆́ a été mise en service le 14 juin 1963 ».

    Vous mélangez : « centrale » et « site de production ».
    La plus vieille centrale c’est Chinon A1 qui a été mise en service en 1963 mais elle est à l’arrêt depuis le 16 avril 1973 !
    Reste aujourd’hui en exploitation 4 centrales de type REP, Chinon B1, B2, B3 et B4.

  3. Léger Claude says:

    Jean,

    Rétablissons la vérité:

    – L’introduction n’était que l’explication du fonctionnement d’une centrale Nucléaire et des faits argumentés.
    – Le débat était largement ouvert.
    – Il y avait dans la salle des travailleurs de la Centrale .
    -Pourquoi les élus ne sont-ils pas venus débattre ?
    – Mr Jancovici élude allègrement l’insoluble traitements des déchets nucléaires et le coût incalculable(rapport de la Cour des Comptes)

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