Doué-en-Anjou. Virus de la sharka : Lancement d’une campagne de vérification sur les végétaux

Le virus de sharka impacte plusieurs arbres fruitiers comme les pêchers, les abricotiers ou les pruniers. La commune de Doué-en-Anjou va lancer une campagne de vérification sur son territoire et invite les propriétaires à surveiller leurs végétaux concernés.

Inoffensif pour la santé humaine mais particulièrement néfaste pour les prunus, notamment les fruitiers à noyaux (abricotiers, pêchers, pruniers), le virus de la sharka est réglementé et sa lutte obligatoire sur le territoire national. Des inspecteurs de Polleniz (structure reconnue par l’État) interviendra sur un périmètre défini à Doué-en-Anjou. Ils peuvent se présenter à votre domicile le cas échéant. Par ailleurs, il est fortement recommandé aux détenteurs d’abricotiers, de pêchers ou de pruniers de réaliser une surveillance de leurs arbres et à signaler sans délai la détection ou suspicion de symptômes (cercles jaunes, tâches, marbrures…) auprès du Service régional de l’alimentation (SRAL) des Pays de la Loire au 02 41 72 32 32 ou par mail à sral-angers-export.draaf-pays-de-la-loire@agriculture.gouv.fr.

A propos de la Sharka

La Sharka ou Plum Pox Virus (PPV) est une maladie virale qui touche les espèces de fruits à noyau du genre Prunus, comme les pêchers, les nectariniers, les pruniers, les abricotiers, les amandiers et certaines variétés ornementales. Il existe 2 modes de propagation principaux : soit une propagation par des pucerons, soit par l’introduction de matériel végétal contaminé (plants, greffons). A ce jour, on considère que les pucerons sont les seuls insectes vecteurs. On observe également des transmissions d’un arbre à un autre par des « soudures » de racines ou de rameaux. Par contre, les outils de taille qu’ils soient manuels ou mécaniques ne sont pas aptes à propager la maladie. Ce virus ne présente aucun danger pour les hommes et les animaux. La Sharka est présente en France depuis 1970, elle est classée organisme nuisible, en lutte obligatoire de façon permanente et sur tout le territoire. La Sharka est une maladie incurable, la lutte repose sur la détection précoce et l’arrachage des arbres contaminés. Les symptômes de la Sharka s’expriment sur les feuilles, les fruits, les fleurs (certaines variétés de pêches et de nectarines), les noyaux (abricot) ainsi que parfois sur l’écorce des rameaux en hiver (uniquement sur pêcher) et sont visibles du printemps au début de l’été.

Les symptômes

– Sur les feuilles : Décolorations à partir des nervures visibles du printemps au début de l’été. Ces symptômes s’atténuent au cours du temps et finissent par s’estomper dans le courant de l’été sous l’effet des fortes chaleurs.
– Sur les fruits : Décolorations et déformations en forme de taches ou d’anneaux visibles sur la peau.
– Sur le bois : Décolorations en forme de taches ou d’anneaux visibles sur l’écorce.
– Sur les fleurs : Présence de stries rosées sur les pétales.

Moyens de lutte

Les seuls moyens de lutte actuels sont la plantation de matériel sain et l’éradication du matériel contaminé. Pour que cette éradication soit efficace, elle doit s’appuyer sur un repérage efficace, précoce et exhaustif des arbres infectés et une élimination rapide de ces arbres (couper/dévitaliser ou arracher les arbres atteints). Les pratiques de sur greffage à partir de matériel non contrôlé sont interdites. En cas d’observation de symptômes de la maladie en verger, il faut marquer les arbres et les signaler rapidement aux services compétents : au Service Régional de l’Alimentation (SRAL) ou aux Fédérations de Lutte contre les Organismes Nuisibles (FREDON et FDGDON). Ces organismes sont chargés de la surveillance (confirmation de la présence de la maladie) et ils coordonnent la lutte obligatoire (suivi des mesures de lutte obligatoire des arbres atteints selon arrêté préfectoral).

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