Doué-en-Anjou. Chaleur, grippe aviaire, le Bioparc s’adapte, agit et réagit

Cette saison aura été marquée par deux phénomènes d’ampleur et incontrôlables : la chaleur et l’épidémie d’influenza aviaire.

Le 13 novembre prochain, le Bioparc fermera comme chaque année ses portes au public, avant une réouverture au moment des fêtes de Noël. Bien évidemment le parc continuera à vivre en interne et les soigneurs seront toujours présents pour les animaux pensionnaires du Bioparc. La saison se sera globalement bien passée avec une fréquentation au rendez-vous. Et ce, malgré une météo estivale particulièrement chaude qui a « peut-être un peu freiné le niveau de fréquentation », estime Aurélie Guerry, responsable des relations presse du Bioparc. En effet, si le côté rafraîchissant des troglodytes du parc est bien connu des habitués et locaux, cela n’est pas le cas des touristes qui ont préféré parfois rester au frais ou dans l’eau. « Les visiteurs ont aussi tendance à penser que l’on voit moins les animaux quand il fait très chaud. En effet, s’ils sont un peu moins actifs comme nous en cas de chaleur, ce sont globalement des animaux bien acclimatés et habitués à la chaleur puisque beaucoup proviennent de régions chaudes comme l’Afrique », poursuit Aurélie Guerry.

Des animaux habitués à la chaleur, mais…

Même si les animaux ont globalement bien supporté la chaleur, les équipes du Bioparc ont donc dû s’adapter quelque peu, en proposant notamment des enrichissements particuliers à certains animaux comme « des enrichissements glacés pour les grands félins comme les lions, des melons givrés pour les girafes ou encore la mise en place de brumisateurs pour certains animaux dont les mares se sont retrouvées à sec. » Les panthères des neiges ont par exemple vu le niveau de l’eau nettement diminuer : « C’est inquiétant. Ce ne sont pas des réserves qui servent directement aux animaux, mais dans le cas des panthères des neiges, on voit le niveau de la nappe qui est encore extrêmement bas (voir photo : le niveau normal correspond à la ligne noirâtre). Cela nous sert normalement à activer une petite cascade en circuit fermé dans leur enclos. Heureusement, ce sont une fois encore des espèces habituées aux zones sèches. »

Le public a chaud aussi

Cela amène donc le Bioparc à réfléchir à de nouveaux aménagements, principalement pour les visiteurs et les soigneurs qui sont bien ceux qui souffrent le plus des épisodes de forte chaleur comme on a pu en vivre cet été et que l’on risque fort de rencontrer de nouveau. « Nous avons déjà commencé, et allons continuer à le développer, des pergolas végétalisées dans les allées. On le sait, il n’y a que les végétaux qui peuvent apporter de la fraicheur. Des abris ont également été installés dans les nouveaux espaces comme celui des vautours qui sont très minéralisés et encore peu végétalisés. Ce sera également la règle dans tous les nouveaux enclos, encore plus de végétalisation », indique Aurélie Guerry.

Lutte contre l’influenza aviaire

Autre phénomène auquel le Bioparc doit faire face, l’épidémie de grippe influenza aviaire. « C’est un vrai sujet pour nous. Nous avons, comme depuis plusieurs années maintenant, vacciné tous nos vautours. Ce n’est pas une obligation, mais cela nous semble essentiel, d’autant que ce sont les seuls volatiles de parc à ne pas avoir de filet au-dessus de leur espace et donc à pouvoir être en contact avec les oiseaux sauvages porteurs de l’infection. » Les autres oiseaux des différentes volières ont beau être protégés par des filets, le Bioparc s’est lancé dans la vaccination de l’ensemble des oiseaux. « C’est un travail colossal puisque nous avons plus de 1 600 oiseaux et qu’il y a des rappels. Il faut également surveiller les naissances et faire un suivi précis. Heureusement, tous sont identifiés. Pour être certains de ne pas en oublier, nous procédons à une vaccination par espèce. Cela prend beaucoup de temps. »

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