Saumur. Covid-19 : « La situation s’améliore mais reste tout de même tendue »

Si le contexte géopolitique peut parfois faire oublier la situation sanitaire, il n’en demeure pas moins que l’épidémie reste présente. Le taux d’incidence à l’échelle régionale est de 557 cas positifs pour 100 000 habitants et de 539 en Maine-et-Loire. Le directeur du centre hospitalier de Saumur, Jean-Paul Quillet analyse : « La situation épidémique continue de baisser. Toutefois, cela est très progressif et ce n’est pas une rupture brutale des contaminations comme on pourrait l’espérer. Il faut aussi se rappeler que nous sommes actuellement à un taux d’incidence de près de 550 et que le seuil d’alerte a été fixé quant à lui à 50 cas pour 100 000 habitants. Le taux de positivité est quant à lui aux alentours de 20%. On est encore loin de la sortie de la crise. Il faut cependant voir les choses par le prisme du variant Omicron qui s’avère beaucoup plus contagieux, mais dont les formes sont moins graves. » Si les conséquences du variant Omicron sont moins importants que celle du variant Delta, il n’en reste pas moins que plusieurs patients sont encore suivis à l’hôpital. « Actuellement, 13 patients Covid sont hospitalisés à Saumur. Nous en avions plus de 30 il y a deux semaines. Parmi ces 13 patients, 9 sont en service Covid et sont symptomatiques, 2 sont en unité de soins critiques et 2 autres se sont avérés positifs lors de leur hospitalisation, mais ne présentent pas de symptômes. » Concernant la résidence Antoine Cristal, une unité a été confinée après l’identification de 2 résidents positifs. « On continuera de trouver des cas positifs tant que l’on testera comme on le fait aujourd’hui », précise le directeur, indiquant que les résidents ne présentent pas de symptômes inquiétants.

Retour à la normale espéré

Le directeur de l’hôpital espère que d’ici la fin de la semaine les effectifs tomberont en dessous des 10 patients. Signe positif de l’accalmie progressive, il n’y a pas eu d’entrée de patient positif aux urgences depuis plusieurs jours. Les sorties ne sont donc pas compensées par des entrées. La baisse continue des cas positifs permettrait à l’hôpital saumurois de rouvrir des lits. « Si nous arrivons à 4 ou 5 patients Covid, cela nous permettrait de rouvrir un demi-service et ainsi d’octroyer 14 lits à d’autres patients. Cela ne bloquerait plus les urgences et leur donnerait des lits d’aval. Nous espérons dans le courant du mois de mars revenir à une organisation normale. Pour le moment cela reste tendu, notamment au niveau des effectifs. Nous ne sommes pas parvenus à compléter nos recrutements, principalement en ce qui concerne les postes infirmiers. Nous espérons un retour à la normale pour permettre aux équipes de souffler à nouveau. Le personnel est toujours très sollicité et le niveau de fatigue est important », explique Jean-Paul Quillet. Il indique également que le plan blanc devrait être levé demain. Le pass sanitaire demeure obligatoire pour les visites et les consultations à l’hôpital et dans les EHPAD, comme le port du masque.

Garder les projets à l’esprit et avancer

Malgré un contexte sanitaire « encore tendu et une situation géopolitique qui inquiète », l’hôpital de Saumur tente de positiver et « d’avancer dans ses projets ». Plusieurs nouveautés et projets sont en effet à venir à l’hôpital (relire nos articles ici et ici). Le projet d’installation d’un deuxième scanner avance et ouvrira comme annoncé en décembre 2022. Concernant la reconstruction des urgences, un rendez-vous avec l’Agence Régional de Santé est prévu en avril et devra permettre de « finaliser l’avant-projet et le chiffrage, mais aussi de connaître le montant de l’aide apporté par l’ARS ». Une fois cette étape passée, l’hôpital pourra choisir l’architecte et enclencher la suite du projet. Concernant la reconstruction de l’EHPAD de Montreuil-Bellay, le CH de Saumur va devoir relancer les appels d’offres pour 4 lots sur les 21. « Avec le contexte global et la flambée des prix des matériaux et matières premières, nous sommes contraints de revoir 4 lots. Nous nous y attendions et cela ne change en rien le projet, si ce n’est de différer de quelques semaines le démarrage des travaux », précise Jean-Paul Quillet.